Ce 24 avril est celui du 70e anniversaire d’un prisonnier américain devenu le symbole d’un système judiciaire inique. Sur ces 70 années, il en a vécu 42 en prison. Et sur ces 42 ans, Mumia Abu-Jamal, enfermé depuis 1981 aux États-Unis, a passé 30 ans dans le couloir de la mort après un procès truqué pour un crime – la mort d’un policier, Daniel Faulkner, lors d’une fusillade – qu’il n’a pas commis, avant que sa peine ne soit commuée en prison à perpétuité. Noir, adhérent au parti des Black Panthers à l’âge de 15 ans, journaliste engagé… il est le coupable idéal d’un système gangrené par le racisme et le suprémacisme blanc. L’aveu du juge, qui l’a initialement condamné, d’avoir voulu « griller un nègre » en dit long. L’acharnement à le laisser derrière les barreaux, conformément au souhait du très influent Ordre fraternel de la police et malgré son état de santé très dégradé, en témoigne aujourd’hui encore.
Mais Mumia est aussi le symbole de la résistance. « Il a consacré toute sa vie à la lutte pour la paix et la justice dans le monde entier. De la lutte des Palestiniens pour leur libération à la menace imminente d’une apocalypse environnementale, des combats des travailleurs contre le capital dans leur vie quotidienne aux causes profondes de l’incarcération de masse aux États-Unis », témoigne, dans nos colonnes, sa porte-parole Johanna Fernandez. Une voix qui a agrégé de nombreux soutiens dont le message est unanime : Mumia doit être libre.
Retrouvez également sur l’Humanite.fr les autres infos qui font l’actu de ce mercredi. À commencer par la plainte déposée par la LDH et Utopia 56 contre le n° 3 de la liste RN aux Européennes, les 650 millions d’euros débloqués pour les Ehpad ou encore la loi de « simplification » présentée en Conseil des ministres.
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