Selon Mediapart, Jean-Marie Le Pen cacherait plus de 2 millions d'euros dans un coffre en Suisse
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BANQUE - D'après le site d'information Mediapart, repris par l'agence Reuters, Jean-Marie Le Pen, le président d’honneur du Front national, cache un tas d'or en Suisse. Selon les informations du site d'investigation, le président d'honneur du Front national a été bénéficiaire d'un "trust" géré en Suisse par son majordome Gérald Gérin, trésorier de son association de financement Cotelec.
"Le parquet de Nanterre a reçu ces éléments du service antiblanchiment Tracfin, alors qu'une enquête préliminaire est ouverte à Paris depuis fin 2013 sur le patrimoine du fondateur du FN. Un courrier daté de 2008, dans lequel M. Gérin reconnaît être l'ayant droit du trust, a été communiqué à la justice", assure Mediapart.
La somme en cause atteint 2,2 millions d’euros, dont 1,7 million en or sonnant et trébuchant, sous forme de lingots et de pièces. Ils ont été déposés au nom de ce trust à la HSBC, puis à la Compagnie bancaire helvétique (CBH). "La politique de la maison, c'est de ne pas commenter ce genre de rumeurs et informations", a répondu la CBH à l'AFP. La banque HSBC n'avait toujours pas répondu lundi en milieu d'après-midi.
Jean-Marie Le Pen n'a pu être joint par Reuters ni par l'AFP et Gérald Gérin n'a pas réagi dans l'immédiat. Ce dernier a nié auprès de Mediapart être l'ayant-droit du compte, indiquant qu'il allait "demander des explications" au fondateur du parti.
Jean-Marie Le Pen avait déjà reconnu en avril 2013 avoir détenu un compte en Suisseouvert à l'UBS en 1981, une affaire déjà évoquée par le passé.
Ces informations pourraient "conduire à ouvrir un nouveau front judiciaire, estime Mediapart. Des poursuites pourraient être engagées contre Jean-Marie Le Pen pour avoir transmis une 'fausse déclaration' à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), et/ou pour fraude fiscale". La HATVP, chargée d'éplucher les déclarations d'intérêt et de patrimoine des parlementaires nationaux et européens, n'a pour l'heure diffusé aucune déclaration confirmant cette hypothèse.
Le Front national fait face à une double enquête sur son financement. Les juges Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi ont déjà mis six personnes en examen, prestataires du FN et responsables du micro-parti de la présidente du FN Marine Le Pen, "Jeanne". Parallèlement, la Brigade financière enquête sur le patrimoine de Jean-Marie Le Pen depuis fin 2013 à la suite d'un signalement de l'ex-Commission pour la transparence financière de la vie politique.
D'après Reuters, la commission avait évalué l'enrichissement personnel du fondateur du FN à 1.127.000 euros sur la période 2004-2009 couvrant sa précédente mandature au Parlement européen, et elle l'avait jugé suspect au vu de ses revenus officiels.
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