
Chère lectrice, cher lecteur,
Je suis les péripéties des grandes institutions qui tentent d’organiser la gouvernance mondiale depuis deux décennies. Elles ont toutes connu des hauts et des bas, mais aujourd’hui, la crise est particulièrement violente pour l’une d’entre elles, l’OMC. Car l’administration Trump ne les aime pas. Elle s’est déjà retirée de l’Unesco. Désormais, elle estime que l’Organisation mondiale du commerce qui réglemente les échanges entre Etats, empiète sur la souveraineté américaine.
A l’approche des fêtes de fin d’année, Washington a fait trembler les 646 collaborateurs de l’OMC sise à Genève sur les rives du Léman par un séisme plus grand que jamais. C’est seulement mercredi qu’il a confirmé sa contribution au budget 2020 de l’organisation. C’est prendre l’organisation en otage.
L’OMC ne mettra pas la clé sous le paillasson en janvier. Mais, en même temps, ce n’est pas la fin de l’histoire. L’administration Trump veut surtout la peau de la Cour d’appel du système de Règlement de différends qui statue en dernier lieu les conflits commerciaux entre Etats.
Elle bloque la nomination de nouveaux juges alors que le mandat d’anciens arrive à échéance. A moins d'un changement de dernière minute, cette instance sera inopérationnelle le 11 décembre. Et sans elle, c’est toute l’architecture du commerce mondial qui serait frappée d’insignifiance.
– Ram Etwareea, journaliste Economie et Finance
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire