« Après le cataclysme qui a frappé la région de Gaza, il est peut-être temps de trouver une véritable solution politique. Et ce serait un désastre de se débarrasser juste avant cela… de l’agence. » L’alerte du patron de l’Unrwa - l’organisme de l’ONU pour les réfugiés palestiniens - Philippe Lazzarini, lancée hier après avoir été entendu par les diplomates à Genève, n’est pas à prendre à la légère. Sous le coup des accusations d’Israël qui assure, sans fournir de preuves, que 12 de ses employés (sur 13 000 dans la bande de Gaza) sont mêlés aux actes terroristes du Hamas du 7 octobre, l’agence a multiplié les mesures : ces salariés ont été licenciés, une enquête interne a été déclenchée, une commission indépendante pour évaluer sa « neutralité » a été mise sur pied…
Mais 17 pays, dont 6 de ses plus gros donateurs, ont sans attendre interrompu leur aide. Une punition collective que de très nombreux Gazaouis, pris au piège sous les bombes et menacés par une nouvelle offensive terrestre à Rafah, où s’entassent près d’un million et demi d’habitants, risquent de payer de leur vie. L’Unrwa est la principale pourvoyeuse d’aide humanitaire dans cette enclave privée de nourriture, d’eau, de médicaments… Or, faute de ressources, elle pourrait être contrainte d’arrêter ses activités dès la fin du mois.
Retrouvez notre enquête et le témoignage de la porte-parole de l’Unrwa sur l’Humanite.fr. Suivez aussi les actus de la matinée comme l’hommage national à Robert Badinter, le contrat passé par EDF avec Amazon pour la gestion de la maintenance des centrales nucléaires, ou encore la décision en appel dans le procès Bygmalion pour Nicolas Sarkozy.
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