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mercredi 21 juin 2017

L'ECONOMIE - Mercredi 21 juin 2017

L'ECONOMIE

      Mercredi 21 juin 2017


Embellie sur l’économie française

Chaîne de production d’automobiles chez Renault à Flins, le 3 février.
Chaîne de production d’automobiles chez Renault à Flins, le 3 février. ERIC PIERMONT / AFP
L’embellie économique se confirme bel et bien dans l’Hexagone : la croissance devrait accélérer en 2017 pour atteindre 1,6 %, un niveau« inédit » depuis 2011, permettant au chômage de poursuivre son reflux, selon la note de conjoncture de l’Insee publiée mardi« L’économie française affiche une croissance solide depuis deux trimestres, qui ne faiblirait pas d’ici la fin de l’année », a résumé Dorian Roucher, chef de la division « synthèse conjoncturelle » à l’Institut national de la statistique, lors d’une conférence de presse. Dans le détail, le produit intérieur brut (PIB), qui a progressé de 0,4 % au premier trimestre, devrait augmenter de 0,5 % aux deuxième et troisième trimestres, puis de 0,4 % au dernier trimestre, selon l’organisme public. En 2016, la croissance s’est établie à 1,1 %. Le taux de chômage devrait pour sa part poursuivre sa baisse entamée fin 2015 et s’établir à 9,4 % de la population active fin 2017, un chiffre inférieur de 0,6 point à son niveau de fin 2016. Par ailleurs, l’institut prévoit la création de 222 000 emplois, contre 255 000 l’an dernier. L’essentiel de ces créations se ferait dans les services, tandis que l’industrie continuerait à perdre des emplois. Avec sa prévision de croissance pour 2017, l’Insee se montre plus optimiste que la Banque de France, le FMI et la Commission européenne, qui tablent sur 1,4 %. Le précédent gouvernement prévoyait, lui, une croissance de 1,5 %. Avec une hausse de 1,6 % de son PIB, l’Hexagone se rapprocherait du niveau de croissance de la zone euro, évalué par l’institut à 1,8 % pour 2017.
Une potentielle bonne nouvelle pour le gouvernement, qui s’attelle à la préparation du budget pour l’année prochaine et attend les résultats de l’audit commandé à la Cour des comptes sur les finances publiques, et en particulier sur le déficit public à attendre. Le premier ministre Edouard Philippe a averti mardi que ce dernier risquait de dépasser les 3 % du PIB cette année. Mais plus de croissance pourrait permettre de limiter le dérapage. Selon l’Insee, « des chocs spécifiques qui ont amputé la croissance en 2016 ne pèseraient plus en 2017 » : les récoltes céréalières devraient rebondir, après une année 2016 marquée notamment par des inondations et un dur épisode de sécheresse. Sous réserve que les conditions météorologiques ne se dégradent pas cette année. Par ailleurs, le retour des touristes étrangers après la vague d’attentats qui a touché le pays permettrait d’enrayer la dégradation du solde touristique. En outre, « après être sortie de l’ornière en 2016, l’activité de la construction accélérerait franchement en 2017 », pronostique l’institut. Du côté des ménages, la consommation devrait ralentir (+ 1,2 % après 2,1 % en 2016), sous l’effet du regain d’inflation, mais l’investissement, en particulier en logement, devrait progresser solidement, de 3,7 %, ce qui serait la hausse la plus forte depuis 2006. Enfin, le commerce extérieur, talon d’Achille de l’économie tricolore, devrait nettement moins freiner la croissance qu’en 2016, même si les exportations se sont fortement repliées au premier trimestre. Selon l’Insee, ces dernières devraient rebondir au deuxième trimestre avec la livraison de grands contrats aéronautiques et navals, puis conserver de l’allant grâce à la reprise de la demande mondiale, au redémarrage d’installations nucléaires permettant de reprendre des exportations d’électricité et au retour des touristes étrangers sur le sol français.
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Le patron d’Uber quitte définitivement ses fonctions. Le groupe américain de location de voitures avec chauffeur Uber a annoncé mercredi le départ définitif de son PDG et fondateur, Travis Kalanick, qui s’était déjà mis en retrait dans un contexte de nombreuses polémiques. Un porte-parole d’Uber a confirmé à l’AFP la démission de M. Kalanick, annoncée par le New York Times, selon lequel le PDG a cédé sous la pression de gros investisseurs.
Perquisitions liées à la soirée Macron à Las Vegas. Des perquisitions ont été effectuées hier aux sièges du groupe Havas et de l’organisme de promotion Business France dans le cadre de l’enquête sur l’organisation d’une coûteuse soirée de promotion des start-up françaises à Las Vegas, en janvier 2016, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, avait été la vedette de cette soirée organisée à l’occasion du salon CES de l’électronique grand public et qui avait coûté plus de 380 000 euros, selon des chiffres révélés par Le Canard enchaîné.
Anomalies dans les centrales nucléaires. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à EDF d’effectuer des réparations « au plus tôt » sur des équipements électriques de secours de 8 centrales qui présentaient des anomalies potentiellement préjudiciables en cas de fort séisme, a-t-elle fait savoir mardi. Ces anomalies concernent « la tenue au séisme des systèmes auxiliaires des groupes électrogènes de secours [diesel de secours] », des centrales nucléaires de Belleville, Cattenom, Flamanville, Golfech, Nogent, Paluel, Penly et Saint-Alban, a détaillé l’ASN dans un communiqué. EDF a signalé mardi au gendarme du secteur que cette défaillance pouvait potentiellement concerner ces 20 réacteurs.« Compte tenu de l’importance du sujet », l’ASN a demandé à EDF de « résorber au plus tôt » cette défaillance, à savoir « sous trois semaines » pour au moins l’un des deux diesels de secours et « sous un mois et demi » pour le second, a expliqué à l’AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l’Autorité.
Réduction d’effectifs chez Veolia. Le serrage de ceinture continue pour la branche eau de Veolia en France, qui va voir ses effectifs fondre d’encore 572 postes dans le cadre d’un plan de transformation qui vise à relancer son activité et sa rentabilité, à la peine depuis plusieurs années. Pour la quatrième fois depuis 2014, les salariés du groupe ne vont pas échapper à un nouveau plan social, dont les contours ont été dévoilés mardi lors d’un comité central d’entreprise.
« Plan d’action » économique et sociale algérien. Le nouveau premier ministre algérien, Abdelmajid Tebboune, nommé le 24 mai, a soumis mardi soir à l’Assemblée populaire nationale le « plan d’action » de son gouvernement, marqué par un projet de réforme des subventions de l’Etat aux aliments et services de base. Ces transferts sociaux – aides au logement, à la santé et à l’éducation – ainsi que les subventions par l’Etat de produits alimentaires de base (semoule, lait, huile…) et de la fourniture d’eau et d’énergie, représentent 23,7 % du PIB selon le FMI. Ce dispositif-clé de l’économie algérienne, qui permet aujourd’hui à tous les Algériens de bénéficier de produits de base, d’eau courante et d’énergie à très bas coût, ainsi que de soins gratuits ou presque, pourrait, si la réforme aboutit, être modulé en fonction des revenus. Le gouvernement entend progressivement mettre en place un rééquilibrage tarifaire de la fourniture d’eau, de gaz, d’électricité ou de fioul, pour rapprocher le prix payé par les usagers du coût réel, selon le plan d’action présenté par M. Tebboune lors d’une séance nocturne, entamée à l’issue du ftor, le repas de rupture du jeûne du ramadan.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
12,5 millions
C’est le nombre de bénéficiaires des Caisses d’allocations familiales (CAF), qui a« fortement augmenté » (+ 6,2 %) en 2016, occasionnant « une charge de travail record » pour l’administration, souligne mardi la CNAF, l’organisme national. En 2016, les CAF ont versé une prestation à plus de 12,5 millions d’allocataires, (soit 700 000 allocataires de plus par rapport à 2015) pour un montant total de 72 milliards d’euros. Au total, les CAF couvrent 32 millions de personnes, dont près de 14 millions d’enfants.

Dans la presse étrangère

Luanda capitale la plus chère du monde pour les expats

La skyline de Luanda, avec au premier plan le stade Estadio da Cidadela, le 4 mai 2014.
La skyline de Luanda, avec au premier plan le stade Estadio da Cidadela, le 4 mai 2014. AFP
Luanda a repris à Hongkong le titre de ville la plus chère du monde pour les expatriés, selon l’étude annuelle du cabinet américain Mercer publiée mercredi. Détrônée en 2016, la capitale angolaise retrouve son rang« malgré la dépréciation de sa devise par rapport au dollar américain », observe Mercer. L’enquête, réalisée en mars, prend pour référence la ville de New York (9e cette année) et le dollar américain. Plus de 200 métropoles sont comparées, sur des dizaines de paramètres, comme le coût du transport, de la nourriture, de l’habillement, des loisirs, des appareils ménagers et du logement. La position de Luanda, qui a été en tête de ces classements fréquemment au cours des dernières années, est influencée par le coût des logements sécurisés pour le personnel expatrié ainsi que pour celui des produits de tous les jours. En Europe, la plupart des villes reculent au classement, en particulier au Royaume-Uni « à cause de l’affaiblissement de la livre sterling ». Mais Londres reste cher, et à la 30e place, selon la BBC« Les coûts de location dans la capitale restent à l’extrémité supérieure de l’échelle mondiale et sont restés stables, ou ont augmenté légèrement au cours de la dernière année, car la construction de logement ne peut pas répondre à la demande », explique Kate Fitzpatrick de Mercer. Dans le reste de l’Europe, Paris (62e, – 8), Vienne (78e, – 24) et Rome (80e, – 22) reculent au classement.
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« Le projet de budget présenté au Congrès créerait un problème insoluble pour la gestion des Nations unies »
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, va faire pression sur le Congrès américain pour qu’il ne réduise pas les financements des Etats-Unis pour l’ONU, car cela créerait un« problème insoluble » selon lui. Le département d’Etat a proposé le mois dernier de réduire de plus de 30 % les budgets consacrés à la diplomatie et à l’aide internationale, y compris une baisse de 60 % des fonds aux missions de maintien de la paix. Les Etats-Unis sont le plus gros contributeur des Nations unies, puisqu’ils représentent 22 % du budget de base de 5,4 milliards et 28,5 % du budget des opérations de maintien de la paix (7,9 milliards). M. Guterres a prévenu qu’un retrait des Etats-Unis des affaires du monde provoquerait un vide que d’autres puissances sont déjà prêtes à combler. « Si les Etats-Unis se désengagent sur plusieurs aspects de la politique étrangère (), d’autres acteurs occuperont inévitablement cet
espace »
, a-t-il estimé. « Ce n’est pas bon pour les Etats-Unis et ce n’est pas bon pour le monde. »
L'éco & moi
Développement durable. Investir de façon responsable est devenu une préoccupation clé. Choisir des entreprises ambitieuses en matière de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) est devenu une préoccupation clé pour les investisseurs, selon une étude de Natixis Global Asset Management publiée jeudi. Les trois quarts des investisseurs, qu’il s’agisse de particuliers, d’institutions ou de conseillers financiers, jugent en effet « important d’investir dans des entreprises qui reflètent leurs valeurs personnelles », précise le rapport.
La sélection de sociétés « gérées de façon éthique » (78 %) arrive en tête des éléments pris en compte, détaille le document en évoquant la prise de conscience engendrée par le scandale autour des émissions polluantes des moteurs Volkswagen en 2015. Une large majorité d’investisseurs plébiscitent aussi les entreprises « affichant un solide bilan environnemental (70 %) et considérées comme agissant pour le bien collectif (71 %) », poursuit l’étude menée auprès de 7 100 investisseurs individuels, 500 institutionnels et 2 550 conseillers financiers entre mai 2016 et mars 2017. Ils favorisent aussi celles « qui contribuent à financer les progrès en matière de santé et d’éducation (71 %) », ajoute-t-elle, en notant « des différences » dans la perception des questions ESG entre hommes et femmes, puisque ces dernières sont légèrement plus préoccupées par ces aspects (à 76 % contre 72 % pour les hommes). Les investisseurs sont toutefois « confrontés à d’importantes difficultés pour mettre en œuvre des mesures ESG efficaces », relève l’étude, précisant que l’absence de compte rendus « clairs sur les performances financières et non financières est [considérée comme] un des freins au développement de ces pratiques » par les investisseurs institutionnels. Les trois quarts des personnes interrogées soulignent également qu’elles aimeraient voir plus d’options socialement responsables incluses dans leur plan de retraite, en particulier les femmes (79 %) et les plus jeunes générations (77 % de Millennials, la génération qui a grandi avec Internet).
Etudes & documents
Baisse de la consommation de vin prévue en France d’ici 2020, pas à l’étranger. La consommation de vin en France devrait continuer à baisser d’ici à 2020, surtout le vin rouge, alors que la consommation mondiale poursuivrait sa légère progression, tout comme les spiritueux, selon une étude Vinexpo-IWSR (International Wine and Spirit Research) publiée vendredi. La France, premier pays exportateur de vin en valeur, connaîtrait une diminution de la consommation en volume de 13 % entre 2011 et 2020, a souligné cette étude commandée par Vinexpo, le plus grand salon du vin et des spiritueux qui s’est ouvert dimanche à Bordeaux. De 100 litres par an en 1975, la consommation par habitant est passée à 47 litres l’année dernière, devenant plus qualitative. Contrairement à la France, la consommation de vin au niveau mondial a progressé de 0,4 % en 2016, soit 267 millions d’hectolitres écoulés. Les Etats-Unis et la Chine, en tête, sont les plus gros importateurs. « La Chine est amenée à représenter 71,8 % de la croissance du marché d’importation en volume à l’horizon 2020 », précisé l’étude Vinexpo-IWSR, qui porte au total sur 28 pays producteurs et 114 marchés de consommation.
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Devant des industriels réunis mardi à Berlin, la chancelière allemande a notamment jugé possible la création d’un « ministre commun des finances ».
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Eric Heyer : « On ne peut pas réformer le marché du travail et en même temps baisser le déficit »

Pour Eric Heyer, économiste à l’OFCE, augmenter le temps de travail ou faciliter les licenciements impose d’accroître en contrepartie le poids de l’Etat-providence.
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Source Le monde .fr

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