Dans la presse étrangère |
Canada : l’histoire rattrape Justin Trudeau |
Le premier ministre canadien Justin Trudeau présente des excuses officielles, mardi, aux personnes LGBTQ discriminées dans la fonction publique et l’armée. ADRIAN WYLD / AP
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En quelques jours, le premier ministre canadien Justin Trudeau a multiplié les excuses officielles de son pays envers plusieurs communautés et minorités. Mardi, dans un discours empreint d’émotion, il a évoqué le sort des personnes homosexuelles et transgenres qui, des années 1950 aux années 1990, ont été écartées d’emplois publics et de fonctions dans l’armée pour des raisons de « sécurité nationale ». « C’est notre honte collective que vous ayez été si maltraités, et c’est notre honte collective que ces excuses aient pris autant de temps », a déclaré M. Trudeau devant le Parlement. CBC News rappelle le statut juridique des LGBTQ durant des décennies. Jusqu’au milieu des années 1980, les fonctionnaires devaient donner leur accord pour être relevés de leurs fonctions en raison de leur sexualité. Ceux qui refusaient pouvaient rester en poste mais ne connaissaient aucun avancement de carrière.
Le gouvernement a aussi annoncé qu’il allait débloquer 100 millions de dollars canadiens pour indemniser les milliers de personnes dont la carrière a été interrompue ou entravée par ces mesures. Reprenant la dénomination LGBTQ2 pour lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenres, queer et bi, le quotidien québécois Le Soleil rapporte qu’un projet de loi a été déposé mardi afin de permettre aux Canadiens punis jadis pour des relations homosexuelles consensuelles d’effacer toute trace de ces condamnations dans leur casier judiciaire. M. Trudeau est le premier dirigeant canadien à avoir participé à une gay pride, en 2016. En fin de semaine dernière, le dirigeant avait aussi présenté ses excuses aux enfants d’indigènes, qui durant la majeure partie du XXe siècle furent obligés de quitter leurs familles et leur culture pour être scolarisés dans des écoles publiques. Ils y furent aussi parfois victimes de violences, rappelle le New York Times. Ce sujet sensible avait déjà été évoqué il y a une dizaine d’années, après la création de la commission Vérité et réconciliation. En 2008, ses membres avaient assimilé ce système de scolarisation forcée à une forme de « génocide culturel ».
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Un village de Laponie secoué par de multiples agressions sexuelles.Tysfjord, une commune de 2 000 habitants nichée au-dessus du cercle polaire, a abrité depuis des décennies de nombreux cas d’abus sexuels. Mardi, la police norvégienne a annoncé avoir mis au jour plus de 150 cas d’agressions sexuelles, dont 43 viols, y compris sur de très jeunes enfants. 70 % des victimes et des suspects appartiennent à la communauté des Samis, indique Norway Today, qui a qualifié cette affaire de « tragédie nationale ».
Hawaï renoue avec les sirènes de la guerre froide. A partir du 1er décembre et tous les premiers vendredis du mois, les habitants de Hawaï entendront l’alarme censée les prévenir d’une attaque imminente, explique le Washington Post. Le système installé durant la guerre froide est réactivé en raison des tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. En cas d’alerte, les habitants auraient quinze minutes pour se mettre à l’abri.
Au Kenya, des violences en marge de l’installation du président. Des opposants au président Uhuru Kenyatta, dont l’élection controversée a été confirmée par la justice, ont manifesté mardi lors de la cérémonie officielle. Plusieurs personnes auraient été tuées, indique The Guardian. L’adversaire du président, Raila Odinga, a annoncé qu’il se ferait introniser par ses propres partisans dans les prochains jours.
Source Le Monde.fr
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