Vendredi 28 avril 2017
La bonne forme de Google propulse l’action vers des records |
Une page Google en 2015. PAWEL KOPCZYNSKI / REUTERS
|
Alphabet a publié jeudi des chiffres meilleurs que prévu et devant beaucoup aux recettes publicitaires de sa filiale vedette. Le bénéfice net du groupe s’est envolé de 29 % à 5,4 milliards de dollars et son chiffre d’affaires de 22 % à 24,75 milliards, un niveau
supérieur aux attentes du marché. Ces bonnes surprises ont permis à l’action Alphabet de gagner 4,24 % à 929,25 dollars dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York, un cours jusqu’ici jamais atteint en séance officielle, et qui confère à l’ensemble du groupe une valeur de 635 milliards de dollars. Google a souffert en fin de trimestre d’une fronde de ses annonceurs publicitaires, qui ont commencé à boycotter certaines de ses plates-formes, et en particulier son service de vidéo en ligne YouTube, après l’apparition de certaines annonces à côté de contenus polémiques (antisémites, incitant à la haine ou faisant l’apologie du terrorisme). Le boycott, parti mi-mars du Royaume-Uni, s’était ensuite étendu à plusieurs grandes marques aux Etats-Unis. Google avait réagi en annonçant un renforcement de ses contrôles internes grâce à des technologies d’intelligence artificielle. YouTube a également décidé d’arrêter de placer des publicités sur ses chaînes affichant moins de 10 000 visiteurs, et d’ajouter des procédures de pré-examen une fois que ce seuil est franchi avant d’y autoriser des annonces.
L’affaire n’a en tout cas pas semblé dans l’immédiat peser sur les recettes publicitaires de Google, qui ont encore augmenté de 19 % à 21,4 milliards de dollars au premier trimestre. Google est la filiale qui, depuis la réorganisation fin 2015 du groupe sous l’ombrelle de la holding, regroupe les activités mobiles et en ligne du groupe (YouTube, recherche et publicité, Android…), et aussi celle qui lui rapporte l’essentiel de ses bénéfices et de ses
revenus. « La croissance des recettes publicitaires a été de nouveau entraînée par la recherche mobile » au premier trimestre, a précisé la directrice financière d’Alphabet, Ruth Porat. Mais elle a aussi souligné la « croissance substantielle » (+ 49 % à 3,1 milliards de dollars) des « autres revenus » de Google, tirés de nouvelles activités comme les services dématérialisés en ligne dans le cloud, où il tente de rattraper les poids lourds Amazon et Microsoft, ainsi que les appareils électroniques. Google a en particulier lancé l’an dernier le tout premier smartphone portant sa marque, le Pixel, positionné clairement comme un rival de l’iPhone d’Apple, et une enceinte intégrant un assistant virtuel pour la maison, Google Home, qui ambitionne pour sa part de concurrencer les populaires appareils Echo d’Amazon. Le groupe n’a pas divulgué ses chiffres de ventes, mais Sundar Pichai, le patron de Google, a assuré jeudi qu’elles « continuent d’être solides », ajoutant que le groupe travaillait « activement » pour lancer les produits sur de nouveaux marchés. La création d’Alphabet visait essentiellement à apporter davantage de clarté sur les performances des paris futuristes du groupe. Les investisseurs s’inquiétaient en effet des coûts importants, et des retours sur investissements incertains, des initiatives comme les voitures sans chauffeur (Waymo), les drones de livraison (projet Wing), les accès à Internet par montgolfière (Loon), la domotique connectée (Nest), les réseaux internet hyper-rapide en fibre optique (Fiber) ou les recherches dans la santé (Calico et Verily). |
Ralentissement du PIB français... La France a enregistré une croissance de 0,3 % au premier trimestre de cette année, conforme aux attentes, et essentiellement portée par la hausse de l’investissement, a annoncé vendredi l’Insee. Sur les trois premiers mois de l’année, la progression du produit intérieur brut (PIB) a toutefois ralenti par rapport au trimestre précédent, au cours duquel la croissance avait atteint 0,5 %, selon une estimation révisée de l’institut statistique. Sur l’ensemble de 2016, la croissance s’est établie à 1,1 %, selon ces chiffres, qui confirment les estimations antérieures. Au premier trimestre, l’activité économique a été portée par une hausse de l’investissement de 0,9 %. En particulier, l’investissement des entreprises a accéléré, progressant de 1,3 % après + 0,9 % au quatrième trimestre 2016.
... et aussi au Royaume-Uni. La croissance du produit intérieur brut britannique a ralenti à 0,3 % au premier trimestre, suggérant que l’économie pourrait être rattrapée par les incertitudes liées au Brexit, a annoncé l’Office des statistiques nationales (ONS) vendredi. Cette hausse par rapport au quatrième trimestre est la plus faible depuis début 2016, précise l’ONS. Elle est en outre plus modeste que prévu par les économistes qui tablaient sur une croissance plus vigoureuse de 0,4 % selon Bloomberg.
Habillement : Mim en liquidation, 791 postes détruits. Le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a ordonné mercredi la liquidation judiciaire de l’enseigne de mode à petits prix Mim. La fermeture immédiate de 162 boutiques va entraîner la suppression de 791 emplois en CDI.
Renault progresse vite. Fort de ventes très dynamiques et aidé par la consolidation du russe Avtovaz, Renault a publié jeudi un chiffre d’affaires en hausse de 25,2 % pour le premier trimestre, à 13,13 milliards d’euros. Dans un marché automobile russe qui a enregistré une hausse encore modeste (+ 1 %), le groupe a déclaré avoir accru ses ventes de 9,2 % au premier trimestre, en incluant Lada, marque commerciale d’Avtovaz.
La BCE sur sa lancée. La Banque centrale européenne a estimé jeudi que la reprise économique en zone euro était « de plus en plus solide » et moins entachée de risques, mais sans laisser présager une fin prochaine de sa politique très interventionniste.
Amazon au plus haut. L’action Amazon a évolué à ses plus hauts niveaux historiques jeudi soir après l’annonce par le géant américain de la distribution en ligne d’une amélioration plus forte que prévu de ses résultats trimestriels et de sa rentabilité, soutenus par sa filiale de services dématérialisés sur Internet (cloud).
Fin des espèces ? Les évolutions technologiques et les nouveaux comportements des consommateurs pourraient signer, dans un futur proche, la disparition des espèces, indique le magazine Capital. En effet, les nouvelles solutions technologiques permettent l’essor de nouveaux moyens de paiement, comme les cartes sans contact. Même développement pour lepaiement mobile via un smartphone. L’essor du e-commerce entraîne également, de fait, une réduction de l’utilisation des espèces. Aujourd’hui, en France, 36 millions de consommateurs y ont recours pour une dépense moyenne annuelle de 2000 euros.
« Je ne vais pas dire au président des Etats-Unis de quitter l’accord de Paris sur le climat (…). Je vais lui dire que nous devons le renégocier. » Propos tenus par le secrétaire à l’énergie américain, Rick Perry, qui laisseraient entendre que l’administration Trump envisage le maintien des Etats-Unis dans l’accord de Paris sur le climat, notamment sous la pression des grandes entreprises. En décembre 2015, lors de la COP21, 195 pays s’étaient engagés de concert à réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de contenir le réchauffement climatique. Au cours de sa campagne, Donald Trump s’était dit hostile à cet accord, adoptant une posture résolument « climatosceptique ».
Mauvaise passe pour le marché du livre. Orientées à la baisse depuis le début de l’année, les ventes de livres ont continué à s’étioler en mars, selon des données fournies vendredi par le magazine spécialisé Livres Hebdo. Après une baisse de 3,5 % en janvier et février, les ventes de livres ont accusé une baisse de 2 % en mars, selon l’étude menée par Livres Hebdo avec l’institut I+C. Après cinq années consécutives de repli et une hausse (de + 1,8 %) en 2015, le marché du livre s’était globalement stabilisé en 2016. Mais, comme cette année, le marché du livre avait été dans le rouge les premiers mois de l’année 2016. L’année avait été sauvée grâce notamment au succès du dernier Harry Potter qui avait dopé les ventes en novembre (+ 4,5 %) et décembre (+ 1 %).
Un tram pour l’Europe. 72 ans après la fin de la guerre, les villes de Strasbourg et de Kehl, en Allemagne, seront à nouveau reliées à partir de vendredi par une ligne de tramway, symbole de la libre circulation dans l’Europe sans frontières. La ligne va dans un premier temps desservir la gare de Kehl, puis en 2018 la mairie et l’école d’administration de la petite ville frontalière. Côté français, deux arrêts sont prévus pour une agglomération encore à réaliser, car elle traverse une zone d’anciens terrains militaires. Un tramway reliait les deux rives du Rhin depuis 1896, mais à l’époque Strasbourg était allemande. Les deux guerres mondiales ont brisé cette liaison. Le dernier franchissement du Rhin par une rame de tramway date de 1945.
|
Micro-Macro |
par Thibaut Soulcié |
|
Dans la presse étrangère |
Nos PDG seront-ils un jour pour certains des robots ? |
La chancelière allemande Angela Merkel avec un robot au stand digitalSTROM à la chancellerie à Berlin, le 26 avril 2017. JOHN MACDOUGALL / AFP
|
Jack Ma, Fondateur et Président exécutif du groupe Alibaba, a tenu des propos originaux lors d’une conférence cette semaine à la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCE). « Les trente prochaines années vont être très pénibles… et nous verront des robots devenir CEO (c’est-à-dire PDG) », a-t-il mis en avant, rapportel’ADN. « Le cerveau humain est incapable de traiter, seul, la quantité de données de masse produites chaque jour. La montée en puissance des robots et de l’intelligence artificielle est donc inéluctable », avait-il averti. Mais les machines ne doivent pas remplacer ce que le cerveau humain peut faire. Le secteur de la robotique devrait se concentrer sur des activités qui sont en dehors des capacités de l’homme. La machine pourrait devenir de la sorte un partenaire plutôt qu’un rival. L’inbtelligence artificielle doit encore toutefois beaucoup progresser. Pour l’instant, elle commence à être introduite par exemple dans le domaine bancaire pour assister les conseillers de clientèle à prendre de meilleures décisions et surtout mieux gérer leur temps. C’est le cas au Crédit Mutuel avec le robot Watson. Mais imaginer un robot prenant des décisions stratégiques et fixant le cap du développement d’une entreprise relève encore de la Science fiction digne d’Isaac Asimov. Il est vrai que cet auteur prolifique fut visionnaire cinquante ans avant l’heure. Il est donc permis de tout imaginer...
|
|
| ||
Etudes & documents |
Déficit et dette publics : le bilan du quinquennat Hollande. En 2012, François Hollande prévoyait que le déficit public passerait sous les 3 % du PIB dès 2013, et que l’équilibre budgétaire serait atteint en 2017. Dans son bilan des finances publiques du quinquennat, l’Institut des politiques publiques déplore une politique budgétaire insuffisamment ambitieuse et plaide pour une meilleure lisibilité des dépenses publiques. Selon le même institut, l’objectif fixé par F. Hollande d’atteindre un déficit nul en 2017 ne s’est pas concrétisé, pour moitié parce qu’il se fondait sur des hypothèses de croissance non réalisées, et pour moitié du fait « de mesures insuffisantes ou d’une volonté délibérée de maintenir un certain niveau de déficit ».
|
À lire sur Le Monde.fr |
|
La guerre des comptables et des robots aura-t-elle lieu ?
La profession est décrite comme l’une des plus menacées par l’automatisation. Un fait qui conduit les cabinets d’expertise-comptable à se recentrer sur le conseil et la relation client.
Lire la suite |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire