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vendredi 1 novembre 2019

Le vaillant petit économiste - vendredi 1 er novembre 2019

                

Chère lectrice, cher lecteur,

L’échelle de Richter s’arrête à 9 degrés de magnitude.

L’échelle du cynisme, elle, n’a pas de limite.

Quand on lui demande ce qu’elle aurait fait si elle avait été rouennaise, la porte-parole du gouvernement répond :
Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, le 3 octobre


On croirait entendre un commissaire du peuple, tout sourire, juste avant d’évacuer d’urgence sa famille de Pripiat irradiée !


Ça ne vous rappelle rien ?


Un Etat qui ment au détriment de la santé de ses concitoyens…

Un Etat qui minimise l’impact d’une catastrophe industrielle…

Ça clignote dans ma tête :
Certes on est loin de l’ampleur de la catastrophe nucléaire soviétique.

Mais le mécanisme est exactement le même !


Souvenez-vous…


On se demande aujourd’hui comment on a pu croire à cette idée ridicule d’un nuage s’arrêtant miraculeusement à la frontière.

Le fameux « STOP » présenté par la Brigitte Simonetta lors du bulletin météo sur antenne 2, seulement 4 jours après la catastrophe :
Aucun responsable politique de l’époque n’a émis la moindre mise en garde :

  • ni le ministre de la santé d’alors, Michèle Barzach,
  • ni celui de l’agriculture, François Guillaume,
  • ni celui de l’intérieur, Charles Pasqua,
  • ni même le premier ministre de l’époque, un certain… Jacques Chirac.

Leur litanie médiatique : aussi rassurante que sans fondement


Début mai, le docteur Pellerin était catégorique.

Il affirme à la télé, droit dans ses bottes :

« Ça ne menace personne actuellement, sauf peut-être dans le voisinage immédiat de l’usine et encore, c’est surtout dans l’usine que je pense que les russes ont admis qu’il y avait des personnes lésées » [15]

Que d’euphémismes, que d’affirmations à l’emporte-pièce !

Ce genre de propos laisse songeur de la part d’un homme qui a prêté le serment d’Hippocrate…


Pseudos experts et autorités : même combat


Le 6 mai 1986, soit une semaine après le passage du nuage au dessus de la France, le ministre de l’agriculture déclarait :

« Le territoire Français en raison de son éloignement, a été totalement épargné par les retombées de radionucléides consécutives à l’accident de Tchernobyl » [14]

On croirait entendre le préfet de Seine Maritime d’aujourd’hui…


La réalité est tout autre


Voilà la carte de France dévoilée des années après Tchernobyl :
Quelle carte de la région rouennaise verrons-nous dans 10 ans ?


« Circulez, il n'y a rien à voir ! »


Voilà le mot d’ordre des autorités.

En 1986, comme aujourd’hui.

Vous pourriez me répondre : “Ils ne savaient pas…”

Mais si, ils savaient pertinemment !

En 1986 l’Italie, l’Allemagne et leurs voisins prenaient TOUS des mesures de précaution :

  • Interdiction de la consommation des produits issus des régions touchées
  • Animaux confinés à l’étable
  • etc
Je me souviens qu’à l’époque un ami alsacien m’avait alerté :

« Les infos allemandes disent que c’est grave, fais attention à ce que tu manges Frédéric ! »


Bis repetitas


30 ans plus tard rien n’a changé :

« Il est très largement peu crédible que les communications de la préfecture soient la représentation de la réalité. Il y a certainement bien plus que ça et des dangers réels » [17]

Frédéric Poitou, ingénieur chimiste interrogé sur BFM TV, 1er octobre


La seule différence c’est qu’à l’époque le mal était totalement invisible.

Aujourd’hui ça passe moins : des pluies noires ont touché la région et les gens sont malades !

Mais alors :


POURQUOI FONT-ILS ÇA ?


Pourquoi ce méli-mélo de la com’ gouvernementale ?

Incurie des autorités ou dissimulation volontaire pour étouffer une affaire dérangeante ?

Comment a-t-on pu tenir de tels propos totalement décalés de la réalité ?

Pourquoi une telle précipitation ?

Hier comme aujourd’hui la question est la même.

« Vieille tradition française (…) d’essayer de rassurer les populations… » répond Corinne Lepage, ex-ministre de l’environnement en septembre dernier. [17]

C’est un peu court Madame…


Raison d’État : un élément de réponse


En 2016 le nucléaire assure 72% de la production d’électricité française et génère un chiffre d’affaire de 50 milliards d’euros.

En 1986 on est en plein boom du nucléaire et les centrales poussent comme des champignons dans tout l’hexagone !
En 1986 il eût été problématique pour la France de compromettre son indépendance énergétique sous la pression de la populace effrayée…


La vie de quelques contribuables compte moins que la stabilité de leur petit système


  • Est-ce pour protéger un secteur hautement stratégique pour la France ?
  • Est-ce par cynisme, pour protéger leurs carrières avant l’intérêt des Français ?
  • Ou simplement par pure inconséquence, bêtise, naïveté ?
C’est vous qui choisissez !

Rassurer pour mieux régner

Voilà leur solution.

“ON s’occupera du problème plus tard”

L’essentiel n’est pas de s’occuper du problème pour la clique au pouvoir.

L’essentiel c’est que ce soit encore EUX aux commandes demain.

Du coup tout ce qui compte c’est que nous, la populace effrayée, on les laisse gérer, comme d’habitude.

Mais quand on à peur et qu’on manifeste, pour connaître la vérité, ça ne marche plus !

  • Et vous imaginez, un peuple qui cherche la vérité ?
  • Qui demande des comptes à ses dirigeants ?
C’est dangereux ça !

Pour découvrir mon enquête iconoclaste cliquez-ici :
DE TCHERNOBYL À LUBRIZOL : LES MENSONGES DU POUVOIR

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