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lundi 22 mai 2017

LES BELLES LETTRES - Dernière lettre de Victor Hugo : « Je vais fermer l'œil terrestre ; mais l'œil spirituel restera ouvert. »

LES BELLES LETTRES


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Ce même jour en 1885 Victor Hugo rendait son dernier souffle.

Dernière lettre de Victor Hugo : « Je vais fermer l'œil terrestre ; mais l'œil spirituel restera ouvert. »
 

Victor Hugo (26 février 1802 – 22 mai 1885), écrivain français du XIXe siècle, était un humaniste, dans ses écrits comme dans ses actes. À la veille de sa mort, le père des Misérables livre un testament dans lequel toute son empathie pour le peuple et les siens ressort. Cet amour de l’autre lui sera bien rendu puisque le jour de ses funérailles, le 1er juin 1885 sera l’une des plus grandes manifestations que Paris n’ait jamais connu avec à la tête du cortège presque deux millions de personnes.

hugo
31 août 1881
Dieu. L’âme. La responsabilité. Cette triple notion suffit à l’homme. Elle m’a suffi. C’est la religion vraie. J’ai vécu en elle. Je meurs en elle. Vérité, lumière, justice, conscience, c’est Dieu. Deus, Dies.
Je donne quarante mille francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans le corbillard des pauvres.
Mes exécuteurs testamentaires sont MM. Jules Grévy, Léon Say, Léon Gambetta. Il s’adjoindront qui ils voudront. Je donne tous mes manuscrits et tout ce qui serait trouvé écrit ou dessiné par moi à la Bibliothèque nationale de Paris, qui sera un jour la Bibliothèque des États-Unis d’Europe.
Je laisse une fille malade et deux petits-enfants. Que ma bénédiction soit sur tous. Excepté les huit mille francs nécessaires à ma fille, tout ce qui m’appartient appartient à mes deux petits-enfants. Je note ici, comme devant être réservées, la rente annuelle et viagère que je donne à leur mère, Alice, et que j’élève à douze mille francs ; et la rente annuelle et viagère que je donne à la courageuse femme qui, lors du coup d’État, a sauvé ma vie au péril de la sienne et qui, ensuite, a sauvé la malle contenant mes manuscrits.
Je vais fermer l’oeil terrestre ; mais l’oeil spirituel restera ouvert, plus grand que jamais. Je repousse l’oraison de toutes les églises. Je demande une prière à toutes les âmes.
Victor Hugo
Codicille – 2 août 1883
Je donne cinquante mille francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. Je refuse l’oraison de toutes les églises; je demande une prière à toutes les âmes. Je crois en Dieu.



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