Translate

mercredi 29 juillet 2020

La Tribune des Travailleurs - Le fil des informations - mercredi 29 juillet 2020

https://latribunedestravailleurs.fr
Logo


UN PLAN OUVRIER

Par Daniel Gluckstein —
En ces derniers jours de juillet, un vent d’incertitude et d’inquiétude souffle sur le pays. Incertitude quant au retour de l’épidémie et aux mesures de restriction : jusqu’où le gouvernement ira-t-il dans la voie du « reconfinement » ? Inquiétude sur les emplois : les plans se multiplient qui les suppriment par milliers. Incertitude et inquiétude sur les revenus des travailleurs du fait des suppressions d’emplois, du chômage partiel imposé, du non-paiement des primes ou du gel du point d’indice (pour les fonctionnaires). 
Le gouvernement donne des signes d’hésitation et d’incertitude : jusqu’où aller ? jusqu’où ne pas aller ? Mais il a son plan. L’épidémie ? Pas question de financer les masques gratuits, d’embaucher en masse des soignants dans les hôpitaux, de rouvrir les lits nécessaires… et tant pis si cela prépare un nouveau désastre. L’emploi ? Des centaines de milliards continuent d’être déversés aux entreprises qui financent ainsi leurs suppressions d’emplois, conformément à la loi votée par l’Assemblée nationale unanime le 19 mars. D’ailleurs, ce « plan de relance capitaliste », tous les dirigeants des partis institutionnels, y compris à gauche, s’y conforment peu ou prou. 
Mais au cœur de l’été, mobilisations et grèves se multiplient qui voient les travailleurs à l’initiative, avec leurs organisations, pour dire : « Nous n’acceptons ni les licenciements, ni la remise en cause des droits, ni la misère qu’on veut nous imposer ». 
Dans les mots d’ordre et les tracts, apparaissent de plus en plus souvent : « Maintien de tous les emplois » et même « Interdiction des licenciements ». Ce ne sont pas que des slogans : c’est le début d’un plan ouvrier qui se dessine face au plan capitaliste du gouvernement et de l’Assemblée nationale. Un plan ouvrier qui part du travail : interdire les licenciements, maintenir tous les emplois, répartir le travail disponible entre toutes les mains sans diminution de salaire. Et qu’on ne dise pas qu’il n’y a pas d’argent ! Les 460 milliards distribués généreusement par le gouvernement sur mandat de l’Assemblée nationale sont plus que suffisants pour garantir tous les emplois et tous les revenus durant de nombreuses années. 
Tout se résume donc à ceci : la relance dont tout le monde parle doit-elle suivre le plan capitaliste ou le plan ouvrier ? Son point de départ doit-il être le profit des capitalistes ou l’emploi des travailleurs ? Son point d’arrivée doit-il être les dividendes des actionnaires ou les salaires des ouvriers ? 
Imposer le plan ouvrier exige d’écarter la division et de forger l’unité : cette question est au cœur de la préparation du 4e congrès du Parti ouvrier indépendant démocratique (POID). 
Ce numéro 250 de La Tribune des travailleurs marque le cinquième anniversaire de son lancement. Cinq ans déjà ! La TT poursuivra inlassablement son combat de journal ouvrier : pour un plan de relance et de reconstruction à même de garantir une existence digne pour l’immense majorité qui n’a que son travail pour vivre. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire