lu dans le DL du 29/04/2017
PAR GILLES DEBERNARDI
FN et Shoah,
ça faisait longtemps
On « dédiabolise » à tout va, mais les vieux démons ont la vie dure. À
peine chassé, le naturel rapplique au galop.
Choisi pour présider le
Front national pendant la fin de campagne, Jean-François Jalkh a dû
démissionner hier.
Pour la candidate, l’affaire survient au pire moment.
L’homme que Florian Philippot présentait comme « un patriote honnête
et modéré » n’aura pas tenu deux jours à la tête du parti.
Rarement promotion ne fut aussi brève.
Le « patriote », en l’occurrence,
commémore volontiers la mort du maréchal Pétain, ce qui constitue
une bien étrange occupation.
Pire, en 2000, il tenait des propos
douteux - et soigneusement enregistrés - auprès d’une chercheuse
universitaire.
l’entendre, le gaz Zyklon B utilisé par les nazis n’a pas
pu, « sur un plan technique », produire « une extermination de masse ».
Uu triste professeur Faurisson, plusieurs fois condamné pour négationnisme,
il décerne un brevet de « rigueur et sérieux ».
Au bout du
compte, M. Jalkh tient la Shoah pour une affaire qui mérite d’être revue
et discutée.
Un détail de l’Histoire, peut-être ?
Le « Menhir » boit du petit-lait, le mouvement qu’il créa en 1972 n’a
pas oublié ses fondamentaux.
Entre rafle du Vel’d’Hiv’ et Nuit des longs
couteaux, la Seconde Guerre mondiale lui colle à la peau.
Incorrigible
FN, jamais tout à fait revenu des « années noires »…
Pendant ce temps-là, l’air grave, Emmanuel Macron se recueille au
village martyr d’Oradour-sur-Glane.
Et Marine Le Pen s’applique à
convaincre les jeunes de France que son programme va leur assurer un
avenir radieux.
Avant de prétendre conjuguer le futur, pourtant, mieux
vaudrait ne pas trop réviser le passé.
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