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vendredi 7 décembre 2018

A FO, le casse-tête de la succession de Pavageau - le 7.11.2018


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A FO, le casse-tête de la succession de Pavageau
Faute d’une candidature de consensus, trois responsables internes sont en lice
Mauvaise nouvelle pour Force ouvrière. Après la démission, le 17 octobre, de son secrétaire général, Pascal Pavageau, emporté par le scandale d’un fichier occulte sur les cadres de son organisation, les différentes sensibilités de la confédération ont échoué à se mettre d’accord sur une candidature de consensus. Les prétendants avaient jusqu’au lundi 5 novembre minuit pour se déclarer.
Finalement, selon plusieurs sources internes, ils sont trois à se lancer : Patrice Clos, patron de la fédération des transports, Christian Grolier, à la tête de celle des fonctionnaires, et Yves Veyrier, le plus ancien membre du bureau confédéral. Un comité confédéral national, le « parlement » de FO, doit se réunir les 21 et 22 novembre pour élire le nouveau secrétaire général.
Au congrès de Lille, en avril, M. Pavageau avait été élu sur une ligne plus radicale que celle de son prédécesseur, Jean-Claude Mailly. Les réformistes, proches de ce dernier, avaient ainsi perdu la main au profit de sensibilités issues de l’extrême gauche, trotskistes en tête. Si les chefs de file de ces deux camps, Frédéric Homez et Hubert Raguin, avaient noué un pacte pour contraindre M. Pavageau à la démission après la révélation de l’existence du fichier, il semblerait qu’ils n’aient pas réussi à s’entendre sur le nom de l’oiseau rare, capable de satisfaire tout le monde. De ce fait, ils ont ouvert la voie à une lutte qui pourrait s’avérer fratricide. A un mois des élections professionnelles dans la fonction publique, qui auront lieu le 6 décembre et où FO joue gros, la centrale peut difficilement se permettre d’afficher ses divisions.

« Bénéfice de l’ancienneté »

Premier à s’être déclaré, M. Clos serait soutenu par les anarchistes, mais ses chances sont minces. A la tête de la puissante fédération des fonctionnaires, M. Grolier pourrait se frayer un chemin au poste de secrétaire général avec l’appui des trotskistes.
Quant à M. Veyrier, même s’il n’est pas étiqueté comme tel, il aurait le soutien des réformistes. Déjà membre du bureau confédéral sous l’ère Mailly, il pourrait profiter du « bénéfice de l’ancienneté », comme le souligne un haut gradé de la confédération. « L’idéal aurait été une candidature unique,reconnaît le numéro un d’une fédération. Mais, avec celle de Clos, cela n’a rapidement plus été possible. » Et, pour beaucoup, « le match n’est pas joué d’avance ».

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