Lundi 3 avril 2017
Bombardier : les dirigeants renoncent en partie à leur augmentation |
L’avion Bombardier CS 300, lors du Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris-Le Bourget, le 17 juin 2015. MIGUEL MEDINA / AFP
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Les six plus hauts dirigeants de Bombardier s’étaient offerts des hausses de 50 % de leurs rémunérations, alors que le groupe a essuyé une perte de près d’un milliard de dollars. Ils ont annoncé dimanche soir s’octroyer seulement la moitié de l’enveloppe initiale de 40 millions de dollars canadiens (30 millions d’euros). Le PDG, Alain Bellemare, a déclaré dans un communiqué que le restant sera reporté à 2020, « si l’entreprise atteint ses objectifs de performance ». Face aux critiques de toute la classe politique et des syndicats, le président du conseil d’administration Pierre Beaudoin avait dès vendredi renoncé à son augmentation en conservant sa rémunération à 5 millions de dollars, comme en 2015.
Le gouvernement du Québec, qui avait injecté un milliard de dollars américains (940 millions d’euros) fin 2015 dans Bombardier, alors au bord du gouffre, avait invité les patrons à revoir leurs ambitions en matière de rémunérations. Samedi, le fabricant avait tenté d’expliquer les raisons pour lesquelles ces rémunérations avaient été accordées, sans faire taire la colère. Dimanche, quelques centaines de personnes ont manifesté devant le siège de l’entreprise d’aéronautique et de matériels ferroviaires à Montréal, pour dénoncer les décisions des dirigeants d’un groupe qui a supprimé près de 15 000 emplois depuis 2013. Bombardier est englué dans les difficultés en raison des retards et des faibles commandes pour son dernier avion, le CSeries, dont le coût du programme a doublé, à plus de 5 milliards de dollars.
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Guyane : le collectif rejette la proposition du gouvernement. La ministre des outre-mer, Ericka Bareigts, est rentrée à Paris sans accord. Le collectif Pou Lagwiyann dékolé, qui regroupe les mouvements protestataires, exige 2,5 milliards d’euros pour cesser son mouvement social. Le gouvernement compte maintenir son plan d’urgence de 1,085 milliard d’euros annoncé samedi. Après l’échec des négociations, le premier ministre, Bernard Cazeneuve, doit réunir plusieurs ministres ce lundi après-midi.
Vide sanitaire contre la grippe aviaire. Pour mettre un terme à l’épidémie dans le Sud-Ouest, le gouvernement a décidé d’imposer un vide sanitaire dans les élevages de palmipèdes de 1 134 communes, du 17 avril au 28 mai. Les bâtiments vides de tout animal seront « nettoyés et désinfectés ».
L’industrie mécanique dépasse son niveau d’avant crise. Le secteur affiche en France une croissance de près de 2 % en 2016, et table sur une progression du même ordre en 2017. Le président de la Fédération des industries mécaniques, Bruno Grandjean, salue « une année record », avec un chiffre d’affaires de 123,8 milliards d’euros, supérieur au meilleur niveau jamais atteint, qui remontait à 2008.
Credit suisse : enquête internationale sur une évasion fiscale supposée.Des perquisitions ont été menées par des agents du fisc en Europe et Australie dans une vaste enquête de fraude fiscale, visant notamment des clients de la banque Credit suisse et ses bureaux de Paris, Londres et Amsterdam. Des dizaines de personnes sont soupçonnées d’avoir caché des millions d’euros aux autorités, en les plaçant dans des comptes helvètes.
Actions contre la BNP. « Mettons BNP Paribas sur le banc des accusés » : lecollectif des Faucheurs de chaises, avec la participation d’Attac, se mobilise du 1er au 7 avril contre l’évasion fiscale et « l’impunité judiciaire dont jouissent les délinquants fiscaux et leurs complices ». Le second procès d’un faucheur de chaise, Florent Compain, se tiendra à Bar-le-Duc le 11 avril.
Un smiley bleu souriant ou grimaçant. Les premières notes des contrôles sanitaires effectués par l’Etat dans les restaurants, abattoirs, supermarchés ou cantines seront accessibles lundi sur Internet. Quatre niveaux de notes seront attribués, avec des smileys : « Très satisfaisant », « Satisfaisant », « A améliorer », « A corriger de manière urgente ».
Molotov dépasse le million d’utilisateurs. Le service de télévision par Internet lancé en juillet 2016 veut au moins doubler ce nombre d’utilisateurs d’ici la fin de l’année. « Nous travaillons aussi pour fin 2017 sur une vraie mécanique de transformation vers l’offre payante », a déclaré son cofondateur Jean-Marc Denoual à l’AFP. La start-up a levé 32 millions d’euros en trois ans, notamment auprès de TDF et Sky. Son application permet de regarder en direct 36 chaînes, avec accès au replay de la plupart des chaînes.
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Micro-Macro |
| par Thibaut Soulcié |
Dans la presse étrangère |
Wall Street perd de son attrait |
Des traders au New York Stock Exchange, la Bourse de Wall Street, le 29 mars.RICHARD DREW / AP
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Le nombre d’entreprises cotées à Wall Street a diminué de moitié en vingt ans, révèle Le Temps. Elles étaient 4 796 en 1976, puis 7 322 en 1996 et plus que 3 671 l’an dernier, selon une étude de Credit suisse, publiée fin mars, un phénomène déjà constaté par l’université de Chicago Booth. Le mouvement inverse se produit dans les autres marchés développés, dont le nombre de sociétés cotées s’est accru de 50 %.
Pour le quotidien suisse, les vagues de fusions et acquisitions ont favorisé un certain désintérêt des sociétés pour la Bourse américaine, tout comme la réglementation, qui oblige à communiquer des données parfois sensibles. Mais si leur nombre diminue, la capitalisation boursière a été multipliée par six depuis 1976, pour atteindre 25 303 milliards de dollars. Et Wall Street représente plus de la moitié de la capitalisation boursière mondiale. Cependant, de plus en plus, les petits investisseurs restent à l’écart des meilleures opportunités. Les transactions les plus importantes se font avant l’entrée en Bourse, note Le Temps, se référant à une enquête du Wall Street Journal.
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| Etudes & documents |
Moderniser la transmission d’entreprise en France : une urgence pour l’emploi dans nos territoires. La démographie des chefs d’entreprise rend la question particulièrement épineuse ; en effet, près de 20 % des dirigeants de PME ont au moins 60 ans, et plus de 60 % des dirigeants d’ETI sont âgés d’au moins 55 ans : le nombre d’entreprises à transmettre dans les prochaines années va donc considérablement augmenter. C’est par conséquent une période délicate qui s’ouvre pour l’économie française, car ces entreprises ne trouvent pas toujours de repreneurs. A la perte de ces emplois directs s’ajoute alors celle des emplois indirects, créant un cercle vicieux de dévitalisation, que certaines de nos régions ne connaissent déjà que trop. La transmission est donc un défi socio-économique majeur pour nos territoires. Ce rapport identifie principalement six maux qui pénalisent la transmission d’entreprise en France : des statistiques parcellaires, une information insuffisante, un manque d’anticipation, des difficultés de financement persistantes, un cadre fiscal et économique inadapté et une reprise interne insuffisamment accompagnée. Ce rapport propose six actions à mettre en place d’urgence pour simplifier, moderniser et sécuriser la transmission dans nos différents territoires. Ces six actions se déclinent en 27 propositions, qui constituent une feuille de route pour la prochaine législature, afin que nos territoires ne soient plus pénalisés par un carcan administratif et des règles fiscales devenues obsolètes et inadaptées.
L’offre et la demande. La France souffre d’un problème à la fois d’offre et de demande. C’est en tout cas le diagnostic que font la plupart des institutions internationales. La contradiction n’est qu’apparente : une économie peut connaître des difficultés structurelles, qui brident sa croissance potentielle, tout en souffrant à l’instant t d’un déficit de demande. La question est alors de savoir comment concilier amélioration de l’offre et soutien à la demande. Un premier type de réponse met en avant l’effet positif des réformes structurelles sur la confiance à court terme. Une seconde réponse rappelle le rôle central de l’investissement, à la fois composante de la demande et générateur de gains de productivité.
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| À lire sur Le Monde.fr |
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L’essor du streaming profite à l’industrie du disque américaine
Ces offres gratuites ou payantes d’écoute sans téléchargement représentent 51 % des revenus du secteur. Les majors critiquent la faible contribution de YouTube, la filiale de Google.
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Les candidats face au « ras-le-bol fiscal »
Depuis 2010, l’alourdissement de la fiscalité a pesé sur le pouvoir d’achat des ménages. Du coup, le niveau des prélèvements fait débat parmi les prétendants à l’Elysée.
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