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samedi 17 juin 2017

L'ECONOMIE - Vendredi 16 juin 2017

L'ECONOMIE


   Vendredi 16 juin 2017

Autorisation de la fusion de Dow Chemical et DuPont

La commissaire européenne à la concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, lors d’une conférence de presse sur la fusion Dow Chemical et DuPont, le 27 mars 2017.
La commissaire européenne à la concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, lors d’une conférence de presse sur la fusion Dow Chemical et DuPont, le 27 mars 2017.EMMANUEL DUNAND / AFP
Le département de la justice (DoJ) américain a approuvé la fusion des groupes d’agrochimie américains Dow Chemical et DuPont, déjà validée par l’Union européenne, la Chine et le Brésil notamment, mais cette décision doit encore être entérinée par un tribunal.
Se réjouissant de cette nouvelle, DuPont et Dow Chemical disent être en voie désormais pour finaliser leur rapprochement à la date prévue, c’est-à-dire en août. Le DoJ a demandé aux deux groupes des cessions d’actifs quasi identiques à celles déjà exigées par la Commission européenne en mars, selon DuPont et Dow Chemical. DuPont a notamment accepté de vendre une partie importante de son activité de pesticides, dont sa structure mondiale de recherche et développement. Il va céder l’herbicide Finesse et l’insecticide Rynaxypyr, deux produits ayant généré 100 millions de dollars de chiffre d’affaires l’an dernier, écrit le DoJ dans un communiqué séparé. Dow Chemical va vendre pour sa part des activités de copolymères d’acides ainsi que celles d’ionones.
Les négociations avec le régulateur américain semblent avoir été difficiles car le DoJ dit avoir déposé jeudi une plainte contre cette transaction : il craignait qu’elle n’entraîne « une hausse des prix » pour leurs clients. Mais un accord a finalement été trouvé. A Wall Street, les titres des deux groupes, qui avaient terminé la séance dans le rouge, repassaient dans le vert dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance. Le rapprochement entre les deux groupes permettrait à la nouvelle entité de devenir le numéro deux mondial des semences et le numéro trois des produits phytosanitaires. Baptisée DowDuPont, l’entreprise serait dans les dix-huit mois suivant sa création scindée en trois sociétés cotées indépendantes : l’une centrée sur l’agriculture ; une deuxième sur la science des matériaux ; la dernière sur la chimie de spécialité. L’opération doit permettre de réaliser à terme 3 milliards de dollars d’économies, ont rappelé jeudi Dow Chemical et DuPont, qui avaient été poussés par des investisseurs activistes en décembre 2015 à se marier. La transaction avait dans la foulée déclenché des grandes manœuvres dans tout le secteur des semences et des produits phytosanitaires, plombé par les difficultés financières des agriculteurs. L’allemand Bayer a cassé sa tirelire pour racheter l’américain Monsanto. L’examen de la transaction par les autorités de la concurrence à travers le globe est encore à un stade préliminaire. Cette dernière transaction, dont le montant s’élève à 66 milliards de dollars, doit donner naissance au leader mondial des semences et de la chimie, si elle va à son terme.
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Renault : la rémunération de Ghosn entérinée. Les actionnaires de Renault ont entériné jeudi à une faible majorité la rémunération du PDG du groupe, Carlos Ghosn, pour 2016 et le calcul de celle-ci pour 2017, lors de l’assemblée générale du constructeur automobile français. Les émoluments de M. Ghosn font polémique de longue date. En 2016, le dirigeant a touché 7 millions d’euros de Renault, dont 1,23 million de fixe, le solde — en numéraire ou en actions récupérables à terme — étant calculé sur des critères de performance.
M. Ghosn ne risquait pas une amputation de ses revenus, puisque en cas de rejet des règles pour 2017, celles de 2016 se seraient appliquées. Par contre, un vote négatif aurait constitué un deuxième désaveu de suite de la part de ses actionnaires, 54 % des détenteurs de titres représentés à l’assemblée générale ayant refusé l’année dernière sa rémunération pour 2016.
Trump plus ferme avec Cuba. Donald Trump s’attaque vendredi à l’une des initiatives les plus emblématiques de son prédécesseur Barack Obama : le rapprochement avec Cuba, engagé à la fin de 2014 après plus de cinquante ans de gel diplomatique. Lors d’un discours à Miami, en Floride, il devait, selon une source proche du dossier, annoncer l’interdiction des transactions avec les entités contrôlées par l’armée cubaine, omniprésente dans le secteur du tourisme, et une application plus stricte des restrictions sur les voyages vers l’île communiste.
Vers un dépôt de bilan de Takata. L’équipementier automobile japonais Takata, plongé dans la tourmente par un scandale d’airbags défectueux, a l’intention de déposer le bilan d’ici à la fin du mois, rapporte vendredi le quotidien économiqueNikkei. Une telle issue marquerait l’aboutissement d’une affaire qui n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis les premières révélations publiques en 2014 : près de 100 millions de coussins de sécurité ont fait l’objet d’un rappel, le plus grand de l’histoire automobile et au moins seize morts, dont onze aux Etats-Unis, ont été recensées en lien avec l’explosion des pièces défectueuses.
Facebook en lutte contre la propagande djihadiste. Facebook, régulièrement accusé de ne pas assez lutter contre la propagande djihadiste, a détaillé jeudi ses actions contre les publications faisant l’apologie du terrorisme, notamment par l’utilisation accrue de l’intelligence artificielle.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
8,5 milliards d’euros
C’est le montant du prêt à la Grèce sur lequel se sont entendus les créanciers de la zone euro jeudi. Il permettra au pays d’honorer des échéances cruciales cet été. Les créanciers d’Athènes ont fourni des pistes en vue d’un possible allègement de sa dette en 2018 comme le souhaite le Fonds monétaire international (FMI).

Dans la presse étrangère

Alger veut rattraper son retard dans les énergies renouvelables

Pylones électriques à haute tension dans la région de Mostaganem, le 27 juillet 2007.
Pylones électriques à haute tension dans la région de Mostaganem, le 27 juillet 2007.ZOHRA BENSEMRA / REUTERS
L’Algérie doit faire face à plusieurs problèmes énergétiques majeurs : une dépendance forte aux hydrocarbures ; une production en baisse ; et une consommation nationale record. En cause notamment une politique de subventions publiques coûteuse. Elle a coûté 27,7 milliards de dollars en 2016, dont 15,3 milliards de dollars injectés dans le soutien indirect aux prix des carburants, du gaz et de l’électricité. Or, ces subventions, de l’avis des économistes, bénéficient surtout aux classes aisées et augmentent la consommation intérieure au détriment des exportations. Un soutien direct aux plus défavorisés serait plus efficace. Il faudrait par ailleurs organiser la transition énergétique vers un nouveau modèle. « Un appel d’offres international pour la production de plus de 4 000 mégawatts d’origine renouvelable est en préparation dans les cuisines du gouvernement  », croit savoir El WatanMais il faudrait une véritable feuille de route explique le journal algérien, qui comporterait « un cadre réglementaire précis, des incitations fiscales et juridiques à l’autoconsommation, des tarifs de rachat alléchants pour le surplus de production que les clients peuvent injecter dans le réseau, des débouchés nationaux à l’industrie du solaire et de l’éolien…  ». Il y a en tout cas urgence à la définir pour assurer la sécurité énergétique du pays.
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« Aujourd’hui, la France est en train de devenir la nation des start-up et elle doit réussir ce pari »
Déclaration d’Emmanuel Macron jeudi. Le président de la République a invité les « talents » du monde entier à faire de la France un « leader » mondial de l’innovation. Après avoir arpenté dans une chaleur étouffante et une cohue indescriptible les allées du Salon Viva Technology, rendez-vous français des start-up, le chef de l’Etat est allé aux devants des entrepreneurs pour dérouler sa feuille de route du numérique. Désireux de profiter du « momentum » engendré par son élection, Emmanuel Macron a promis un choc fiscal en faveur de l’innovation « en baissant l’impôt sur les sociétés, en réduisant les charges patronales et salariales, en supprimant le RSI » et en créant une taxe forfaitaire de 30 % sur les revenus du capital.
L'éco & moi
Mon argent. Fiscalité de la donation : nombreux avantages. La transmission du patrimoine par donation peut comporter certains avantages. Abattements et avantages fiscaux des donations peuvent permettre de donner de manière progressive et parfois sans frais. Certains biens ne donnent pas lieu au paiement de droits. C’est notamment le cas des œuvres d’art, livres, tableaux, objets de collection donnés à l’Etat ou à des musées municipaux ou gérés par des collectivités territoriales. L’assurance-vie permet de constituer une épargne et d’en prévoir le versement sous forme de capital ou de rente. En cas de décès, cette épargne est versée au bénéficiaire préalablement désigné. Les bénéficiaires du contrat doivent payer des droits de mutation. Les contrats inférieurs à 30 500 €, dont les cotisations ont été versées après le 70e anniversaire de l’assuré, sont exonérés des droits de succession. Les contrats inférieurs à 152 500 € dont les cotisations ont été versées avant le 70anniversaire de l’assuré sont exonérés de droits de succession. Les abattements et réductions dont vous pouvez bénéficier dans le cadre d’une donation simple s’appliquent également à la donation-partage. Si la donation-partage porte sur des biens immobiliers (maisons, terrains…), l’acte de donation doit être publié à la conservation des hypothèques. Il vous faudra alors payer : la taxe de publicité foncière à 0,60 % de la valeur de la donation-partage ; la taxe budgétaire additionnelle à 0,10 % de la valeur de la donation-partage ; et enfin le prélèvement pour frais d’assiette et de recouvrement à 2,50 % du montant de la taxe de publicité foncière. Les dons familiaux de sommes d’argent sont exonérés de droits quand ils sont consentis en pleine propriété au profit d’un enfant, d’un petit-enfant, d’un arrière-petit-enfant dans la limite de 31 865 € depuis le 1er janvier 2011, renouvelable tous les quinze ans pour les dons consentis depuis le 17 août 2012 entre un même donateur et un même bénéficiaire.
Etudes & documents
Italie – Secteur bancaire : au banc d’essai du Mécanisme de résolution unique. Un accord de principe a été conclu au début de juin entre l’Italie et la Commission pour sauver Monte Paschi. En revanche, tout reste encore à faire pour les deux banques populaires de Vénétie, Popolare di Vicenza et Veneto Banca. Leur recapitalisation préventive de 6,4 milliards d’euros achoppe sur la demande de la Commission d’injecter 1,25 milliard d’euros au préalable. Le gouvernement en appelle à la responsabilité des grandes banques face aux retombées incertaines de la mise en faillite des deux banques populaires.
Etat des lieux de l’économie française. L’économie française apparaît aujourd’hui en meilleure forme qu’il y a cinq ans ; l’amélioration est toutefois d’ampleur limitée. La croissance est de retour mais elle manque encore de vigueur. Le chantier du redressement de la compétitivité a bien avancé, mais il est loin d’être achevé. La réduction du déficit budgétaire s’est poursuivie et la baisse du taux de chômage est, enfin, engagée. Mais la lenteur de l’ajustement laisse les deux indicateurs à un niveau encore élevé. Aux yeux de la Commission européenne, une correction progressive des déséquilibres est en cours, au point que 2018 pourrait marquer la révision du classement de la France d’une situation de « déséquilibres excessifs » à « déséquilibres », conjointement à la probable sortie du pays de la procédure pour déficit excessif.
À lire sur Le Monde.fr

« Les Grecs sont épuisés par ces années d’austérité »

L’Eurogroupe qui se tient jeudi à Luxembourg pourrait déboucher sur le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide à Athènes. Marina Rafenberg, intérim du « Monde » à Athènes, a répondu aux questions d’internautes.
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