Informations sur la situation au 31 mars | | Comme nous l’avons fait il y a une semaine, La Tribune des travailleurs communique à nouveau quelques-uns des documents transmis à la rédaction par ses correspondants. | | À Marolles-en-Brie, petite commune du Val-de-Marne, 25 enseignants lancent un « appel aux dirigeants nationaux des organisations syndicales ». Ils sont « syndiqués Snudi-FO, SNUipp-FSU, SE-Unsa ou non syndiqués » et rappellent avoir « fait grève massivement à de multiples reprises depuis le 19 janvier pour le retrait de la réforme des retraites. » Ils expliquent leur démarche : « Nous tenons à exprimer notre colère face au passage en force de la loi par l’article 49-3, contre l’avis de la très grande majorité de la population qui, depuis des semaines, à plusieurs millions en grève et en manifestation, demande le retrait de la contre-réforme des retraites. (…) Face au 49-3 et au déni du président de la République, il est indispensable pour les faire céder et obtenir le retrait de la loi qu’un appel à la grève générale soit lancé. Nous nous adressons à vous, dirigeants nationaux des organisations syndicales : le gouvernement ne nous laisse pas d’autres choix. Vous devez appeler à la grève générale. ». | | Dans un appel de travailleurs et de militants de Dreux et de sa région (Eure-et-Loir)), syndiqués CGT et FO, non syndiqués de plusieurs services de l’hôpital, de l’enseignement, de la métallurgie, de laboratoires pharmaceutiques, d’établissements de santé privée, de La Poste, on peut lire : « Nous, réunis à la Bourse du travail de Dreux le 28 mars 2023 au soir, nous nous constituons en comité local de préparation à la grève générale, seul moyen de faire céder Macron. Nous soumettons cet appel à tous les travailleurs, quelles que soient leurs appartenances syndicales ou leurs opinions politiques (…). Des millions disent, avec les jeunes qui ont fait irruption la semaine derrière : “Le 49-3, on n’en veut pas ! Qu’ils partent ! Les Macron, Darmanin, Dussopt, Attal et Cie ! Leur réforme des retraites et leur 49-3 !” Il faut s’en donner les moyens. Et le seul moyen, c’est la grève générale ! (…) Personne n’a le droit de se dérober au mandat de millions de manifestants : “Dirigeants, appelez à la grève générale jusqu’au retrait. À la base, nous sommes prêts !” À tous ceux qui sont d’accord, nous proposons de soutenir ce mandat en le contresignant, en se réunissant, en désignant des délégués au niveau de chaque entreprise, chaque service, chaque établissement, école, etc. » | | 105 travailleuses (et travailleurs) des blanchisseries de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris se réunissent en AG le 30 mars avec leurs syndicats FO, CGT et SUD et adoptent un texte : « Le gouvernement passe en force la réforme des retraites en utilisant le 49-3 alors qu’elle est rejetée par 94 % des actifs et 80 % de la population. À chaque appel de l’intersyndicale, nous sommes en manifestation, avec les difficultés que l’on connaît dans les hôpitaux pour sortir. Nous avons l’un des taux les plus élevés de grévistes. Nous répondons, comme des millions, présents quand l’intersyndicale nationale appelle à la grève. Nous sommes des blanchisseur(se)s, nous sommes épuisés, nous avons des conditions de travail très difficiles. Nous travaillons dans l’humidité, le bruit, avec des horaires décalés. Nous sommes toutes et tous cassés car nous faisons un travail répétitif et exténuant. Nous travaillons de manière postée et cadencée. Nous exigeons du gouvernement le retrait total de la réforme des retraites et le retour à la retraite à 55 ans que nous avions du fait de la pénibilité de notre travail. Pour nous, il n’y a rien à négocier sur la réforme des retraites, elle doit être retirée purement et simplement (…). Face au mépris de Macron et aux coups de force continuels du gouvernement, il ne nous laisse pas d’autres choix que la grève générale. Il devient indispensable que l’intersyndicale nationale y appelle ». | | Dix-neuf enseignants, étudiants, lycéens, employés, retraités de Calais (Pas-de-Calais) , réunis le 28 mars 2023 au terme de la dixième journée nationale d’action, adoptent la motion suivante : « Nous demandons aux organisations syndicales et à leurs directions nationales d’appeler à la grève générale dans les plus brefs délais afin d’obtenir le retrait de la contre-réforme des retraites. Nous considérons que, depuis le 19 janvier, date de la première journée nationale d’action, cet appel commun serait le complément nécessaire de la mobilisation qui, à Calais comme partout, n’a cessé de manifester son degré de détermination par son ampleur maintenue, voire, ces derniers jours, son élargissement. » | | Les agents de la Ville de Paris (site Bédier), avec leurs syndicats CGT, FO et SUD, se réunissent le 27 mars en assemblée générale. Ils réaffirment leur prise de position, « notamment que les confédérations syndicales appellent à la grève générale jusqu’au retrait » et décident de mettre en place une caisse de grève, de se mettre en grève le lendemain, de convoquer une AG le 4 avril et d’élargir leur « comité de préparation à la grève générale » à trois nouveaux collègues. | | 34 personnels de l’école élémentaire Jomard (Paris) font connaître le 27 mars une motion signée de tous : « Le président de la République et son gouvernement portent l’entière responsabilité de la crise sociale et politique » et « ne laissent désormais d’autre choix aux travailleurs et à leurs organisations que le recours à la grève générale pour obtenir satisfaction (…). Nous, syndiqués SNUipp-FSU, SUD, Snudi-FO, Unsa, CGT et non syndiqués, appelons donc nos organisations syndicales respectives à relayer cet appel auprès de nos fédérations et confédérations syndicales » | | | Lecteurs, Ce journal est le vôtre : faites-nous part de vos initiatives pour organiser la grève, de vos tracts, motions, mais aussi de vos discussions. Dans le prochain numéro de La Tribune des travailleurs, nous publierons d’autres informations, analyses, débats. Abonnez-vous, proposez l’abonnement à vos collègues et amis. Ensemble, élargissons la diffusion de la presse ouvrière indépendante. | |
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