Grèce : négociations sur fond de pressions et pessimisme |
La Grèce aborde jeudi de nouvelles négociations avec ses créanciers. Les ministres des finances des Etats membres de la zone euro, l'Eurogroupe, ainsi que le Fonds monétaire international (FMI) se retrouvent en effet à Luxembourg pour tenter de trouver une issue à cette crise, qui permettrait à la Grèce d'obtenir les milliards d'euros de prêts nécessaires à son maintien à flot, le tout en contrepartie de promesses de réformes satisfaisant les autres Européens. Mais les principaux intéressés ne cachaient pas douter fortement d'une issue positive. A commencer par le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, qui, interrogé mercredi sur l'éventualité d'un règlement de la question de la dette grecque pendant la réunion du lendemain, a répondu : "Je ne le crois pas (…) maintenant ce sont les dirigeants politiques qui doivent parvenir à un accord." Son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, a lui aussi confié avoir peu d'espoir d'un dénouement à cette occasion, tandis que le commissaire européen chargé des affaires économiques, Pierre Moscovici, s'est contenté d'espérer que le rendez-vous serait "utile". Dans le même temps, les mises en garde se multiplient. En visite à Athènes, Amanda Sloat, une responsable du département d'Etat américain, a ainsi souligné "l'urgence que la Grèce fasse un pas" en vue d'"atteindre un compromis pragmatique avec ses créanciers". "Défaut de paiement de la Grèce puis, au bout du compte, sortie du pays de la zone euro et, très probablement, de l'Union européenne", a pour sa part averti la Banque de Grèce dans son rapport annuel, tout en jugeant que "peu de chemin reste à parcourir" vers un compromis. |
De son côté, le Trésor britannique a fait savoir mercredi qu'il se préparait à l'éventualité d'un défaut de paiement grec, dont le risque va "croissant". Pour les analystes de la banque allemande Berenberg, l'incompréhension mutuelle entre la Grèce et ses créanciers, qui s'est accrue ces derniers jours, rend en effet le scénario d'un accord de dernière minute sur le déblocage d'une tranche de prêts vitale de 7,2 milliards d'euros moins probable qu'une sortie de la Grèce de la zone euro. |
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Hausse des taux : l'économie américaine assez solide, selon la Fed |
La croissance de l'économie américaine est modérée, après le coup de froid hivernal, mais sans doute suffisamment solide pour supporter une hausse des taux d'intérêt d'ici à la fin de l'année, cependant le marché du travail suscite encore quelques interrogations, estiment les autorités de la Réserve fédérale. Avec une économie encore capable de réaliser une croissance pouvant atteindre 2 % cette année, la Fed, au vu de son dernier communiqué, reste apparemment disposée à opérer une première hausse des taux dès cette année, voire même une deuxième. La présidente, Janet Yellen, a toutefois rappelé que la décision relative aux taux d'intérêt dépendait de l'évolution des données économiques, et en particulier du marché de l'emploi, dont la situation doit encore s'améliorer. |
Les projections des gouverneurs de la Fed donnent toujours un taux des Fed funds de l'ordre de 0,625 % en fin d'année et à 1,625 % à la fin de 2016, en deçà de leur précédente projection, qui le donnait à 1,875 %. Pour cette année, cela impliquerait deux hausses d'un quart de point d'ici à la fin de l'année, la première en septembre, suivant l'avis de beaucoup d'analystes. La Fed a laissé le taux des Fed funds dans sa fourchette de 0 %-0,25 % ce mercredi. |
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Amazon pour un changement de règles concernant l'usage des drones |
Le géant de la distribution Amazon a insisté mercredi sur la nécessité d'un changement significatif de la réglementation sur les drones aux Etats-Unis avant de pouvoir lancer dans le pays son service de livraison Prime Air en trente minutes avec ces engins. Si la réglementation de l'Agence fédérale de l'aviation (FAA) sur les drones, en train d'être finalisée, est "adoptée comme dans son projet actuel, elle ne permettra pas à Prime Air d'opérer aux Etats-Unis", a constaté le vice-président d'Amazon Paul Misener, lors d'une audition devant une commission de la Chambre des représentants. Amazon, un acteur majeur dans l'utilisation civile de ces engins, reconnaît les préoccupations de la FAA concernant la sécurité. Mais l'entreprise est en désaccord avec la proposition d'une réglementation demandant que ces drones ne puissent voler que s'ils sont dans le champ visuel de ceux qui les commandent au sol, a souligné M. Misener devant les élus de la commission des réformes gouvernementales. |
L'administrateur adjoint de la FAA Michael Whitaker a expliqué que la réglementation pour les drones pesant moins de 25 kg serait en place d'ici à un an. A cause de cette absence actuelle de réglementation – l'utilisation civile est quasi interdite, mais de nombreuses exemptions sont accordées – Amazon expérimente son système de livraison par drone à l'étranger, dont un lieu tenu secret en Colombie-Britannique au Canada. |
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Changes : accords pour 890 millions de dollars |
Les banques Goldman Sachs, BNP Paribas, Barclays et HSBC ont conclu des accords séparés d'un montant total de près de 900 millions de dollars, pour l'abandon d'une plainte collective d'investisseurs s'estimant lésés dans le scandale de manipulation du marché des changes, a-t-on appris mercredi de sources proches du dossier.Ce sont des accords préliminaires qui peuvent encore changer, ont expliqué les sources, qui confirmaient des informations du Wall Street Journal. Ils sont distincts des compromis trouvés avec les régulateurs. Barclays va verser 375 millions de dollars aux plaignants qui sont représentés par les cabinets d'avocats américains Scott Fetzer et Hausfeld. Sa compatriote HSBC s'acquittera de 285 millions de dollars, tandis que Goldman Sachs versera 130 millions, selon ces sources qui ont requis l'anonymat. La banque française BNP Paribas devrait payer, elle, près de 100 millions de dollars. Au total, elles vont s'acquitter de 890 millions de dollars. |
Cet accord doit aussi être approuvé par la justice américaine, notamment la juge new-yorkaise Lorna Schofield auprès de qui la plainte a été déposée. Une audience est prévue le 25 juin à 20 heures GMT, selon les documents judiciaires consultés mercredi par l'Agence France-Presse. Il n'est pas le premier du genre conclu dans cette affaire par les grandes banques. JPMorgan Chase avait été la première à le faire en janvier, en acceptant de payer 99,5 millions de dollars et en s'engageant à donner aux conseils des plaignants des documents liés à l'affaire. |
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Nouvelle-Zélande :la croissance économique a ralenti au premier trimestre à 0,2% à son rythme le plus faible depuis deux ans, reflétant une baisse de la production d'hydrocarbures et de lait, a annoncé jeudi l'office national de la statistique.
Emploi : près de 9 Français sur 10 (88 %) ne croient pas en une inversion de la courbe du chômage d'ici à la fin de cette année, selon un sondage Viavoice pour le groupe BPCE, Le Monde et France Info publié jeudi.
Migrations : les pays de l'Union européenne ont dépensé 11,3 milliards d'euros depuis 2000 pour renvoyer les migrants illégaux et 1,6 milliard d'euros pour assurer la protection des frontières de l'Europe, révèle une enquête menée par un consortium de journalistes européens publiée jeudi dans 16 pays. Les migrants ont pour leur part dépensé 15,7 milliards d'euros pour payer leurs passages et gagner l'Union européenne, précise cette enquête.
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Darty : le groupe de distribution d'électroménager et de produits techniques a vu son résultat net repasser dans le vert sur son exercice 2014-2015, qui s'est achevé sur un bénéfice de 13,8 millions d'euros contre une perte de 6,6 millions l'exercice précédent, a-t-il annoncé jeudi.
Sharp : le spécialiste japonais des écrans à cristaux liquides a annoncé mercredi soir l'ouverture en juillet d'un plan de départs anticipés pour 3 500 salariés au Japon, conformément au programme de réduction d'effectifs présenté en mai.
Russie/UE : la Russie n'envisage pas de prendre de nouvelles sanctions économiques en représailles à celles que l'Union européenne a décidé de prolonger jusqu'à la fin du mois de janvier 2016 pour le rôle joué par Moscou dans le conflit en Ukraine, a indiqué le ministre de l'économierusse Alexei Oulouikaïev, jeudi.
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"Une femme qui a contribué aux valeurs de la démocratie américaine et qui les représente." |
Le secrétaire au trésor américain, Jack Lew, a annoncé jeudi que le nouveau billet de 10 dollars, qui doit être dévoilé en 2020, représenterait pour la première fois depuis plus d'un siècle un visage de femme. L'année 2020 marquera le 100eanniversaire de l'attribution du droits de vote aux femmes aux Etats-Unis. Le public est invité à faire part de ses suggestions, notamment par Internet grâce au hashtag #TheNew10 sur les réseaux sociaux. La décision de remanier le billet de 10 dollars a été prise en 2013. Le nouveau support sera plus sécurisé et aura un élément tactile pour aider les aveugles à le repérer. Les dernières femmes apparues sur un billet de banque américain étaient Martha Washington et Pocahontas. L'épouse du président George Washington a été sur le certificat de 1 dollar entre 1891 et 1896 et l'Amérindienne dans une photo de groupe sur le billet de 20 dollars entre 1865 et 1869. |
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Emplois « écolo » : + 1 à + 1,5 million d'ici 2030 ?
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On commence à disposer d'un large éventail de bons scénarios sur les perspectives de créations d'emplois dans les activités et métiers directement ou indirectement liés à la transition écologique. L'exercice reste difficile car le périmètre de ces activités est forcément flou, certaines étant clairement « vertes » pendant que d'autres ne le sont qu'en partie ou indirectement. Il faut donc des conventions, qui ont commencé à se mettre en place internationalement et nationalement, en commençant par les « emplois verts ».
Pour ces derniers, une bonne référence mondiale est l'OIT (Organisation internationale du travail) dont le premier rapport « Emplois verts : pour un travail décent dans un monde durable, à faibles émissions de carbone », rédigé avec le PNUE, date de 2008. En 2012, l'OIT publiait un rapport « Vers le développement durable : travail décent et intégration sociale dans une économie verte » estimant que « la transition vers l'économie verte pourrait générer jusqu'à 60 millions d'emplois »dans le monde. Les travaux de l'OIT ont le grand avantage de mettre l'accent à la fois sur la finalité écologique des emplois et sur l'exigence de travail décent.
On distingue d'abord 1) les emplois de « l'économie verte » dans les secteurs et branches spécifiquement dédiés à l'environnement, encore appelées « éco-activités » (exemples principaux : gestion des eaux usées, déchets, énergies renouvelables), et 2) des emplois ou métiers qui ne font pas partie de ces « secteurs verts » mais correspondent en totalité ou en partie à des fonctions à finalités environnementales exercées dans des secteurs non verts. C'est la dualité des approches par secteurs et par métiers...
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Lu sur le blog de Jean Gadrey (Alternatives économiques)
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Impôt à la source : tout ce qui va changer |
Le Figaro économie : Grèce : le scénario noir d'une sortie de l'euro |
Financial Times : La Fed laisse entendre qu'une hausse des taux d'intérêt interviendra en septembre |
The Wall Street Journal : Avertissement sévère de la banque centrale grecque |
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