Translate

mercredi 1 avril 2015

Les dossiers judiciaires embarrassants pour Nicolas Sarkozy et ses proches

Les dossiers judiciaires embarrassants pour Nicolas Sarkozy et ses proches




Arbitrage Tapie, sondages de l?Élysée, soupçons de financement politique illégal: Nicolas Sarkozy ou des membres de son entourage sont cités dans plusieurs dossiers judiciaires susceptibles d'embarrasser ses ambitions présidentielles en 2017.
TRAFIC D'INFLUENCE PRÉSUMÉ
Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue début juillet - une première pour un ex-président - puis mis en examen pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel. Le 7 mai, la cour d'appel dira si elle annule ou non les écoutes de ses conversations qui ont conduit à sa mise en examen.
Les juges le soupçonnent d'avoir tenté, avec son avocat Thierry Herzog, d'obtenir des informations couvertes par le secret en marge de l'affaire Bettencourt auprès d'un haut magistrat. En échange, Nicolas Sarkozy aurait promis d'intervenir pour que ce dernier obtienne un poste à Monaco.
Les juges s'interrogent aussi sur les conditions dans lesquelles l'ex-président a été informé de son placement sur écoutes dans l'enquête sur des accusations de financement de sa campagne 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.
ACCUSATIONS DE FINANCEMENT LIBYEN
Des juges enquêtent depuis avril 2013 sur ces accusations de financement de la campagne 2007, formulées, sans preuve, par l'intermédiaire Ziad Takieddine et d'ex-dignitaires libyens. D'autres ont démenti.
C'est dans le cadre de cette enquête que l'ex-secrétaire général de l?Élysée Claude Guéant a été mis en examen début mars pour faux, usage de faux et blanchiment de fraude fiscale en bande organisée. En cause: la vente alléguée de deux tableaux flamands pour expliquer un virement de 500.000 euros sur son compte.
BYGMALION
L'affaire porte sur un système de double comptabilité et de fausses factures destiné à imputer à l'UMP des dépenses de la présidentielle 2012 pour éviter le dépassement du plafond autorisé, soit 22,5 millions d'euros.
Au c?ur de ce système, la société prestataire Bygmalion, dont trois cadres ont reconnu les faits.
Sept personnes sont mises en examen, dont Éric Cesari, ancien relais de Nicolas Sarkozy à l'UMP. Leur contrôle judiciaire leur interdit d'entrer en contact avec l'ex-chef de l'État. Trois autres responsables de la campagne ont été placés en garde à vue mercredi.
LES PÉNALITÉS
L'ex-président a été entendu mercredi par les juges puis placé sous statut de témoin assisté dans l'enquête sur le paiement par l'UMP de pénalités d'environ 500.000 euros infligées au candidat Sarkozy après le rejet de ses comptes de la présidentielle 2012. L'ex-patron de l'UMP Jean-François Copé a déjà été mis en examen pour abus de confiance.
PRIMES EN LIQUIDE
Claude Guéant et Michel Gaudin, aujourd?hui directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, ont été placés en garde à vue en décembre 2013 dans l'affaire de primes en liquide au ministère de l'Intérieur. Quelque 10.000 euros mensuels non déclarés auraient été perçus par Claude Guéant entre 2002 et 2004, lorsqu'il dirigeait le cabinet de Nicolas Sarkozy place Beauvau. M. Gaudin était alors patron de la police nationale. Le parquet national financier doit décider s'il classe, désigne des juges ou cite directement les protagonistes en correctionnelle.
VOYAGES PAYÉS PAR UNE SOCIÉTÉ D'UN AMI
Des juges enquêtent depuis décembre sur trois vols en jet privé de Nicolas Sarkozy en 2012-2013 facturés à la société Lov Group de son ami Stéphane Courbit.
ARBITRAGE TAPIE
Les juges soupçonnent que cet arbitrage ayant accordé, en 2008, 403 millions d'euros à Bernard Tapie pour régler son litige avec le Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas, ne soit le fruit d'un "simulacre" pour favoriser l'homme d'affaires, avec un aval politique. L'ex-ministre de l?Économie Christine Lagarde a été mise en examen pour négligence par la Cour de justice de la République (CJR). La justice a annulé l'arbitrage en février.
SONDAGES DE L'ÉLYSÉE

Un juge enquête sur la régularité des contrats conclus, sans appel d'offres, entre l?Élysée et neuf instituts de sondage sous le quinquennat Sarkozy, notamment avec la société Publifact de Patrick Buisson.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire