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mercredi 28 juin 2017

Raffarin, Valls, l’adieu des « ex »

lu dans le DL du 28 juin 2017

LE BILLET PAR GILLES DEBERNARDI 

Raffarin, Valls, l’adieu des « ex » 

La tempête Macron bouscule tout sur son passage, y compris les anciens Premiers ministres.
 Pour Jean-Pierre Raffarin, vient l’heure de l’adieu aux urnes. 
À 68 ans, il renonce à finir son mandat au Sénat et ne se présentera plus à aucune élection.
 Son idole, Johnny Hallyday, aura duré plus longtemps que lui. 
« Une jeune génération prend le pays en main, tant mieux ! », déclare le champion de la « positive attitude ». 
Cet expert en petites phrases alambiquées va laisser un grand vide au Prix de l’humour politique.
 « The yes needs the no to win against the no » qu’il disait.
 Guère plus compréhensible en français : « Le oui a besoin du non pour gagner contre le non ».
 Alors que s’amorce le virage de l’été, on regrette déjà son fameux : « Notre route est droite mais la pente est forte. ».
 Le Poitevin débonnaire ne montera pas plus haut et veut maintenant créer une ONG « qui œuvrera à la paix ».
 Un programme, du coup, que personne n’ira lui contester. 
Autre « ex » de Matignon en partance, Manuel Valls.
 Le chef du gouvernement sous Hollande quitte le Parti socialiste, à moins que ce ne soit l’inverse. 
Du champ de ruines que constitue le PS monte, à son endroit, une bordée d’invectives. 
Se faire ainsi traiter de « renégat » conforte sa vision des « deux gauches irréconciliables ». 
Le voici désigné bouc émissaire du désastre collectif. 
À l’issue de la primaire, il ne fut pourtant pas le seul candidat battu à refuser de suivre Benoît Hamon. 
François de Rugy aussi, qui préside aujourd’hui l’Assemblée nationale. 
Moins bien récompensé, le fier Catalan n’obtient que le droit d’aller siéger comme « apparenté » au groupe majoritaire.
 Les 309 députés LREM rigolent : « C’est l’Ibère qui frappe à notre porte ».

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