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jeudi 18 juin 2015

“L’ennemi est dans notre pays” L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES par Daniel Gluckstein, Secrétaire national du POI.

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“L’ennemi est dans notre pays”

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L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
A nouveau, le gouvernement a donc décidé d’utiliser l’article 49-3 de la Constitution. Cette fois, il s’agit de faire passer la loi Macron. Président du Medef, Pierre Gattaz, a salué cette décision. « C’est un bon choix », s’est-il écrié.
La forme – les institutions – rejoint le fond. La loi Macron, c’est la loi des patrons, de la déréglementation et de la destruction des droits ouvriers. Le 49-3, c’est un concentré du régime de la Ve République, un régime d’arbitraire fondé pour remettre en cause l’indépendance des organisations ouvrières et faire passer les plans du capital.
Au même moment, l’Union européenne, la Banque centrale européenne (BCE), le FMI poursuivent leur tentative d’étrangler le peuple et la classe ouvrière de Grèce. Là aussi, la forme institutionnelle rejoint le contenu. Au nom des déficits, de la dette, des « critères », l’Union européenne et ses institutions (dont l’euro) ont été mises en place pour imposer aux travailleurs et aux peuples du continent des plans de destruction, de misère et de déchéance, exigés par la classe capitaliste. Ces institutions supranationales et antidémocratiques – auxquelles toutes les représentations politiques et les gouvernements de toutes couleurs ont prêté allégeance -constituent un véritable carcan qui prétend caporaliser et discipliner le mouvement ouvrier. Le lien est étroit entre le caractère corporatiste, anti-ouvrier et antidémocratique, des institutions de la Ve République et de l’Union européenne, d’une part ; et, d’autre part, la guerre sociale généralisée qu’engendrent les politiques mises en œuvre dans le cadre de ces institutions.
Solidarité avec le peuple grec ? Oui, inconditionnellement ! Elle passe par le refus d’accorder le moindre soutien au gouvernement Hollande-Valls, par une lutte à mort contre chacune de ses mesures. Car le rapport est direct entre la décision, via le 49-3, d’imposer la loi Macron en France et les mesures de guerre sociale, via les institutions de l’Union européenne, que le même gouvernement Hollande-Valls veut imposer au peuple grec. C’est pourquoi aucune compromission n’est acceptable avec la Ve République et l’Union européenne, institutions au seul service du capital financier, dont le Parti ouvrier indépendant, depuis sa fondation, revendique le démantèlement, afin d’ouvrir la voie à la démocratie dont le peuple définira lui-même la forme et le contenu.
Solidarité avec le peuple grec ? Oui, inconditionnellement. Elle passe par le nécessaire rassemblement des forces sur le terrain de la lutte de classe, des travailleurs, des organisations, afin de bloquer les plans et contre-réformes du gouvernement. A l’instar des travailleurs de l’AP-HP qui, unis avec leurs syndicats, viennent d’imposer le retrait du plan Hirsch. Car bloquer ces mesures en France, c’est bloquer la capacité de nuisance du gouvernement Hollande-Valls à l’offensive avec les autres gouvernements européens pour tenter d’imposer au peuple grec des plans de mort et de désespoir.

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