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Gilets jaunes: revivez l'acte 22
Pour leur 22e samedi consécutif de manifestations, les gilets jaunes tentaient de faire nombre à Toulouse, “capitale” proclamée de la mobilisation.
Le HuffPost avec AFP
GILETS JAUNES - Pour leur 22e samedi consécutif de manifestations, les gilets jaunes ont tenté ce samedi 13 avril de faire nombre à Toulouse, “capitale” proclamée de la mobilisation, la première sous le coup d’une loi anticasseurs ciblée par les manifestants.
Les rassemblements, également à Paris Marseille, Grenoble, Lille ou encore Rouen, intervenaient en tour de chauffe d’une nouvelle “grande journée” promise par les gilets jaunes le 20 avril, après les annonces attendues d’Emmanuel Macron pour boucler le grand débat.
La mobilisation est repartie à la hausse avec 31.000 manifestants (dont 5000 à Paris) comptabilisés par le ministère de l’Intérieur en fin de journée. La semaine dernière, ils avaient été 22.300 (dont 3500 à Paris), le plus faible total depuis l’acte I le 17 novembre 2018.
De leurs côtés, les gilets jaunes, qui contestent les chiffres officiels, estiment le nombre de participants à “80.504”, selon la page Facebook de comptage, évoquant “un petit regain de mobilisation”.
Revivez le déroulement de ce nouveau samedi de mobilisation ci-dessous:
Les tensions se poursuivaient à Toulouse en fin d’après-midi, avec l’usage de canon à eau, des charges de CRS et de nouveaux affrontements. A Paris aussi, des heurts étaient à déplorer et plusieurs interpellations ont eu lieu.
Dans la capitale, quelques tensions ont été signalées à partir du début d’après-midi, puis vers 16h aux abords de la place de la République à l’arrivée du cortège, même si la mobilisation restait calme dans l’ensemble. La France insoumise était bien représentée dans le cortège contre la loi anticasseurs, où l’on retrouvait des gilets jaunes en nombre.
Vers 14h, un véhicule a été incendié dans une ruelle du centre-ville de Toulouse forçant plusieurs personnes a être évacuées. Les pompiers ont été dépêchés sur place.
De premières tensions ont rapidement eu lieu à Toulouse, avec des tirs de gaz lacrymogènes. Des dégradations ont été commises et des affrontements ont éclaté entre casseurs et forces de l’ordre. Un camion a notamment été incendié.
Surfant sur une forte mobilisation dans la Ville Rose depuis le début du mouvement, les gilets jaunes comptaient sur des renforts de Bordeaux et Montpellier. Etaient aussi présentes des figures de la contestation: Priscilla Ludosky, Fly Rider (Maxime Nicolle) mais aussi Eric Drouet étaient présents.
Non-déclarée et interdite d’accès, comme depuis fin mars, sur la place emblématique du Capitole, la manifestation toulousaine a démarré vers midi, après divers happenings. Des milliers de personnes était rassemblées.
A Paris, la loi anticasseurs, partiellement censurée par le Conseil constitutionnelet dont une cinquantaine d’organisations ont demandé l’abrogation, était dans le collimateur des manifestants.
Un premier cortège, déclaré par des gilets jaunes pour “la défense du droit de manifester” et “l’abrogation de la loi liberticide” réunissait quelques centaines de personnes, selon un journaliste de l’AFP. “Urgence climat”, “Macron on n’attend rien de vos annonces”, “dissolution de l’AN, états généraux citoyens” pouvait-on lire sur les pancartes de tête.
Le cortège devait aller jusqu’à la place de la République d’où doit ensuite s’élancer une marche pour “la liberté de manifester”, organisée par plusieurs associations (dont LDH, Amnesty, Attac, Unef, SOS Racisme…).
La préfecture de police a pris un arrêté interdisant tout rassemblement de “gilets jaunes” sur les Champs-Élysées et les rues perpendiculaires. Régulièrement imposées depuis la mi-mars, les interdictions partielles de manifester concernent aussi nombre d’autres villes, Lille, Lyon, Montauban...
La semaine dernière, l’acte 21 avait rassemblé 22.300 personnes dans les rues en France, selon l’Intérieur, soit le plus faible décompte officiel depuis le 17 novembre. Sur la page Facebook du “Nombre jaune”, les “gilets jaunes” revendiquaient eux plus du triple.
La possibilité d’un sursaut, en riposte à la tentative de reprise en main du chef de l’Etat inquiète. Christophe Castaner s’en est fait l’écho. “La menace semble plus forte pour le 20 avril, vous avez vu un certain nombre d’appels qui invitent quasiment à détruire Paris. Je crois qu’aujourd’hui, on a perdu tout le sens de la manifestation, on a perdu tout le sens de la revendication, il n’y en a plus. C’est le rituel du samedi”, a-t-il déploré.
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