Dans la presse étrangère |
Interrogations sur le retour des réfugiés rohingya |
Des réfugiés rohingya traversent la rivière qui sépare le Myanmar du Bangladesh, le 11 novembre. NAVESH CHITRAKAR / REUTERS
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Le Myanmar et le Bangladesh ont signé, jeudi 23 novembre, un accord sur le retour « dans les deux mois » des 620 000 réfugiés de la minorité musulmane rohingya, exilés depuis août au Bangladesh suite aux exactions perpétrées par l’armée birmane. Cette annonce est intervenue quelques jours avant la visite sur place du pape François, qui plaide en faveur de la protection de cette minorité et devrait rencontrer des réfugiés au Bangladesh. Mais les contours de l’accord demeurent flous. Et Al-Jazira s’interroge sur les conditions dans lesquelles ce retour va s’organiser. « Nous ne sommes pas certains que les gens pourront retourner [chez eux] », dit un militant Rohingya. Dans des violences assimilées par les Nations unies à un « nettoyage ethnique », des villages entiers ont été détruits. De même, il n’est pas certain que les exilés puissent récupérer leurs terres.
L’agence Reuters évoque aussi le rôle de l’armée birmane dans les semaines à venir et s’interroge sur sa volonté ou non de faciliter les opérations. D’autres questions se posent sur le rythme des rapatriements et le choix des personnes qui seront habilitées à revenir au Myanmar. Beaucoup craignent d’être parqués dans des « camps de réfugiés » et de ne pouvoir retrouver leur mode de vie antérieur. Les critères requis pour être de nouveau accueillis sur le sol birman pourraient aussi empêcher nombre de réfugiés de prétendre au retour. Sur les bases d’un accord de rapatriement de 1992 (date de précédentes violences), il leur sera demandé des papiers auparavant délivrés par le gouvernement birman. Et, en l’absence de l’octroi de la citoyenneté – que leur refuse le régime depuis les années 1980 –, ils redoutent la poursuite des discriminations.
Dans ce contexte, le quotidien du Bangladesh The Daily Star rappelle les différentes vagues de réfugiés que le pays a dû absorber depuis 1978. A la lumière des précédents accords conclus dans les années 1980 et 1990 pour organiser le retour des Rohingya au Myanmar, il s’interroge sur la réelle volonté du régime birman de les accueillir à nouveau.
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Source Le Monde.fr |
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