Injonctions au silence face à un massacre en cours. Alors que la Cour internationale de justice a elle-même pointé les « risques de génocide » perpétrés par Israël dans la bande de Gaza, les voix qui le dénoncent en France sont victimes, sous de multiples formes, de procédure bâillon. Conférences et manifestations interdites, procès pour « apologie du terrorisme », accusation d’antisémitisme à la moindre critique de la politique coloniale du gouvernement Netanyahou… Les procédés - dont certains existaient déjà de longue date pour faire taire les soutiens du peuple palestinien et d’une paix juste et durable - ont atteint leur paroxysme depuis le 7 octobre et les attaques terroristes du Hamas. La réplique aveugle d’Israël a fait, depuis, 34 000 victimes, dont une majorité de femmes et d’enfants, tandis que les violences se poursuivent aussi en Cisjordanie occupée. Malgré tout, les États-Unis débloquent des fonds, posent leur veto à la reconnaissance de l’État palestinien comme membre de l’ONU…
Et ce, même si l’armée israélienne n’entend pas s’en tenir là, elle qui promet déjà de préparer « les prochaines étapes de la guerre » avec la perspective d’une offensive à Rafah. Une attaque condamnée par anticipation par la communauté internationale, alors que plus d’un million de civils ont trouvé refuge dans cette ville du Sud de Gaza. Mais si les déclarations pleuvent, les actes - de la reconnaissance de la Palestine à des sanctions contre Israël - manquent cruellement pour imposer un cessez-le-feu immédiat. Les voix de la paix n’en sont que plus indispensables.
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