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vendredi 3 février 2017

Dans la presse étrangère - vendredi 3 février 2017

Dans la presse étrangère

Pakistan : Hafiz Saeed arrêté, beaucoup de bruit pour rien ?

Le chef du mouvement islamiste pakistanais Jamaat-ud-Dawa (JuD), Hafiz Saeed, s’exprime face à la presse après son arrestation par la police, à Lahore, le 31 janvier 2017.
Le chef du mouvement islamiste pakistanais Jamaat-ud-Dawa (JuD), Hafiz Saeed, s’exprime face à la presse après son arrestation par la police, à Lahore, le 31 janvier 2017. ARIF ALI / AFP
  • Longtemps, il a pu se déplacer sans entrave au « pays des Purs », parfaitement libre de ses mouvements. Depuis le début de la semaine, Hafiz Saeed, le chef du groupe islamiste pakistanais Jamaat-ud-Dawa (JuD), vit en résidence surveillée à Lahore (Pendjab), ainsi que quatre autres hiérarques de son mouvement. DawnAl-Jazira
  • Le JuD se présente volontiers comme une association caritative, mais il est soupçonné d’être en réalité la vitrine du Lashkar-e-Taiba (LeT), très actif au Cachemire (administré par l’Inde, mais revendiqué par le Pakistan) et placé par les Etats-Unis sur la liste des « organisations terroristes étrangères » en juin 2014, rappelle The News.
  • Hafiz Saeed, quant à lui, est considéré par Washington et New Delhi comme l’instigateur des attentats de Bombay, qui, en novembre 2008, avaient fait 166 morts dans la capitale commerciale de l’Inde. Une prime de 10 millions de dollars avait été promise en 2012 par les autorités américaines pour toute information susceptible de conduire à son arrestation.
  • Dans les milieux proches du JuD, qui gère nombre d’hôpitaux, de dispensaires et d’écoles, cette assignation a résidence suscite une vive réprobation, qui s’est traduite mardi par plusieurs rassemblements appelant à la libération du dirigeant du JuD. Mercredi, la mobilisation s’est même amplifiée.
  • La décision d’Islamabad, saluée par The Nation, va-t-elle avoir un impact déterminant ? Le New York Times se montre prudent, soulignant qu’Hafiz Saeed a toujours su louvoyer pour éviter d’être détenu trop longtemps ou d’avoir à répondre d’accusations juridiques graves.
  • L’intéressé a imputé sa détention préventive à des « pressions étrangères » subies par le gouvernement pakistanais. A ses yeux, il n’est que la victime expiatoire du nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, lequel souhaite entretenir de« bonnes relations » avec le premier ministre indien, Narendra Modi. Il n’est pas le seul à le penser. CNNBBC
  • Du côté de l’Inde, la circonspection est de rigueur. Dans une analyse, Shishir Gupta, rédacteur en chef de l’Hindustan Times, estime qu’il ne s’agit guère plus que d’un écran de fumée. Et de conclure : « Les dirigeants pakistanais ont toujours été de brillants tacticiens, mais de piètres stratèges. »
Extrême droite québécoise décomplexée. L’attentat commis dimanche contre une mosquée du Québec par Alexandre Bissonnette, un jeune homme imprégné d’idées ultranationalistes, a révélé une tendance : les mouvements d’extrême droite s’affichent de plus en plus dans la Belle Province, non seulement en ville, mais aussi sur les réseaux sociaux et jusque dans les médias traditionnels. Une volonté de s’exhiber qui préoccupe les observateurs. Le Devoir
Paralysie judiciaire au Mali. Elle n’aurait dû durer qu’une semaine, mais la grève des magistrats se poursuit au Mali. Ces derniers réclament à la fois des hausses de salaire, une « meilleure indépendance » du pouvoir judiciaire et une autonomie accrue dans la gestion de leur carrière. Des doléances qui, jusqu’à présent, sont restées lettre morte, le gouvernement de Bamako se montrant inflexible, au risque d’entretenir le blocage. Jeune Afrique
Moscou à l’assaut du continent blanc. Près de trente ans après le désarmement du Lénine et sa transformation en navire musée, la Russie cherche à reprendre pied durablement dans l’Arctique en construisant de nouveaux brise-glace à propulsion nucléaire. Cette offensive russe, la plus marquante depuis la chute de l’URSS, en 1991, n’est pas dénuée d’implications financières et géopolitiques. D’autant que d’autres pays lorgnent, eux aussi, le riche potentiel du Grand Nord. The Independent
Tourisme médical biélorusse. Ces dernières années, la Biélorussie a surtout fait parler d’elle en raison du caractère autoritaire de son régime politique, incarné depuis 1994 par le potentat Alexandre Loukachenko. Mais il est un autre domaine, radicalement différent, où elle tend à s’illustrer : le tourisme médical. Elle a ainsi accueilli plus de 50 000 patients l’an dernier, originaires pour l’essentiel des anciennes républiques soviétiques. Radio Free Europe dissèque les ressorts de cette tendance.

Source Le Monde.fr

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