Isère Réforme des retraites : « On s’attend à un 1er-Mai historique »
L’unité reste de mise pour les syndicats à l’approche du 1er-Mai. En Isère, ils s’attendent à un regain de la mobilisation pour la Fête du travail. Après douze journées de manifestation contre la réforme des retraites, leur détermination reste intacte.
« Jusqu’à présent nous n’avons jamais trop fait le 1er-Mai », souligne Bernard Cruz, secrétaire général de l’union départementale de la CFE-CGC. Une fois n’est pas coutume, les syndicats défileront ensemble lors de la Fête du travail. « On reste soudé à l’intersyndicale », ajoute Bernard Cruz. Et le mot d’ordre reste le même. « L’objectif c’est de montrer qu’on est toujours unis et qu’on n’en a pas fini avec la réforme des retraites », lance Philippe Beaufort, secrétaire général de Force Ouvrière. La fédération iséroise du parti socialiste a également appelé à rejoindre les cortèges. Au niveau national et régional, des perturbations sont à prévoir dans les trains, TGV et TER, et un tiers des vols à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry seront annulés.
« Ils veulent tourner la page mais pas nous »
En Isère, cinq mobilisations sont prévues. À Roussillon, rendez-vous est donné à 9 h 30 place de la République. Les quatre autres cortèges s’élanceront à 10 heures à Vienne à la gare routière, à Bourgoin-Jallieu au pont Saint-Michel, à Saint-Marcellin au Champ de Mars et à Grenoble devant la gare SNCF.
L’intersyndicale a fait de la Fête du travail un nouveau temps fort de la mobilisation contre la réforme des retraites. « Ce sera une démonstration supplémentaire de la rue, veut croire Nicolas Benoit, secrétaire général de la CGT. On s’attend à un 1er Mai historique ». Pour les syndicats, ce rassemblement ne doit pas marquer le baroud d’honneur de la lutte. « Ils veulent tourner la page mais pas nous », tance Nicolas Benoit.
L’intersyndicale souhaite élargir le champ des revendications en abordant la question des salaires et de l’inflation. « Les Français sont pris à la gorge, constate Philippe Beaufort. Je pense qu’on coche toutes les cases pour qu’il puisse y avoir une insurrection. Les salariés n’ont plus rien à perdre ». À chacun de leur déplacement , les membres du gouvernement et le Président de la République se trouvent confrontés à des concerts de casseroles et des chants hostiles depuis quelques semaines.
Syndicats et gouvernement : un dialogue rompu… jusqu’à quand ?
L’intersyndicale se rassemblera à nouveau au soir du 1er-Mai pour décider de la suite du mouvement. « On va forcément changer de mode d’action, ce sera aux salariés de décider », explique Philippe Beaufort. La rupture entre les syndicats et le gouvernement semble profonde. « Nous n’avons pas confiance en Élisabeth Borne pour renouer le dialogue avec les partenaires sociaux, insiste Jean-Paul Lamagna, secrétaire général de la CFDT Isère. À un moment on reviendra à la table des négociations, mais pas tout de suite ».
Cette nouvelle mobilisation aura lieu deux jours avant que le Conseil constitutionnel ne rende son avis concernant une ultime demande de référendum d’initiative partagée (RIP) sur la réforme des retraites. Quelle que soit la décision des Sages, les syndicats promettent de poursuivre la mobilisation.
Les mobilisations en Isère
➤ Roussillon, rendez-vous à 9 h 30, place de la république.
➤ Grenoble, rendez-vous à 10 heures devant la gare SNCF, arrivée prévue à l’anneau de vitesse.
➤ Vienne, rendez-vous à 10 heures à la gare routière.
➤ Bourgoin-Jallieu, rendez-vous à 10 heures au pont Saint-Michel.
➤ Saint-Marcellin, rendez-vous à 10 heures au Champs de mars.
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