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dimanche 27 mars 2016

ECONOMIE - samedi 26 mars 2016


ECONOMIE 

Nouvelle hausse du chômage à un niveau record

Une agente du Pôle emploi s'entretient avec une demandeuse d'emploi, dans une agence de Lille, en décembre 2015.
Une agente du Pôle emploi s'entretient avec une demandeuse d'emploi, dans une agence de Lille, en décembre 2015. PHILIPPE HUGUEN / AFP
A la fin de février, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établissait à 3 591 000 en France métropolitaine, selon les données diffusées jeudi par le ministère du travail. Ce nombre a augmenté de 1,1 % sur un mois (soit + 38 400 personnes), de 0,6 % sur trois mois (+ 21 400 personnes) et de 2,5 % sur un an. Le chômage explose dans toutes les catégories. En février, ce nombre a crû de 0,5 % pour les moins de 25 ans (– 0,7 % sur trois mois et – 4,5 % sur un an), de 1,3 % pour ceux âgés de 25 à 49 ans (+ 0,6 % sur trois mois et + 2,1 % sur un an) et de 0,9 % pour ceux âgés de 50 ans ou plus (+ 1,5 % sur trois mois et + 8,1 % sur un an). Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C était de 5 462 800 à la fin de février. Ce nombre a augmenté de 0,1 % sur un mois (soit + 3 100 personnes), de 0,3 % sur trois mois (+ 15 100 personnes) et de 3,7 % sur un an. En France (y compris les DOM), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 3 852 400 pour la catégorie A (+ 1,0 % sur un mois, + 0,6 % sur trois mois et + 2,4 % sur un an) et à 5 766 300 pour les catégories A, B, C (stable sur un mois, + 0,3 % sur trois mois et + 3,6 % sur un an).
Ces mauvais chiffres, qui font suite à « de très fortes variations d’un mois à l’autre »« invitent à intensifier l’action » du gouvernement, a commenté Myriam El Khomri depuis Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Depuis juin 2012, le nombre de chômeurs de catégorie A a augmenté de 647 400 en métropole. Mais l’année 2015 avait donné des signes d’amélioration, le chômage ayant connu sa plus faible hausse depuis 2010 et l’économie ayant créé plus de 82 000 emplois marchands, après en avoir détruit pendant trois ans. il n’y a pas encore « suffisamment d’emplois pour enclencher la mécanique de baisse du chômage », relève Mathieu Plane, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). François Hollande l’a répété : l’inversion de la courbe du chômage, qu’il promettait avant la fin de 2013, conditionnera sa candidature à un second mandat en 2017. Jeudi, Les Républicains ont fustigé « le désastre en matière d’emploi », les chiffres de février confirmant « l’échec continu »du président. Le chef de l’Etat a décrété en début d’année « l’état d’urgence » contre le chômage, en annonçant un vaste plan de formation pour 500 000 chômeurs supplémentaires et une nouvelle prime à l’embauche pour les TPE-PME. L’exécutif s’est lancé dans une ultime réforme du droit du travail, avec un impact espéré sur l’emploi, mais à plus long terme. Mais même ce projet est très critiqué. Ils étaient encore des milliers dans les rues, jeudi, à réclamer le retrait du texte, avant une journée d’action le 31 mars, à l’appel de plusieurs syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL).
Déficit en recul. La France a enregistré en 2015 un déficit public moins élevé que prévu, à 3,5 % du produit intérieur brut (PIB), sans toutefois parvenir à faire refluer le poids de la dette publique, qui s’établissait à la fin de décembre à 95,7 % du PIB, a annoncé vendredi l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Le déficit public s’établit à 0,3 point en dessous de la prévision du gouvernement, qui s’était engagé à ramener le déficit public français à 3,8 % du PIB l’an dernier, après 4 % en 2014, selon les comptes nationaux publiés par l’Insee.
Inflation zéro. L’inflation est restée bloquée à zéro en février au Japon et pourrait vaciller plus encore dans les prochains mois. L’objectif fixé par la Banque du Japon s’éloigne, malgré une politique d’assouplissement monétaire ambitieuse.
Mobilisation contre la loi El Khomri. Sept syndicats, dont la CGT, FO et l’UNEF, ont intimé jeudi au gouvernement de « prendre en compte » le mouvement de protestation contre le projet de loi travail, sous peine de « renforcer les mobilisations » après la prochaine journée d’action, prévue le 31 mars. Environ 43 000 personnes ont manifesté jeudi en France, dont 4 800 à 5 200 à Paris, selon le ministère de l’intérieur.
Modernisation new-yorkaise. L’autorité chargée des transports à New York a validé jeudi jusqu’à 22 milliards de dollars (19,7 milliards d’euros) de financements pour la modernisation de ses réseaux de transport vieillissants et saturés.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
7 millions
Les drones civils vont bientôt pulluler dans le ciel américain. L’Autorité américaine du transport aérien (ou FAA – pour Federal Aviation Administration) prévoit en effet 7 millions d’unités en circulation d’ici à 2020, contre 2,5 millions anticipées à la fin de cette année. « Les engins sans pilote connaîtront la croissance la plus dynamique de tous les secteurs de l’aviation », a estimé la FAA dans un rapport sur les perspectives de développement de l’espace aérien des Etats-Unis pour la période 2016-2036, publié jeudi.

Dans la presse étrangère

L’Etat au temps des inégalités croissantes

Le ministère français de l'économie, des finances et de l'industrie, symbole de l'Etat tout-puissant, le long de la Seine, dans le quartier de Bercy à Paris, en août 2015.
Le ministère français de l'économie, des finances et de l'industrie, symbole de l'Etat tout-puissant, le long de la Seine, dans le quartier de Bercy à Paris, en août 2015.KENZO TRIBOUILLARD / AFP
La croissance des inégalités dans le monde met en péril un des objectifs de l’économie de marché : réduire la taille de l’Etat et rendre les individus plus indépendants de celui-ci, met en exergue The Economist. Même les citoyens des pays riches n’ont plus les moyens d’épargner pour eux-mêmes. Une étude montre ainsi que 62 % des Américains ont moins de 1 000 dollars d’épargne de précaution, utilisable en cas de coup dur. Une autre de la Réserve fédérale révèle que 31 % des Américains n’ont pas d’épargne pour la retraite. Une situation qui les rend dépendants de l’Etat. Soixante millions d’Américains reçoivent des versements de la Sécurité sociale, car en moyenne les retraites ne représentent que 40 % du salaire final ! Aussi, plus de la moitié des retraités dépendent de la Sécurité sociale pour la majorité de leurs revenus. C’est donc un élément vital et la Sécurité sociale représente, avec le programme de santé pour les plus de 65 ans, le Medicare, 39 % des dépenses fédérales. La tendance sera difficile à inverser, d’autant que beaucoup de travailleurs quittent le marché du travail avant l’âge légal de la retraite. S’agissant de l’habitat, les hauts prix découragent l’accession à la propriété, qui décline notamment au Royaume-Uni. Il faudrait un programme de soutien à la construction ; ce qui est incompatible avec les programmes d’austérité budgétaire. Enfin, la robotisation de l’économie risque de créer un marché du travail à deux vitesses, avec une partie des travailleurs en concurrence directe pour les emplois avec les robots. Ce qui pousse aussi aux dépenses publiques pour adapter les travailleurs ou les embaucher dans le secteur public. Dans ce contexte, le poids de l’Etat n’est pas près de se réduire au regard des besoins sociaux essentiels et des souhaits des électeurs…
« Au quatrième trimestre 2015, le PIB en volume croît de 0,3 %. En moyenne sur l’année, la croissance accélère : + 1,2 % en 2015 après + 0,2 % en 2014 »
Communiqué de l’Institut national de la statistique et des études économiques publié vendredi, qui révise très légèrement à la hausse (+ 0,1 point) la croissance de l’économie française en 2015.
L'éco & moi
Mon argent. Financement de l’innovation. Indispensables au financement des entreprises innovantes et de proximité, les fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) et les fonds d’investissement de proximité (FIP) ont levé 861 millions d’euros en 2015, contre 773 millions d’euros en 2014 (+ 11 %) et 1 180 millions d’euros en 2008 (− 27 %). En 2015, 99 000 particuliers ont souscrit à des FCPI et à des FIP, un niveau en légère progression (+ 2 %) par rapport à 2014 et en recul de 32 % par rapport aux 145 000 souscripteurs de 2008. Cependant, le montant moyen des souscriptions affiche un plus haut à 8 740 euros. Comme en 2014 et en 2013, en 2015 la majorité des FIP (63 %) et des FCPI (56 %) a levé plus de 5 millions d’euros. La taille moyenne des FIP est de 10,6 millions d’euros, et celle des FCPI de 10,9 millions d’euros ; des niveaux au plus haut. Quatre-vingt-dix pour cent des investissements des FCPI sont concentrés sur des entreprises appartenant à des secteurs d’avenir : le numérique, les biotechnologies, les télécommunications et la transition énergétique. Les FIP couvrent douze régions françaises. « Afin de soutenir le développement auprès des particuliers des FIP et des FCPI, l’AFIC et l’AFG sont favorables à la recommandation de la Cour des comptes de novembre 2015 d’harmonisation des plafonds de réduction d’impôt de l’ISF-PME, qui pour les investissements directs peut aller jusqu’à 45 000 euros, quand celui des investissements au travers de FIP et FCPI est limité à 18 000 euros », déclarent Michel Chabanel, président de l’Association française des investisseurs pour la croissance (AFIC), et Christophe Bavière, chargé de la mission transverse financement des PME-ETI de l’Association française de la gestion financière (AFG).
Etudes & documents
Travailleurs franciliens du numérique. En 2013, l’économie numérique représentait un emploi sur dix en Ile-de-France. Ce secteur emploie plus de 500 000 salariés, soit la moitié des effectifs comptabilisés au niveau national. Depuis 2007, les non-salariés y occupent une part grandissante. Les actifs de 25-34 ans sont particulièrement nombreux. Les femmes représentent 36 % des actifs occupés, contre 48 % en moyenne dans l’économie francilienne. Plus de la moitié des emplois du numérique sont pourvus par des cadres. Une activité de plus en plus tournée vers les contenus. Ce domaine des contenus et supports culturels est particulièrement présent en Ile-de-France, totalisant les deux tiers des emplois nationaux. La nature de l’activité numérique continue d’évoluer, de la fabrication des supports vers les contenus. Les créations d’établissement sont très dynamiques dans le secteur de l’édition de logiciels. Des entreprises concentrées à Paris et dans les Hauts-de-Seine.
Source : Direccte Ile-de-France
Coopération industrielle franco-allemande. La coopération franco-allemande transparaît volontiers dans les déclarations communes. Elle permet souvent d’aboutir à des compromis qui soutiennent une construction progressive de l’Union européenne. Elle manque cependant de mises en œuvres concrètes, en particulier pour aboutir à une politique industrielle plus développée. Cette étude présente les grands axes d’une stratégie qui pourrait être menée en quelques étapes vers une coopération beaucoup plus ambitieuse. Il conviendrait pour cela de promouvoir une double démarche : top-down, c’est-à-dire venant de l’Etat dans un format interministériel, et bottom-up, c’est-à-dire émanant des territoires et des acteurs économiques. Dans un esprit de cohérence, la création d’une cellule permettrait d’exercer un rôle d’animation au profit de multiples acteurs étatiques ou régionaux, publics ou privés, sans jamais prendre le pas sur les institutions en place.
Source : Fondation Robert-Schuman
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Sources : Le Monde .fr du 25.03.2016

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