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lundi 6 février 2017

Jean-Luc Mélenchon, deux pour le prix d’un

                              Le Dauphiné Libéré
                   
       LE BILLET         

Jean-Luc Mélenchon, deux pour le prix d’un


Hier, Jean-Luc Mélenchon était en même temps à Lyon et à Aubervilliers. En chair et en os dans la capitale des Gaules pendant que son hologramme s’agitait à 500 km de là. Ses supporters en avaient deux pour le prix d’un, en politique aussi c’est les soldes.
Il est épatant Mélenchon, encore plus fort que David Copperfield, le roi des magiciens. L’exercice n’est pourtant pas sans risque, à moins que le leader de la « France insoumise » accepte de passer pour le champion de l’illusion.
Son expérience de dédoublement va sûrement donner des idées aux autres candidats à l’Élysée. François Fillon est prêt. Chez lui tout ce qui double l’intéresse, les salaires attribués à son épouse en sont la preuve.
Marine Le Pen fait déjà plus fort que Mélenchon. Les Le Pen vont par trois, le grand-père, la fille et la petite-fille, il n’est donc pas nécessaire d’en rajouter.
En revanche Emmanuel Macron et ses accents de télévangéliste devrait s’épargner l’épreuve de l’hologramme. Alors que les sondages le placent déjà sur un nuage, sa silhouette en 3D pourrait connaître un nouveau phénomène de lévitation. Dans ce cas-là, ce n’est pas l’ascension qui serait périlleuse mais la descente.
Le socialiste Benoît Hamon est un cas à part, il fuit les clones. Pour avoir doublé son ancien Premier ministre Manuel Valls à la primaire, il redoute que son camp ne se démultiplie façon puzzle. Et ce n’est pas un numéro de claquettes de son hologramme qui lui éviterait de finir la campagne en morceaux.

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