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vendredi 16 juin 2017

Accord des créanciers d’Athènes sur l’aide à la Grèce




Accord des créanciers d’Athènes sur l’aide à la Grèce

Le ministre des finances français, Bruno Le Maire (à droite), avec le premier ministre grec, Alexis Tsipras, à Athènes, le 12 juin.
Le ministre des finances français, Bruno Le Maire (à droite), avec le premier ministre grec, Alexis Tsipras, à Athènes, le 12 juin. ANGELOS TZORTZINIS / AFP
Les créanciers de la Grèce, la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI), sont parvenus jeudi à un compromis pour relancer le plan d’aide à Athènes, qui patinait depuis des mois, ce qui permet le versement d’argent frais et écarte le spectre d’une nouvelle crise. Les Grecs n’obtiendront pas dans l’immédiat les mesures d’allégement de leur dette colossale (179 % du PIB) qu’ils ne cessent de réclamer, mais la zone euro leur a apporté des « précisions » sur ce qui pourrait leur être accordé plus tard. La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a immédiatement annoncé son intention de proposer à son institution sa participation de principe, aux côtés de la zone euro, à ce plan d’aide, mettant fin à un long désaccord sur cette question. L’accord conclu jeudi soir, qui ne faisait guère de doute étant donné l’optimisme unanime affiché avant la réunion, constitue un véritable soulagement pour la zone euro. Il permet de relancer enfin le troisième plan d’aide au pays de 86 milliards d’euros, signé en juillet 2015, qui achoppait en raison de divergences entre des membres de la zone euro – essentiellement l’Allemagne – et le FMI. Le nouveau déboursement accordé à la Grèce, qui s’élève à 8,5 milliards d’euros, lui permettra ainsi de rembourser in extremis plus de 7 milliards d’euros de créances dues en juillet, repoussant le risque d’une crise estivale.
« Nous avons réussi à trouver un accord global qui va permettre à la Grèce de tourner la page d’une période si difficile », s’est réjoui le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, les Grecs ayant mené ces dernières années de douloureuses réformes pour satisfaire leurs créanciers. Pour parvenir à un compromis, le FMI a accepté d’adoucir ses exigences : il donne son « accord de principe » à sa participation au plan d’aide, comme le réclamait l’Allemagne, mais il ne versera pas un centime tant que les Européens n’auront pas formellement accordé à la Grèce un allégement de sa dette, qu’il juge insoutenable. En d’autres termes, le FMI accepte de renvoyer à plus tard les discussions sur la dette grecque, dont Berlin ne veut pas entendre parler avant les élections législatives de septembre, pour permettre ce déboursement à la Grèce. « Personne ne dit que c’était la meilleure solution », mais « c’est la deuxième meilleure solution », a déclaré Christine Lagarde. « Le programme est approuvé en principe, mais le déboursement n’aura lieu qu’une fois qu’un allégement de la dette aura été complètement identifié », a-t-elle insisté, précisant que le FMI participerait à hauteur de 2 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros). En signe de leur bonne volonté et afin de satisfaire la Grèce, les ministres de la zone euro ont accepté de donner des « précisions » sur les mesures d’allégement possibles de sa dette« à la fin du programme » en 2018, mais « à condition que celui-ci ait été mis en œuvre avec succès », a précisé Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe.
Source Le Monde.fr 

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