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lundi 1 avril 2019

La Tribune des Travailleurs - Le fil des infos - mercredi 20 mars 2019


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20 mars 2019 – Kingfisher, propriétaire des enseignes Castorama et Brico Dépôt, annonce que 15 magasins vont fermer en Europe dont 11 en France qui concernent 789 salariés.


20 mars 2019 – Les 40 plus grosses entreprises françaises entreprises (CAC 40) ont dégagé 88,5 milliards de profits en 2018.


20 mars 2019 – Après l’annonce le 18 mars par le Premier ministre de l’interdiction des manifestations de « gilets jaunes » dans plusieurs quartiers de France, dont les Champs-Elysées à Paris, le gouvernement indique son intention de mobiliser les militaires de l’opération antiterroriste « Sentinelle » dans le cadre du dispositif de maintien de l’ordre prévu samedi 23 mars.



19 mars 2019 – Le rapport 2019 des Nations unies (ONU), publié par l’Unesco fait état de plus de 800 millions d’humains privés d’accès direct à l’eau potable. Ils ne disposent pas de la moindre « source améliorée » c’est-à-dire, selon la définition officielle, d’un point de prélèvement protégé des animaux, situé à trente minutes au maximum de chez eux, aller-retour et attente compris. Il reste 892 millions de personnes qui n’ont d’autre solution que de se soulager en plein air. La dysenterie et le choléra dus au manque d’eau et d’assainissement causent 780 000 décès par an, bien plus que les conflits, séismes et épidémies, selon le rapport.

19 mars 2019 – A Alger, des milliers d’étudiants et de professionnels de la Santé ont manifesté en ce jour anniversaire de la fin de la guerre d’indépendance, pour réclamer à nouveau le départ du président Bouteflika qui a répété la veille qu’il n’entendait pas partir. « Les étudiants s’engagent, système dégage! »


19 mars 2019 – Répondant aux questions des députés, la ministre des Solidarités Buzyn a tenté d’apaiser la polémique née de ses déclarations dimanche en faveur de l’ «allongement de la durée du travail» au-delà de 62 ans que le ministre du budget Darmanin a jugé « courageuses » et dignes d’être « étudiées ». Elle leur a déclaré qu’« aucune modification de l’âge minimal de départ à la retraite n’est envisagée, ni sur la table des négociations que pilote le haut-commissaire à la réforme des retraites », Delevoye. Mais cela n’empêche pas d’inciter à l’allongement de la durée du travail comme le souhaite le patronat en « incitant les assurés à partir plus tard que l’âge légal », avec la mise en place d’un système de bonus-malus similaire à celui déjà mis en place sur les retraites complémentaires des salariés du privé (Agirc-Arrco).

19 mars 2019 – Dans toute la France, les militants du privé comme du public sont descendus en masse dans la rue à l’appel de la CGT, de FO ainsi que Solidaires, la FSU, et des organisations de jeunesse Unef, UNL et UNL-SD. Point commun à tous ces défilés, la présence de nombreux enseignants du primaire s’opposant au projet de loi Blanquer sur « l’école de la confiance » voté en février en première lecture à l’Assemblée. La grève dans les écoles maternelles et élémentaires était suivie par près d’un quart des enseignants, selon le ministère de l’Education. Le principal syndicat du primaire a recensé 40% de grévistes.

19 mars 2019 – La ministre des Outre-mer Girardin, en visite à La Réunion, a été huée par des manifestants qui lui reprochent de «ne pas avoir tenu les promesses» faites en novembre. «On lui a fait confiance l’autre fois (en novembre). Elle a promis des mesures, elle a dit que ces mesures seraient effectives au 1er janvier 2019, ce n’était pas vrai. Maintenant la confiance c’est fini». La ministre, a affirmé qu’une erreur d’écriture dans son discours lui avait fait dire «dès le 1er janvier 2019 » plutôt «qu’à partir du 1er janvier 2019».

18 mars 2019 – Le premier ministre Philippe a annoncé le départ du préfet de police de Paris Delpuech à la suite des affrontements survenus, samedi, sur les Champs-Élysées lors des manifestations de l’acte XVIII du mouvement des « gilets jaunes ». Il a reproché à la hiérarchie policière parisienne d’avoir fléchi face aux demandes d’interdiction ou de suspension de l’utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD). Du fait « de la polémique sur le LBD », « des consignes inappropriées ont été passées pour réduire son usage », a-t-il soutenu.


18 mars 2019 – Alors que le naufrage du bateau America Grande menace les côtes de la Charente Maritime, le projet de loi mobilités actuellement en discussion au sénat prévoit de privatiser le contrôle des navires (ceux de moins de 24 mètres seront carrément en auto-contrôle) et de détruire les Centres de Sécurité des Navires (CSN) en supprimant des postes d’inspecteurs de la sécurité des navires, ceux-là même chargés du contrôle des navires étrangers en escale dans nos ports. Dans un communiqué, la fédération FO de l’équipement, des transports et des services demande «le retrait du projet de privatisation du contrôle des navires et le recrutement de fonctionnaires pour contrôler et inspecter à la hauteur des enjeux environnementaux.  »


18 mars 2019 – Les éboueurs de la métropole de Toulouse se lancent dans une grève illimitée à l’appel des syndicats CGT, FO et UNSA pour s’opposer au nouveau calendrier de ramassage qui leur impose de travailler les jours fériés.


18 mars 2019 – Les députés entament à l’Assemblée nationale l’examen du projet de loi présenté par la ministre de la santé Buzyn. Ce projet prévoit notamment de labelliser « hôpitaux de proximité », quelques centaines d’hôpitaux qui n’auront plus ni service d’urgences, ni maternité, ni chirurgie. Pour aller vite et rendre ce projet applicable en septembre 2019, le gouvernement a prévu de recourir aux ordonnances sur un certain nombre de sujets.


Division et soumission ne doivent pas l’emporter !

Par Daniel Gluckstein —  
En renforçant l’arsenal répressif contre la liberté de manifester, Macron n’a surpris personne ce 18 mars. Car cela fait deux ans qu’il pratique la même combinaison : avalanche de contre-réformes (santé, école, retraites, fonction publique, etc.) et répression.
Il est vrai qu’il aurait tort de se priver, avec des « adversaires politiques » ultra-respectueux des institutions – en particulier de la présidence de la République – et dont la priorité, « à gauche », semble être de se diviser entre eux. Même les partis les plus inconditionnels des gilets jaunes se refusent à reprendre politiquement à leur compte l’exigence « Macron, démission ! », apparue dans leurs premières manifestations. Tout au plus a-t-on entendu ces derniers jours, du côté de La France insoumise ou du Rassemblement national, des voix suggérer poliment une possible démission… de Castaner ! Quelle audace !
Décidément, avec de tels « adversaires », Macron n’a pas à s’inquiéter… 
Respect des institutions* : tous les partis se sont rendus sagement à l’Élysée quand Macron les a convoqués « pour débattre ». Le PCF en a même rajouté, reçu à nouveau ce 16 mars à Matignon par le Premier ministre pour lui soumettre ses « dix propositions ». 
Division : elle se poursuit de plus belle. Le PS est fier de présenter aux élections européennes une tête de liste qui n’appartient pas à ses rangs, quitte à ce qu’une bonne partie de son bureau national prenne le large. Il est fier aussi de ses « prises de guerre », amenant sur sa liste des candidats venus de chez Hamon ou d’autres. Avant lui, La France insoumise avait brandi semblables « trophées ». Le PCF, lui, dénonce un PS trop pro-européen, mais répète à l’envi qu’il n’est pas question de sortir de l’Union européenne*, tandis que les dirigeants de La France insoumise dénoncent tous les autres… sans pour autant énoncer clairement s’ils préconisent ou non la sortie de l’Union européenne et de l’euro. 
Bref, à gauche, la division bat son plein. Certains voudraient rejouer en 2019 la partition de 2017, quand Macron n’a dû son élection qu’à la division du premier tour, suivie au second tour du ralliement de toute la « gauche » sur son nom face à Le Pen. 
Conséquence : depuis deux ans, toutes les conquêtes ouvrières, sociales et démocratiques sont soumises aux coups les plus destructeurs. Et il faudrait que cela continue, au nom de la division et de la soumission aux institutions ? 
D’aucune manière ! Ce 19 mars, malgré les embûches et les manœuvres de division, des centaines de milliers de travailleurs, du public comme du privé, ont fait grève et manifesté pour leurs revendications. 
Parfois, la grève avait débuté avant. Souvent, la discussion est engagée sur l’organisation de la grève au-delà. Là réside l’issue, dans la grève unie des travailleurs et des organisations sur des revendications précises. C’est le sens de l’appel lancé par 963 syndicalistes pour l’unité à tous les niveaux pour imposer le retrait du projet Macron de retraite universelle par points*

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