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vendredi 19 mai 2017

L'ECONOMIE - vendredi 19 mai 2017

L'ECONOMIE 

vendredi 19 mai 2017

Athènes approuve de nouvelles mesures d’austérité

Le premier ministre grec Alexis Tsipras prononce un discours pendant une session du Parlement à Athènes, le 18 mai.
Le premier ministre grec Alexis Tsipras prononce un discours pendant une session du Parlement à Athènes, le 18 mai. ANGELOS TZORTZINIS / AFP
Le Parlement grec a adopté jeudi soir de nouvelles mesures d’austérité de près de 5 milliards d’euros, réclamées par les créanciers, UE et FMI, devant permettre le versement d’une nouvelle tranche de prêts internationaux au pays, qui espère aussi un allégement de sa dette.
Les principaux articles de la loi, qui comprennent de nouvelles coupes dans les retraites et des hausses des impôts, ont été approuvés par la faible majorité de la coalition gouvernementale, soit 153 députés de la gauche Syriza d’Alexis Tsipras et du petit parti souverainiste Anel. Sur 281 députés présents, 128 ont voté contre. Les 17 élus du parti néo-nazi Aube dorée n’ont pas participé au débat parlementaire car ils ont été exclus après qu’un de leurs députés a harcelé un député de droite lundi dans l’Assemblée. Quelques heures avant l’adoption de la loi et alors que le premier ministre, Alexis Tsipras, appelait les députés à voter en faveur de nouvelles mesures, de brefs incidents ont éclaté devant le Parlement. En marge d’une manifestation à l’appel des syndicats, un groupe des jeunes a lancé des cocktails Molotov contre des forces anti-émeutes, qui ont riposté par des gaz lacrymogènes.
Les nouvelles mesures de rigueur, prévoyant des économies de 4,9 milliards d’euros, doivent être appliquées après la fin du plan actuel d’aide (2015-2018), soit entre 2019 et 2021, dans le cadre du budget de moyen terme débattu depuis lundi au Parlement. La nouvelle loi comprend également des mesures de compensation pour les plus démunis, comme des aides sur les loyers et les médicaments. L’adoption de ces mesures est une condition pour le déblocage d’une tranche de 7 milliards d’euros de prêts internationaux, qui serviront notamment à rembourser 4 milliards d’euros à la BCE le 20 juillet et 2 milliards à des investisseurs privés. Alexis Tsipras espère que l’annonce du versement de la prochaine tranche de prêts sera décidée lors de la réunion des ministres des finances de la zone euro du 22 mai. Le gouvernement mise surtout à cette occasion sur des engagements clairs de ses partenaires en faveur de mesures facilitant pour la Grèce le remboursement de son énorme dette publique (179 % du PIB). « Après sept ans de crise, nous espérons finalement avoir un accord global qui comprendra des mesures d’allégement de la dette », a expliqué M. Tsipras à l’Assemblée. Avouant que les nouvelles mesures sont « difficiles », il a toutefois espéré qu’elles contribueraient « à la stabilité du pays et la reprise ». Son principal adversaire, Kyriakos Mitsotakis, chef du parti de l’opposition de la droite (Nouvelle Démocratie) l’a accusé « de mentir » et « de tromper » les Grecs et l’a appelé « à démissionner ». Alexis Tsipras avait promis avant son élection au pouvoir en janvier 2015 de ne pas poursuivre la politique de rigueur de ses prédécesseurs, conservateurs et socialistes. Toutefois, après un bras-de-fer avec la zone euro et la menace d’un défaut de paiement de son pays, il a été contraint de signer un troisième prêt international en juillet 2015 accompagné des mesures de rigueur. Alors que la Grèce est soumise à une austérité stricte depuis l’éclosion de la crise de la dette en 2010, elle peine toujours à sortir de la récession : le PIB s’est contracté de 0,5 % sur un an au premier trimestre, après une croissance zéro en 2016.
Fincantieri signe l’accord sur le rachat de STX France mais poursuit les négociations. Le groupe italien a annoncé vendredi la signature d’un accord portant sur l’acquisition de 66,66 % du capital de STX France, propriétaire des chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), auprès de STX Europe. Fincantieri évoque un prix d’achat de 79,5 millions d’euros. Le groupe italien dit poursuivre ses négociations avec l’Etat français pour finaliser l’accord conformément aux lignes directrices du projet de reprise, qui ont fait l’objet d’un compromis le 12 avril.
Les Etats-Unis rouvrent le vaste chantier commercial de l’Aléna. Les Etats-Unis ont officiellement lancé jeudi le processus de renégociation de l’accord de libre-échange Aléna, maintes fois attaqué par le président Donald Trump, augurant de difficiles tractations avec le Canada et le Mexique. Négocié par George Bush père et signé en 1994 par Bill Clinton, cet accord a créé l’une des plus grandes zones de libre-échange au monde et a permis, selon ses promoteurs, de dynamiser l’emploi et l’investissement entre les trois pays d’Amérique du Nord. Pendant la campagne présidentielle, M. Trump avait toutefois défendu une tout autre vision, partagée à gauche de l’échiquier politique : l’Aléna serait le « pire accord » jamais signé et aurait précipité les délocalisations d’emplois vers le Mexique où le coût de la main-d’œuvre est bien moins élevé.
Les syndicats de GM & S reçus vendredi à Bercy. Des représentants syndicaux de l’équipementier automobile GM & S Industry, menacé de liquidation, seront reçus vendredi après-midi au ministère de l’économie, alors que les salariés ont maintenu la pression jeudi en manifestant à Guéret devant la préfecture de la Creuse, a-t-on appris de sources concordantes. Des représentants de la CGT et de FO seront reçus à 16 heures à Bercy par Emmanuel Moulin, directeur de cabinet du nouveau ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a-t-on appris de sources syndicales, sans plus de précision. A cinq jours d’une audience décisive devant le tribunal de commerce de Poitiers, les salariés de l’usine de La Souterraine (Creuse) ont maintenu la pression jeudi en se rassemblant à Guéret.
Darmanin : « Pas de hausse d’impôts pour les plus faibles ». Le ministre de l’action et des comptes publics Gérald Darmanin a assuré jeudi qu’il « n’y aura pas d’augmentation d’impôts pour les plus faibles » mais a refusé de s’engager sur d’éventuelles baisses. Il a également précisé que le prélèvement à la source « ne se fera pas » s’il se révèle être une « source de complexité pour les entreprises ».
Record pour un Basquiat. Un tableau peu connu de Jean-Michel Basquiat, vendu pour 19 000 dollars en 1984, a été adjugé pour une somme de 110,5 millions de dollars jeudi chez Sotheby’s, soit le deuxième prix jamais atteint aux enchères dans le domaine de l’art contemporain. Ce portrait sans titre daté de 1982 se classe désormais au sixième rang des œuvres d’art les plus chères jamais vendues aux enchères. Il s’agit également d’un record pour Basquiat, et pour un artiste américain en général.
Les nuages s’accumulent sur le président brésilien. La Cour suprême du Brésil a autorisé jeudi l’ouverture d’une enquête sur le président Michel Temer, à la suite d’informations l’accusant d’avoir approuvé le versement d’un pot-de-vin à un témoin clé dans l’affaire Petrobras afin qu’il reste silencieux. « Je ne démissionnerai pas ! » a lancé le chef de l’Etat, dont la position semble de plus en plus fragile.
FTL (William Saurin) : deux candidats alliés pour reprendre les plats cuisinés. Deux candidats au rachat du pôle plats cuisinés de la Financière Turenne Lafayette (FTL), le groupe D’Aucy et le fonds LBO France, ont décidé de faire une offre commune de reprise de ce portefeuille d’actifs qui comprend William Saurin, a annoncé jeudi D’Aucy.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
404 millions
C’est la somme minimum que devra rembourser l’homme d’affaires Bernard Tapie à l’Etat français. La Cour de cassation a confirmé hier la condamnation de l’homme d’affaires Bernard Tapie et de son épouse à rembourser plus de 404 millions d’euros, obtenus dans le cadre de leur litige avec le Crédit lyonnais sur la revente du groupe Adidas. Bernard Tapie a refusé de commenter la décision de la Cour de cassation, mais son avocat, Me Frédéric Thiriez, a déclaré qu’il allait maintenant se tourner vers les juridictions européennes.

Dans la presse étrangère

Les effets limités de la robotisation

Robots industriels dans une usine Fiat Chrysler, le 26 août 2016.
Robots industriels dans une usine Fiat Chrysler, le 26 août 2016. BILL PUGLIANO / AFP
Mark Keese, le chef de la direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales de l’OCDE, ne remet pas en question les impacts potentiels de la robotisation sur le marché du travail. Mais il invite à la retenue, note Le Devoir« Certains chercheurs ont dit que près de 50 % des emplois pourraient disparaître au cours des dix ou vingt prochaines années. Je crois que c’est exagéré », a-t-il lancé jeudi. Selon les calculs de l’OCDE, 9 % des emplois canadiens pourraient disparaître au cours des deux prochaines décennies en raison de la robotisation et des changements technologiques, et 24 % subiront à tout le moins d’importants changements. Ces prévisions présentent un tableau moins sombre que celui dépeint par la firme McKinsey, qui estime qu’au Canada, 40 % des emplois actuels disparaîtront d’ici à dix ans. Mais la tendance de fond est bien réelle. Entre 2003 et 2015, le nombre de robots installés annuellement à travers le monde a plus que triplé, passant de 80 000 au début du siècle à 250 000 il y a deux ans. « Même si tous les emplois ne vont pas disparaître, ça va changer énormément. Il faut donc accompagner les travailleurs et leur donner des compétences supplémentaires », souligne le responsable de l’OCDE en entrevue auDevoir. Le gouvernement du Québec semble conscient de la nécessité de former les travailleurs en cours de carrière et d’arrimer les besoins du marché du travail et la formation offerte dans les établissements d’enseignement. D’ici à cinq ans, il prévoit d’investir 72 millions de dollars pour favoriser l’accès aux études à temps partiel et accroître l’accessibilité à de la formation continue ou d’appoint.
[Edouard Philippe souligne] « l’importance qu’il accorde au dialogue social dans le travail du gouvernement et dans le cadre de sa feuille de route »
C’est ce qu’a assuré Edouard Philippe, qui a pris contact jeudi avec les principales organisations syndicales et patronales, a annoncé son entourage à l’AFP, alors que se prépare pour cet été une délicate réforme du droit du travail.
L'éco & moi
Mon argent. Bas taux immobiliers. Les taux immobiliers français s’établissent actuellement à 1,6 % en moyenne. Ce taux fixé par la Banque de France figure parmi les plus bas d’Europe, selon une étude du Crédit foncier présentée hier portant sur les vingt-huit pays de l’Union européenne. La forte concurrence bancaire tire les taux vers le bas. En France, en outre, l’essentiel des crédits immobiliers est souscrit avec des taux fixes. Aujourd’hui, pour une mensualité et une durée identiques, un ménage français peut emprunter 33 % de plus en 2016 qu’en 2008. Le secteur bancaire français est toutefois moins enthousiaste. Les renégociations de prêt ont représenté 61,6 % de la production nouvelle de crédit immobilier. Les données de l’Observatoire crédit logement-CSA ont montré une remontée lente des taux pour le cinquième mois d’affilée.
Etudes & documents
La France championne du luxe. Les groupes français dominent toujours nettement le marché du luxe, avec trois entreprises dans le top 10 mondial, dont LVMH, incontestable numéro un, selon le dernier classement annuel du secteur publié par la société de conseil Deloitte. La France compte 10 groupes parmi les 100 premiers mondiaux et ils représentent près d’un quart (23,9 %) des ventes totales, précise le rapport Global Powers of Luxury Goods 2017, paru jeudi en France. Derrière LVMH (Louis Vuitton, Fendi, Bulgari, etc.), avec 22,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires dans le luxe en 2015, on trouve Kering en cinquième position (Gucci, Bottega Veneta, Saint Laurent, etc.) à 8,7 milliards de dollars, et L’Oréal Luxe (Lancôme, Biotherm, etc.), septième, à 8 milliards. Leur compatriote Hermès se classe en 12position (5,4 milliards) mais peut viser prochainement le top 10, grâce à une croissance annuelle proche de 14 % sur la période 2013-2015, supérieure aux rivaux de taille équivalente. « La croissance continue d’être tirée par les consommateurs des pays émergents » (Chine, Russie et Etats arabes du golfe Persique), souligne par ailleurs Deloitte. La Chine « restera dans l’avenir le principal moteur de la croissance, compte tenu du grand développement de la classe moyenne » dans ce pays. L’achat de marques prestigieuses reste très lié au tourisme. Près de la moitié des ventes de produits de luxe (cosmétiques et parfums, montres, bijoux, sacs et accessoires, chaussures et vêtements) sont le fait de consommateurs en voyage, soit pendant leur déplacement dans un pays étranger (31 %), soit à l’aéroport (16 %). Cette proportion monte à 60 % chez les consommateurs des pays émergents.
Systèmes de santé : la France, 15e d’un classement mondial où les inégalités se creusent La France arrive à la 15e place d’un classement des systèmes de santé, établi par une étude publiée vendredi, qui souligne que l’écart entre les pays les plus et les moins performants s’est creusé depuis 1990. C’est la principauté d’Andorre qui est en tête de ce classement et la Centrafrique qui est dernière. Publiée dans la revue médicale britannique The Lancet, cette étude se base sur un indicateur qui mesure la qualité et l’accessibilité des systèmes de santé. La performance de chaque pays a été établie, selon les taux de mortalité de 32 maladies, pour lesquelles les décès peuvent en théorie être évités, à condition d’un accès rapide à des soins efficaces (tuberculose, cancer du sein, leucémie, certaines maladies cardiovasculaires…). 195 pays ont été examinés de 1990 à 2015 et notés de 0 à 100. Andorre atteint un score de 95, suivi de l’Islande (94) et de la Suisse (92). La France a un total de 88. Treize des quinze premiers pays sont en Europe de l’Ouest. Les deux autres sont l’Australie (6e, 90) et le Japon (11e, 89). Les Etats-Unis n’arrivent qu’au 35e rang (81) et le Royaume-Uni au 30e(85). A l’autre bout de l’échelle, on trouve la Somalie (34), l’Afghanistan (32) et, en dernier, la Centrafrique (29).
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