À défaut d’un coup d’éclat réussi, Emmanuel Macron a provoqué un tollé avec ses déclarations sur l’envoi de troupes au sol en Ukraine. « Rien ne doit être exclu. » Une formule aussitôt retoquée de Washington à Berlin en passant par Londres. « Il n’y aura aucune troupe au sol, aucun soldat ni envoyé par les États européens ni par les États de l’Otan sur le territoire ukrainien », a résumé le chancelier allemand Olaf Scholz. Pas plus que la coalition internationale contre le Hamas qu’il a proposée voilà quelques mois, « l’ambiguïté stratégique » revendiquée par le président de la République n’a rencontré de succès. Le risque d’engrenage est trop flagrant.
Reste que la logique belliciste - dont l’augmentation des budgets militaires n’est pas le moindre signe - est à l’œuvre partout, dans l’Union européenne comme au sein de l’Otan, sous couvert de garantir la sécurité des peuples. Or, celle-ci ne peut en réalité emprunter qu’un chemin, celui de la paix. Si le chef de l’État promet une session de rattrapage au Parlement après avoir franchi un cap dans l’escalade militaire sans même l’avoir consulté, c’est une stratégie en vue de la paix qu’il faudrait y dessiner pour sortir du chaos en Ukraine, mais aussi à Gaza.
Ce mercredi sera aussi marqué, non seulement par le débat sur la constitutionnalisation de l’IVG au Sénat, mais aussi par le rapport de l’ONU sur la criminalisation des militants écologistes en Europe, qui constitue « une menace majeure pour la démocratie », Joe Biden rattrapé lors de la primaire dans le Michigan par le vote blanc de protestation contre la guerre à Gaza, ou encore la guerre que se livrent Bernard Arnault et Vincent Bolloré pour Paris Match.
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