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mercredi 28 juin 2017

L'ECONOMIE - Mercredi 28 juin 2017

L'ECONOMIE


     Mercredi 28 juin 2017

Bernard Arnault redevient la première fortune de France

Bernard Arnault – ici le 16 juin 2017 –, président de LVMH, est la première fortune de France.
Bernard Arnault – ici le 16 juin 2017 –, président de LVMH, est la première fortune de France. BENOIT TESSIER / REUTERS
Avec un patrimoine estimé à 46,9 milliards d’euros, M. Arnault et sa famille ont vu leur fortune bondir de près de moitié depuis un an, une performance qui leur permet de repasser devant Mme Bettencourt, héritière des cosmétiques L’Oréal, et ses proches (35,8 milliards d’euros),selon le classement annuel des 500 fortunes de Challenges. Sur la troisième marche figure une autre figure du luxe, Axel Dumas, à la tête d’Hermès, et la famille Hermès, avec 30,9 milliards d’euros. « Le nombre de milliardaires est hallucinant », avec 92 personnalités dans le classement, a jugé Eric Tréguier, journaliste au magazine Challenges et coauteur du classement, auprès de l’Agence France-Presse. Alors que le classement 2016 avait été marqué par une performance mitigée des très grandes fortunes, sur fond de morosité de la Bourse, elles ont cette fois bénéficié de l’élan des marchés financiers lors des derniers mois. M. Arnault est le symbole le plus probant de ce rattrapage, puisque son patrimoine a directement bénéficié d’un bond de plus de 50 % de l’action LVMH entre les mois de juin 2016 et 2017.
Signe de l’accélération des grandes fortunes, le ticket d’entrée de ce classement, dans lequel figurent cette année une petite cinquantaine de nouveaux arrivants, a été quasi multiplié par dix depuis son lancement parChallenges en 1996, passant de 14 millions à 130 millions d’euros. Sur la même période, le montant total des 10 plus grandes fortunes françaises a été multiplié par 12, un chiffre que le magazine présente comme un élément du débat sur les inégalités puisque le produit intérieur brut (PIB) du pays n’a pas même doublé entre-temps. Le haut du classement deChallenges confirme par ailleurs l’ordre du palmarès international établi en mai par Forbes, qui mettait M. Arnault et Mme Bettencourt respectivement en 11e et 14position. « Le classement Forbes ne prend en compte que des individus », alors que celui de Challenges lie les personnalités à leurs familles, a nuancé M. Tréguier. « Une famille de 200 personnes qui agit de concert, c’est une entité », a-t-il précisé, évoquant de récents exemples de gouvernance chez Michelin et Hermès.
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Cyberattaque mondiale. Une vague massive de cyberattaques rappelant le mode opératoire du virus WannaCry en mai gagnait mardi des multinationales et des sociétés ou services européennes et américaines après avoir frappé en Ukraine et en Russie. Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête sur cette cyberattaque, a-t-on appris de source judiciaire. En France, le grand groupe publicitaire britannique WPP, l’industriel français Saint-Gobain, le distributeur Auchan et la SNCF ont indiqué avoir été touchés.
Facebook dépasse 2 milliards d’utilisateurs. Alors que Facebook vient de franchir la barre de 2 milliards d’utilisateurs, son patron, Mark Zuckerberg, veut donner du réseau social l’image consensuelle d’une « communauté » et éloigner ainsi les polémiques qui surgissent régulièrement autour de l’entreprise emblématique du Net. Facebook avait franchi son premier milliard d’utilisateurs actifs mensuels en octobre 2012. Né en 2004, Facebook est devenu une grande entreprise et sa croissance ne faiblit pas, en particulier grâce à la publicité, qui constitue l’essentiel de ses revenus. Son bénéfice net s’est envolé de plus de 75 % à 3 milliards de dollars au premier trimestre, pour un chiffre d’affaires de 8 milliards, en hausse de 49 %.
Finances publiques : trou de 9 milliards. L’audit des finances publiques que la Cour des comptes doit rendre public demain a identifié un trou de 3 milliards d’euros dans le budget 2017 et de 17 milliards en 2018 par rapport à la trajectoire des finances publiques du précédent gouvernement, rapporte ce matin Le Canard enchaîné. Les 9 milliards évoqués par l’hebdomadaire satirique, qui dit avoir consulté le rapport de la Cour, correspondent à environ 0,4 point de PIB, soit un déficit public atteignant 3,2 % du produit intérieur brut (PIB) en fin d’année. Ce déficit à 3,2 % du PIB avait déjà été évoqué lundi soir par TF1 lundi soir et avancé hier dans un article publié par Les Echos.
Réforme du code du travail lancée. Le gouvernement donne ce matin le véritable coup d’envoi de la réforme du code du travail avec la présentation en conseil des ministres du projet de loi d’habilitation à légiférer par ordonnances, un procédé contesté à gauche. Ce projet, emblématique du début de quinquennat, sera le premier test social pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe, qui pourraient être confrontés dès le 12 septembre à une journée de grève si un appel lancé en ce sens par la CGT, mardi, est suivi d’effet. Parmi les mesures à l’ordre du jour : la redéfinition de l’articulation des accords de branche et d’entreprise ; la simplification du dialogue social par la fusion des instances représentatives du personnel ; et la sécurisation des relations de travail à travers la mise en place d’un barème pour encadrer les indemnités prud’homales.
Soldes d’été. Les soldes d’été débutent ce mercredi pour six semaines, dans une ambiance moins enthousiaste qu’autrefois, alors que les Français sont désormais habitués à profiter de prix barrés toute l’année et que les commerçants remettent en cause le dispositif.
Paris proche de l’Atlantique. La côte Atlantique et Paris se rapprochent à partir de dimanche, avec la mise en service après cinq ans de travaux de deux nouvelles lignes TGV vers Bordeaux et Rennes. Les 9e et 10e lignes TGV en France mettront Rennes à 1 h 25 de Paris au lieu de 2 h 4, et Bordeaux à 2 h 4 au lieu de 3 h 14. Avant-même leur inauguration, le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a salué« un changement majeur dans la géographie ferroviaire française, de Saint-Malo à Toulouse ».
La mise en garde de Janet Yellen (Fed). La présidente de la banque centrale américaine (Fed), Janet Yellen, a mis en garde mardi contre la tentation de déréguler le secteur bancaire, en appelant à se souvenir des ravages de la crise financière de 2008-2009. « Nous sommes maintenant près de dix ans après la crise et les souvenirs ont tendance à s’estomper », a déploré la dirigeante.« J’espère que cela ne sera pas le cas et que ceux qui ont vécu cette période rappelleront au public qu’il est très important d’avoir un système financier plus sûr et plus solide ». Cette mise en garde survient au moment où la solidité des grandes banques aux Etats-Unis, réaffirmée par les récents tests de résistance menés par la Fed, nourrit des appels de plus en pressants à desserrer l’étau de la régulation financière. Une telle initiative, encouragée notamment par l’administration Trump, ne serait pas « une bonne chose », a déclaré la patronne de la Fed, qui s’exprimait lors d’une séance de questions-réponses à Londres.
L’éducation, parent pauvre ? Les Français dépensent trois fois moins pour l’éducation de leurs enfants que la moyenne mondiale, selon une étude HSBC publiée mardi réalisée auprès de 8 481 parents ayant au moins un enfant de moins de vingt-trois ans, dans quinze pays différents. Les parents français consacrent en moyenne l’équivalent de 16 708 dollars à ces dépenses (frais de scolarité, fournitures, transport, logement, vacances scolaires…). Le reste est pris en charge par l’Etat ou les collectivités locales. La quasi-gratuité de ce système attire peu les étudiants étrangers, persuadés que le niveau des cours est moins bon dans l’Hexagone que partout ailleurs.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
2,42 milliards
C’est le montant de l’amende (en euros) que la Commission européenne a infligé mardi à Google, filiale d’Alphabet, un montant record pour abus de position dominante concernant son comparateur de prix. L’exécutif européen reproche au grand groupe américain de la technologie d’avoir profité de sa position dominante sur le marché des moteurs de recherche en conférant un avantage illégal à son comparateur baptisé Google Shopping. Jusqu’ici, l’amende la plus importante, prononcée en 2009, s’élevait à 1,06 milliard d’euros et visait Intel, le géant américain des semi-conducteurs.

Dans la presse étrangère

Les secrets du bonheur au travail

Infirmières tenant des nourrissons à Pékin en 2016. Celles-ci sont généralement satisfaites de leur salaire et de leur niveau de responsabilités, mais leur sentiment d’appartenance et de reconnaissance se situe en deçà de la moyenne.
Infirmières tenant des nourrissons à Pékin en 2016. Celles-ci sont généralement satisfaites de leur salaire et de leur niveau de responsabilités, mais leur sentiment d’appartenance et de reconnaissance se situe en deçà de la moyenne. GREG BAKER / AFP
La recette du bonheur d’un employé canadien, français ou allemand n’est pas la même, révèle une étude dévoilée mardi par l’agence de dotation en personnel Robert-Half. Selon cette étude, « les employés canadiens se disent plus heureux au travail que les Français, les Belges et les Britanniques, mais moins heureux que les Américains, les Allemands, les Néerlandais et les Australiens », révèle Le DevoirLes priorités sont différentes selon les pays. Pour les Canadiens, les Américains et les Britanniques, le premier facteur de bonheur est le sentiment de fierté à l’égard de l’organisation pour laquelle ils travaillent, alors que les Français, les Belges et les Allemands accordent plus d’importance au fait d’être traité avec équité et respect. « Les trois facteurs qui expliquent unilatéralement le bonheur dans toute l’humanité, c’est la satisfaction des besoins psychologiques d’autonomie, de compétence et d’affiliation sociale », résume le professeur au département d’organisation et ressources humaines de l’Ecole des sciences de la gestion de l’UQAM, Jacques Forest. Autrement dit, les employés veulent sentir que leur travail est important et que leur savoir-faire est reconnu, tout en étant entourés de collègues et de patrons qu’ils apprécient. Selon le professeur, un employeur qui voudrait accroître le bonheur de ses employés peut agir sur trois fronts : revoir l’organisation du travail pour rendre les tâches des travailleurs stimulantes et significatives, rémunérer les employés de manière juste et équitable et améliorer les relations interpersonnelles en faisant preuve de plus de chaleur humaine. « Si tout le monde est plus heureux dans un environnement de travail, la performance de l’entreprise va être meilleure et tout le monde va en bénéficier », souligne Pierre Côté, créateur de l’indice relatif du bonheur.
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« Google est à l’origine d’un grand nombre de produits et de services innovants qui ont changé notre vie, ce qui est positif. Mais sa stratégie relative à son service de comparaison de prix ne s’est pas limitée à attirer des clients en rendant son produit meilleur que celui de ses concurrents. En effet, Google a abusé de sa position dominante sur le marché des moteurs de recherche en favorisant son propre service de comparaison de prix dans ses résultats de recherche et en rétrogradant ceux de ses concurrents. Ce que Google a fait est illégal au regard des règles de concurrence de l’UE. »
Déclaration hier de Margrethe Vestager, la commissaire européenne chargée de la politique de concurrence.
L'éco & moi
Développement durable. Les projets de barrage sur l’Amazone dévasteraient l’environnement. Construire les 428 barrages hydroélectriques projetés dans le bassin amazonien – trois fois plus que le nombre actuel – serait dévastateur pour l’environnement, prévient une étude parue dans la revue scientifique Nature. « Nous devons changer la façon dont les gens considèrent cette question », dit Edgardo Latrubesse, professeur à l’université du Texas (à Austin), dont l’équipe a produit un« index de vulnérabilité environnementale » de ces différents projets.« Nous détruisons massivement nos ressources naturelles, et il faut trouver rapidement des alternatives pour un développement durable », souligne-t-il. Ce réseau de rivières, affluents du fleuve Amazone, est le plus étendu au monde. Il vient alimenter la principale concentration de biodiversité de la planète, qui serait ainsi privée de nutriments si toutes ces retenues étaient construites. Erosion, pollutions, sédiments emprisonnés… deux énormes barrages récemment édifiés sur la rivière Madeira, très riche en poissons, obtiennent par exemple des scores alarmants sur cet index. Or, 25 retenues supplémentaires sont encore prévues en amont de cette seule rivière. Parmi les impacts, la perte de sédiments en aval est très souvent insuffisamment prise en compte. C’est un problème majeur pour les deltas densément peuplés, qui, déjà confrontés à l’élévation du niveau des mers due au réchauffement, s’enfoncent peu à peu, partout dans le monde. Le maintien des limons est essentiel aussi pour préserver mangroves et forêts, qui abritent d’innombrables espèces et protègent terres et côtes des vagues déferlantes générées par les tempêtes. Selon de précédentes recherches, les changements dans la circulation des sédiments venus du bassin amazonien en direction de l’Atlantique, vont affecter les régimes pluviaux et orageux de la région, et ce jusque dans le golfe du Mexique (du fait des changements dans le relief, le tracé des côtes...). La planète compte plus de 58 500 grands barrages (de plus de 15 mètres de haut, ou retenant plus de 3 millions de mètres cubes d’eau). Ils sont aujourd’hui concentrés à 40 % en Chine, puis aux Etats-Unis et en Inde. « Les milliers d’ouvrages bâtis depuis le milieu du XIXe siècle ont complètement changé la plomberie de notre planète », note James Syvitski, spécialiste de l’évolution de la surface terrestre, à l’université du Colorado (Boulder). Les barrages les plus modernes parviennent à minimiser les impacts sur la faune, ou à gérer mieux les sédiments qui peu à peu remplissent les réservoirs et finissent par les rendre inefficaces. « Mais ces mesures coûtent de l’argent et réduisent le retour sur investissement », note M. Syvitski.
Etudes & documents
Chasser les « robots » des réseaux pour réduire les « fakes news ».Rumeurs, « fake news » ou théories du complot : la désinformation est virale sur les réseaux sociaux. Selon une étude parue lundi, contrôler les bots, ou systèmes robotisés, pourrait limiter leur propagation.
Se basant sur un modèle intégrant les caractéristiques des réseaux sociaux et de leurs utilisateurs, une équipe de chercheurs internationale a mis en évidence certaines caractéristiques des fausses informations et surtout le pourquoi de leur viralité.
« La trop grosse quantité d’informations véhiculée et l’attention limitée des utilisateurs contribuent à une dégradation du pouvoir discriminatif du système », explique à l’AFP Diego Oliveira de l’université de l’Indiana aux Etats-Unis et coauteur de l’étude. Les chercheurs ont également mis en évidence que« popularité » n’était en rien synonyme de « fiabilité ». Selon leur modèle, « les informations ont toutes les mêmes chances de se développer, quelles soient vraies ou fausses »« A l’heure actuelle, l’utilisation des réseaux sociaux comme source d’information n’est pas très fiable, à moins que l’on ne se limite aux publications des médias sérieux », explique Diego Oliveira. Pour le chercheur, chaque internaute devrait garder à l’esprit que nos amis ne sont pas de bons éditeurs. Leurs choix sont essentiellement
motivés par leurs émotions et leurs préjugés, pas par l’objectivité et la fiabilité.
Pour limiter la propagation des « fakes news », il faudrait limiter la quantité d’informations diffusée sur les réseaux. « Actuellement, beaucoup de comptes en ligne sont des comptes robots”, pilotés par des logiciels », précise l’étude. « Ils inondent les réseaux sociaux avec des grands volumes d’informations erronées pour influencer le débat public », poursuivent les
chercheurs. En restreignant réellement ces abus, les plates-formes pourraient améliorer la qualité globale des informations auxquelles nous sommes exposés, selon l’étude.
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