| Dans la presse étrangère |
Egypte, Ethiopie et Soudan se disputent l’eau du Nil |
Le Nil et son delta vus de l’espace. L’Egypte craint les effets d’un barrage construit par l’Ethiopie en amont du fleuve. THOMAS PESQUET / ESA
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La querelle s’envenime entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan autour d’un barrage controversé construit par Addis Abeba sur le Nil, fleuve qui baigne les trois pays et fait vivre 250 millions de personnes. En dépit de plusieurs réunions récentes, aucun accord n’est sorti des discussions et, mardi, le ministre des affaires étrangères égyptien en a appelé à une tierce partie pour régler les différents. La Banque mondiale pourrait donc intervenir pour tenter de mettre d’accord les trois pays sur ce projet titanesque de près de 5 milliards de dollars, lancé en 2011 par l’Ethiopie sur le Nil bleu. Le pays espère ainsi devenir le plus gros producteur d’électricité sur le continent africain et développer son économie, explique l’agence de presse Reuters. L’Egypte craint de son côté que l’installation hydroélectrique ne tarisse les eaux qui alimentent ses champs et ses réservoirs. L’Ethiopie, elle, nie tout impact de ses travaux sur les pays au nord de ce barrage, dit de la Grande Renaissance éthiopienne, dont 60 % ont déjà été construits.
Al-Jazira rappelait récemment l’histoire de ce conflit, dont les origines remontent au mandat britannique lorsque les autorités ont fixé la répartition des eaux du Nil, attribuant un droit de regard sur leur utilisation à l’Egypte et au Soudan et aucun droit à l’Ethiopie. Les trois pays sont parvenus à un texte historique en 2015 afin de se mettre d’accord sur la répartition et le débit de l’eau fleuve, s’engageant à ne pas contrecarrer leurs intérêts respectifs. Ce premier pas ne suffit apparemment pas à régler les tensions actuelles. Le journal Egypt Today affirme de son côté que l’Egypte a tendu la main aux deux autres parties, sans succès. Longtemps proche de l’Egypte, le Soudan penche désormais plutôt du côté de l’Ethiopie, explique le Financial Times. Des experts estiment que le nouveau barrage devrait mettre fin aux variations saisonnières du fleuve et pourrait permettre aux paysans d’effectuer deux récoltes par an. Mais que le temps presse pour trouver un accord bénéfique aux trois pays.
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En Thaïlande, les victimes d’un conflit oublié. Des violences entre insurgés malais musulmans et forces de sécurité thaïlandaises dans le sud de la Thaïlande ont fait 235 morts en 2017, un plus bas historique selon l’organisation Deep South Watch, rapporte le journal malais The Sun Daily. Les victimes périssent dans des attentats à la bombe quasi quotidiens. Ce conflit a fait près de 7 000 morts depuis sa reprise en 2004. Depuis l’arrivée de la junte au pouvoir en 2014, les attentats se font plus rares.
Un père indien en guerre contre la junk food. Le New York Times raconte l’histoire de cet homme qui a obtenu l’interdiction de la vente de soda, de chips et de sucreries à l’abord des écoles pour lutter contre le diabète. Les Indiens ont une tendance à développer cette maladie supérieure aux autres populations à travers le monde, rappelle le journal ; des études estiment que d’ici à vingt ans, 123 millions d’Indiens, 10 % de la population, seront touchés.
Sauver les coraux par la fécondation in vitro. Au large de l’île de Guam, une équipe de chercheurs tente de sauver la barrière de corail en prélevant du sperme et des œufs de la flore existante. Ils les fertilisent, font passer les « bébés » plusieurs mois dans une nurserie et les replacent dans l’océan, où les coraux devront affronter le réchauffement climatique et une hausse de l’acidité de l’eau, explique la radio publique américaine NPR.
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Le slogan « travail » et une photo du roi Mohamed VI brandis lors d’une manifestation après les funérailles de deux mineurs clandestins, à Jerada, au nord-ouest du Maroc, le 27 décembre. FADEL SENNA / AFP
Source Le Monde.fr
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