L’armée irakienne est entrée dans Mossoul |
Un membre des forces spéciales irakiennes blessé pendant la prise de Gogjali, le premier quartier est de Mossoul (Irak), le 1er novembre. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »
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Les soldats irakiens sont entrés dans Mossoul mardi, lançant ainsi la vraie bataille pour reprendre la plus grande ville conquise par les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI). C’est par l’est que les forces d’élite ont pénétré dans Mossoul (Nord), prenant position dans le quartier de Gogjali, selon les informations du Monde. « C’est à présent le début de la véritable libération », a annoncé le général Taleb Cheghati Al-Kenani, commandant du service du contre-terrorisme irakien (CTS). Quelques heures plus tôt, le premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, avait affiché son optimisme, deux semaines après le début de l’offensive, le 17 octobre. « Nous allons refermer notre étau sur l’EI de tous les côtés », a-t-il lancé dans une allocution télévisée. Les experts s’attendent à ce que les combattants de l’EI, qui seraient entre 3 000 et 5 000 dans la ville, défendent jusqu’au bout leur fief, où leur chef Abou Bakr Al-Baghdadi avait proclamé un « califat »sur les territoires conquis en Irak et en Syrie en 2014.
Des dizaines de milliers d’autres combattants convergent vers Mossoul à partir de l’Est, du Nord et du Sud, avec le soutien des bombardements aériens de la coalition internationale menée par les Etats-Unis. « Depuis le début de l’offensive, plus de 3 000 bombes et roquettes ont été larguées sur des cibles » de l’EI, a précisé un porte-parole de la coalition. A l’est et au nord de la ville, les combattants kurdes ont consolidé leurs positions dans les villages repris à l’EI. Au sud, les forces du gouvernement fédéral continuent à progresser, mais restent à plusieurs kilomètres de la périphérie de Mossoul. Enfin, à l’ouest, les forces paramilitaires d’Hachd Al-Chaabi, une coalition dominée par des milices chiites soutenues par l’Iran, tentent de couper les lignes de ravitaillement de l’EI avec la Syrie. Les forces irakiennes devraient tenter d’ouvrir des couloirs humanitaires pour que les civils puissent fuir la ville, peuplée d’environ 1,5 million d’habitants. C’est une « question d’urgence », en particulier pour les « quelque 600 000 enfants », insiste l’ONG Save The Children.
Source Le Monde.fr
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