ECONOMIE
Boeing pourrait supprimer jusqu’à 8 000 postes |
Le premier Boeing 737 MAX sorti de la chaîne de production de Boeing à Renton, dans l'Etat de Washington, le 8 décembre 2015. Le premier vol devrait avoir lieu dans la première partie de l'année 2016. TED S. WARREN / AP
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Boeing prévoit de supprimer jusqu’à 8 000 postes cette année dans ses activités d’avions de ligne, a appris l’agence de presse Reuters mercredi de deux sources proches de l’entreprise, ainsi que The Seattle Times, une mesure qui pourrait permettre au groupe de réduire ses coûts de 1 milliard de dollars (880 millions d’euros). L’avionneur américain avait admis plus tôt qu’il prévoyait de supprimer d’ici à la fin du premier semestre environ 4 000 postes dans sa division d’avions de ligne et 550 autres postes dans ses activités d’essais et de tests en laboratoire. Mais des sources ont déclaré mercredi à Reuters que l’objectif de la société était de réduire de 10 % ses effectifs au sein de la division d’avions de ligne. Selon Boeing, le chiffre de 8 000 est hypothétique et le groupe ne s’est fixé aucun objectif chiffré.« Même s’il n’y a aucun objectif de réduction des effectifs, plus nous pouvons contrôler les coûts dans leur ensemble, moins il y aura d’impact sur l’emploi », a dit Doug Alder, porte-parole du groupe américain. Les projets de Boeing n’ont pas soulevé l’enthousiasme des investisseurs, le titre ayant enregistré un recul de 1,75 % à Wall Street, signant la plus forte baisse des valeurs cotées au Dow Jones.
La division Boeing Aviation Commerciale employait fin février 82 310 personnes pour un total groupe de 159 250 employés. Fin janvier, l’avionneur avait annoncé pour 2016 une baisse des livraisons d’avions civils, la première depuis 2010. Boeing prévoit de ne livrer qu’entre 740 et 745 appareils en 2016, soit jusqu’à 22 avions en moins comparé à 2015 (762), qui fut une année record. Hormis un coup d’arrêt en 2010, le constructeur aéronautique avait connu jusqu’ici une croissance continue de ses livraisons. Cette baisse de cadence est due à différents facteurs dont la division par deux de la production du 747-8 et la diminution à sept appareils par mois du B777, contre 8,33 précédemment. Les experts s’attendaient à une baisse de la production du B777 en raison de la transition annoncée avec son successeur, le B777X, prévu à l’horizon 2020. Le grand rival européen Airbus prévoit, lui, de livrer plus de 650 appareils en 2016, soit au moins 15 de plus comparé à 2015.
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Accord Etat-régions sur l’emploi. Mieux coordonner les actions de l’Etat et des conseils régionaux en matière d’emploi et de formation : c’est l’objectif de l’accord signé mercredi à Matignon, notamment en vue du plan de 500 000 formations pour les chômeurs de François Hollande.
Tendances déflationnistes. Le taux d’inflation annuel de la zone euro est estimé à - 0,1 % en mars, en hausse par rapport au mois de février où il était de - 0,2 %,selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.
Bonne santé argentine. L’économie argentine a enregistré sur l’année 2015 une croissance de 2,1 %, a annoncé mercredi l’Institut national de statistiques. Alors qu’une récession de 4 % sévit chez le voisin brésilien, la troisième économie d’Amérique latine affiche une croissance supérieure à celle de 2014 (+ 0,5 %). Le Sénat argentin a adopté jeudi, après la Chambre des députés, une loi permettant au gouvernement de rembourser des fonds spéculatifs dits « vautours » qui ont fait condamner l’Argentine devant la justice américaine, et de tourner la page du défaut de paiement de 2001.
Exploit technologique. Les géants pétroliers Total (France) et ExxonMobil (Etats-Unis) ont débuté mercredi le forage d’un puits exploratoire au large de l’Uruguay qui sera le plus profond du monde, a annoncé le ministère de l’industrie. L’objectif « se trouve en eaux profondes, à 250 kilomètres de la côte uruguayenne, et présente des défis technologiques, opérationnels et logistiques liés aux conditions extrêmes et à la profondeur de plus de 3 400 mètres sous le niveau de la mer, ce qui dépasse le record mondial actuel ».
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Micro-Macro |
par Thibaut Soulcié |
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Dans la presse étrangère |
Ikea : à 90 ans, le fondateur peut rester optimiste |
Le plus grand magasin Ikea d'Europe, à Kungens Kurva, au sud-ouest de Stockholm, le 30 mars. JONATHAN NACKSTRAND / AFP
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Ingvar Kamprad, le fondateur du groupe suédois Ikea – acronyme, comme le rappelle La Tribune de Genève, pour « Ingvar Kamprad, Elmtaryd et Agunnaryd », son adresse de l’époque – a fêté mercredi ses 90 ans. Le journal helvétique revient sur son étonnant parcours. L’histoire commence en 1943, modestement pour ce fils de paysans du Smaland, province pauvre et pieuse du sud de la Suède. « Peu intéressé par l’étude, le jeune Ingvar préfère se lancer dans le commerce à 17 ans. Dans une région où un sou est un sou, il se démène pour vendre moins cher que la concurrence. Des allumettes notamment, qu’il livre à vélo, puis des stylos, cadres, articles de décoration, machines à écrire… En 1947, il offre ses premiers meubles, fabriqués par des artisans locaux, et quatre ans plus tard diffuse son premier catalogue, aujourd’hui imprimé à 200 millions d’exemplaires. En 1956, un employé a l’idée de démonter les pieds d’une table pour la faire entrer dans un coffre de voiture. Le concept du meuble en kit, plus facile et moins cher à stocker et transporter, va le travailler jusqu’à devenir un art. » Un art qui fait de cette vie celle d’un grand succès international. A partir de 1963, M. Kamprad se lance dans une expansion mondiale « effrénée ». Dans les années 1970 il conquiert la Suisse, l’Australie, le Canada, la France, les Etats-Unis, la Russie après la chute du Rideau de fer, l’Asie, le Moyen-Orient. Et l’expansion n’est pas terminée. Dans dix-huit mois, Ikea ouvrira son premier magasin à Hyderabad, en Inde. Le géant suédois projette d’inaugurer 25 enseignes d’ici dix ans et attirer, à l’horizon de 2025, pas moins de 100 millions de visiteurs par an dans les neuf villes les plus peuplées du pays. Investissement prévu : 1,4 milliard d’euros, indique La Libre. La multinationale du meuble compte attirer, dans ses magasins, la classe moyenne urbaine au sens large, à savoir des ménages à partir de 25 000 roupies de revenu mensuel (350 euros). Il y aura quelques spécificités de taille. Ikea est connu pour ses meubles à emporter et monter soi-même. En Inde, ce sera l’inverse. Le succès de la formule est appelé à durer car il repose sur une connaissance fine des habitudes des clients et de leur mode de vie. « Depuis quelques mois, Ikea déploie une armée d’observateurs dans les foyers de Delhi, Bombay, Bangalore et Hyderabad, accumulant plus de cinq cents visites pour cerner les besoins » et les envies. Le groupe Ikea, malgré l’âge de son fondateur, semble encore promis à un bel avenir.
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Effets du programme d’investissements d’avenir. Initié en 2010, le programme d’investissements d’avenir (PIA) a pour objectif d’accroître la compétitivité française en encourageant l’innovation. Doté de 47 milliards d’euros, il est piloté par le Commissariat général à l’investissement. Ce dernier a demandé à France Stratégie de constituer un comité d’experts chargé d’effectuer un examen indépendant des effets « à mi-parcours » du PIA.
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Sources : Le Monde.fr |
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