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mercredi 15 février 2017

Le billet de Nicole Ferroni qui explique les risques du CETA avec des koalas


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ÉCONOMIE


Le billet de Nicole Ferroni qui explique les risques du CETA avec des koalas

15/02/2017 13:19 CET | Actualisé il y a 9 minutes

L'accord de libre-échange entre l'Europe et le Canada a été approuvé ce mercredi 15 février par le Parlement Européen.



Jade ToussayJournaliste



ACEBOOK/FRANCEINTER
Le billet de Nicole Ferroni qui explique les risques du CETA avec des koalas
ECONOMIE - Vous ne comprenez rien au CETA, approuvé au Parlement Européen ce mercredi 15 février? Pas de panique. Dans sa chronique matinale sur FranceInter, Nicole Ferroni revient sur l'une des mesures phares et controversées du texte et l'explique... en s'aidant des koalas.
L'accord de libre-échange entre le Canada et l'Europe promeut (entre autres) la suppression de 99% des droits de douane. Ce qui, comme l'explique Nicole Ferroni, contribue à "ouvrir le commerce mondial", et donc à mettre en concurrence des entreprises de niveaux et de pays différents, avec à la clé, le succès des entreprises les plus performantes.
Soit. Pour autant, se faire son propre avis sur ce sujet controversé reste délicat: l'ouverture du commerce mondial est-il une bonne ou une mauvaise chose pour les entreprises? C'est là qu'arrivent les koalas, "des mammifères marsupiaux qui font grandir leurs bébés dans des poches". Face à eux, les "mammifères placentaires", comme les humains, les chats ou les chiens, qui "n'ont pas de poches mais un placenta."
Mais le système de reproduction des marsupiaux étant moins "performant" que celui des "placentaires", les koalas se sont peu à peu fait exterminer par les autres mammifères "à chaque suppression de frontières, d'ouverture de marché". En d'autres termes, les placentaires, qui représentent les entreprises les plus performantes finiront par faire disparaître les koalas, entreprises de moindre taille.
"Là où les mammifères à placenta ont pu passer, ceux à poche ont trépassé", s'exclame la chroniqueuse, avant de préciser "sauf en Australie! Puisque l'Australie était éloignée, séparée, protégée des autres par une barrière aussi infranchissable que le continent qui l'entourait et a permis un protectionnisme des koalas tout pourri".
"Est-ce qu'on est déçu d'avoir des koalas médiocres sur cette planète?"
Sous couvert de koalas, Nicole Ferroni aborde ainsi la question de la domination de quelques entreprises au détriment d'autres. En d'autres termes, la suppression de 99% des droits de douane, mesure principale du CETA, ne comporte-t-elle pas quelques risques?
"Est-ce qu'on est déçu d'avoir des koalas médiocres sur cette planète? Non, on les protège! Parce qu'ils sont mignons, avec des gros nez et de grandes oreilles. Et c'est là qu'on voit bien que la performance n'est pas le seul facteur de richesse sur cette planète, il y a la diversité aussi. Donc il ne faut pas tout focaliser sur la performance", souligne Nicole Ferroni.
"Les citoyens à qui on dit 'enlevons les clôtures pour libérer les moutons' voient que les clôtures qui enferment les moutons sont aussi celles qui les protègent des loups. Et qu'avec l'ouverture du CETA, le loup risque d'être dans la bergerie", conclut la chroniqueuse.
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