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mardi 29 novembre 2016

BOURGOIN-JALLIEU - Les syndicats interviennent au conseil municipal

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Le Dauphiné Libéré
Publié le 28/11/2016 à 20:36

BOURGOIN-JALLIEU

Les syndicats interviennent au conseil municipal



Grosse ambiance au conseil municipal ce soir. Les syndicats berjalliens se sont en effet réunis et sont intervenus en début de séance afin de critiquer la politique menée par le maire Vincent Chriqui. C'est Alexia Charreton, de la CGT qui a pris la parole : "Bourgoin-Jallieu est malade, et ses agents encore plus" lançait-elle, critiquant ainsi la réforme des ressources humaines. 
Plus d'informations dans notre édition de Bourgoin-Jallieu du 29 novembre.

Ci dessous l'article paru dans le DL du 29/11/2016


<<Il n’y a pas eu de round d’observation. Hier soir, il ne fallait pas arriver en retard au conseil municipal.
 L’ambiance est  en  effet  rapidement  montée  d’un  cran.  Alexia  Charreton,  secrétaire  géné­ rale CGT des agents territoriaux, a pris la parole pendant plusieurs minutes, mégaphone en  main :  « Aujourd’hui,  Bourgoin­Jallieu  est  malade  et ses agents aussi […]. C’est  un ultimatum que nous vous  posons,  nous  attendons  de  nos  employeurs  qu’ils  prennent leurs  responsabilités,  ouvrent  les  yeux  sur  la  défaillance actuelle de l’autorité territoriale. » À  plusieurs  reprises,  Vincent Chriqui, le maire (LR), a  tenté de reprendre le dessus.  Mais  à  chaque  fois,  sa  voix  était  couverte  par  les  huées  des quelque 70 syndicalistes  présents  dans  l’assistance.  CGT, CFDT, FO, CFE/CGC,  les syndicats étaient tous là,  avec  leurs  drapeaux  pour  protester. 
 Contre  quoi ?
  D’abord  contre  la  réforme  des  ressources  humaines  portée par la majorité.
 Ensuite contre leur expulsion à venir de  la  maison  des  syndicats. Une pétition lancée par  l’intersyndicale  aurait  déjà  recueilli 3 500 signatures. Elle a été transmise au maire hier  soir.

« Un représentant  de votre idéologie passéiste est décédé cette semaine » Et le soufflé n’est jamais vraiment retombé. Si les débats  étaient un poil plus paisibles  par la suite, majorité et opposition ne se sont franchement  pas ratées.
 Lors  d’une  délibération concernant  l’ouverture  des  commerces  le  dimanche,  Frédérique  Pénavaire  (PC)  lançait : « À chaque fois que  je parle, Olivier Dias rit. Il est  irrespectueux. Il devrait travailler le  dimanche  lui.  Je  l’invite à se documenter sur le sujet  au  lieu  de  rire. » 

 Applaudissements dans la salle.  Avant  que  l’adjoint  aux  finances ne rétorque, au cours  de  la  délibération  suivante :  « D’ailleurs il y a un représentant de  votre  idéologie  passéiste qui est décédé cette semaine (Fidel Castro NDLR). »

Malgré le départ de l’intersyndicale au bout de quarante grosses minutes, les petites réflexions  entre  les  deux  camps  continuaient.  Entre  André Borne, Michel Carron  et Jean­Claude Pardal à propos de  la  place  Charles ­de Gaulle, puis entre André Borne (PS) et Alexandre Ghibaudo au sujet de l’augmentation de 1 500 € de la subvention  au  CSBJ  natation…  À  chaque fois, c’est Vincent Chriqui, plus détendu après le 
départ des syndicats, qui tranchait les débats. Souvent par  un trait d’humour ou une pirouette :  « Vous  voyez  les  choses en noir André Borne,  remettez vos lunettes roses. » Le  maire  saluait  même  le professionnalisme des services de l’État socialiste lors de  la vente et l’échange de terrains avec  la  Ville  (voir  cidessous). « Dites ­le  plus  fort », s’amusait le leader de  l’opposition. « Je suis en train de le faire, mais ne m’en demandez pas trop », répondait Vincent Chriqui en souriant.

Vincent PROD’HOMME  >>

La vente et l’échange de terrains avec l’État pour le tribunal et le commissariat ont été actés
L e conseil municipal a acté la vente à l’État d’une parcelle de 1 230 m² (dans l’enceinte actuelle  du  tribunal, côté  parking  Hector­Berlioz), pour  un  montant  de 276 000 €. Le terrain empié­ tera  de  2,50  mètres  sur  le terrain du parking aménagé sur l’ancien site de la prison. Cette vente permettra surtout l’extension du tribunal de  Bourgoin­Jallieu,  qui doublera sa surface actuelle, afin  de  réunir  sous  un même toit le tribunal d’instance et le conseil des prud’hommes, avant la rénovation totale du bâtiment existant. Une  enveloppe  de  14 millions d’euros est affectée par  le  ministère  de  la Justice pour ce projet. L’État et la Ville ont également convenu  d’échanger  le terrain entre l’école Simone Veil et la Maison du Dé­ partement  (dit  terrain  du  conservatoire)  appartenant à l’État contre celui de parking Diederichs, où devrait être construit le futur commissariat (une partie cédée par  la  précédente  majorité appartenant déjà au ministère de  l’Intérieur).  Soit  quelque 7 000 m² de part et  d’autre. Il s’agit d’une étape importante pour ces deux projets attendus depuis des lustres par  les  magistrats,  les  avocats et les policiers. Même si à terme un certain nombre de  places  de  parking  (gratuites) sont condamnées. J.­L. C.


BRÈVES de conseil 

Si le conseil municipal approuvait la dérogation au repos dominical pour douze dimanches en 2017 (au lieu de cinq), comme le prévoit la Loi Macron, seule Frédérique Pénavaire (PC) votait contre « le principe d’une société qui privilégie le commerce plutôt que les retrouvailles familiales ». Alors que « vous parlez tout le temps de la famille », lançait-elle à Vincent Chriqui, dans une allusion à peine voilée à son soutien pour François Fillon. « Oui, je parle de la famille, mais aussi de la liberté », répliquait le maire. « Surtout si c’est la volonté des salariés de travailler le dimanche. » Ajoutant : « Vous avez une vision dirigiste et étatiste. » Et s’attirant la désapprobation des syndicalistes encore présents, ponctuée d’une sonore et ironique apostrophe : « Le dimanche, c’est pour la messe ! »


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