SOCIAL
Intermittents : un accord sur
l'assurance-chômage trouvé
Les intermittents du spectacle ont occupé le théâtre de la Comédie française, à Paris, entre autres. Photo AFP/GEOFFROY VAN DER HASSELT
Un accord a été trouvé dans la nuit de mercredi à jeudi par les organisations de salariés et d’employeurs du spectacle sur le régime d’assurance chômage spécifique aux intermittents, à l’origine d’un mouvement d’occupations de théâtres à Paris et en province depuis lundi. Aucune information n’était disponible dans la nuit sur l’éventuelle levée des occupations de théâtres, mais la CGT spectacle a indiqué que ses instances se réuniraient jeudi pour décider d’une signature.
Une première
La négociation des règles applicables aux intermittents par les professionnels du secteur est une première. «Un accord est mis à la signature, il comporte des avancées importantes», a déclaré Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT Spectacle (majoritaire), au terme de près de dix heures de négociations.
Selon une source patronale, il s’agit d’un «accord acceptable pour les parties» (...) avec de nettes améliorations pour la protection des travailleurs avec des efforts réciproques». «L’accord prévoit une hausse des cotisations patronales et aussi un effort côté salariés», précise-t-on de même source.
Parmi les principaux points actés dans cet accord figurent, selon la CGT, l’ouverture des droits à l’indemnisation aussi bien pour les artistes que pour les techniciens, à partir de 507 heures travaillées sur 12 mois. L’accord prévoit aussi un retour à une date anniversaire pour le calcul des droits des intermittents, un système plus avantageux que l’actuel dispositif «glissant», instauré en 2003. Sont aussi prévus «la neutralisation des baisses d’indemnisation après un congé maternité» ou encore «un début de prise en compte des arrêts maladie concernant les affections de longue durée».
Tout n'est pas réglé
«Les employeurs ont dû concéder une augmentation de la cotisation patronale de 1% et la fin des abattement pour frais professionnels», indique la CGT Spectacle. L’accord ne respecte toutefois pas la lettre de cadrage financier proposée le 24 mars par le Medef (et signé par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC) qui impose un effort global de 185 millions d’euros d’économies en année pleine d’ici à 2018 aux intermittents, mais suggère que l’État en compense une partie, à hauteur de 80 millions.
Par AFP | Publié le 28/04/2016 à 06:29
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