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vendredi 24 mars 2017

Les 27 réunis à Rome pour tracer l’avenir de l’UE

Les 27 réunis à Rome pour tracer l’avenir de l’UE

Un passant près de la Commission européenne, à Bruxelles, où est déployée une affiche sur les 60 ans du traité de Rome, le 20 mars 2017.
Un passant près de la Commission européenne, à Bruxelles, où est déployée une affiche sur les 60 ans du traité de Rome, le 20 mars 2017. © YVES HERMAN / REUTERS / REUTERS
Les dirigeants européens se retrouvent, vendredi et samedi à Rome, sans la première ministre britannique, Theresa May, pour adopter une déclaration traçant l’avenir d’une Union européenne, chahutée par les tensions internes et les pressions extérieures. Signe des difficultés, la colère des autorités polonaises à propos de cette déclaration, que la première ministre, Beata Szydlo, a menacé de ne pas signer. Au cœur des tensions, l’affirmation dans le texte de la possibilité pour un groupe de pays de pouvoir avancer plus vite sur certains sujets sans risquer le veto d’un autre Etat membre. La version la plus récente du projet de déclaration dispose : « Nous agirons ensemble, à des rythmes et des intensités différents si nécessaire, tout en cheminant dans la même direction, comme nous l’avons fait par le passé, conformément aux traités et en laissant la porte ouverte à ceux qui voudront nous rejoindre plus tard. » Cette possibilité offerte par les traités d’« Europe à plusieurs vitesses » fait craindre aux pays de l’Est d’être laissés sur le bord du chemin. Les promoteurs de cette solution, notamment les Français et les Allemands, jugent qu’il faut pouvoir avancer plus vite dans certains domaines pour répondre à l’impatience des citoyens.
La déclaration, qui marque le 60e anniversaire du traité de Rome, fondateur de la construction européenne, insiste dans le même temps sur le fait que toute coopération entre certains serait ouverte aux autres, l’Union étant « indivisible ». La rencontre et la déclaration de Rome s’inscrivent dans le cadre de la réponse des dirigeants européens au Brexit (la sortie du Royaume-Uni de l’UE) avec le choix d’accélérer la coopération dans des domaines jugés prioritaires comme la sécurité, la défense et l’économie. Outre la Pologne, la Grèce a émis des réserves sur le projet de texte. Le texte affirme la nécessité de l’unité, de la solidarité entre Européens et du respect des règles communes, mis à mal notamment par le refus de certains pays de l’Est de participer aux mécanismes européens de réponse à la crise des migrants. Les chefs d’Etat et de gouvernement seront reçus par le pape François, vendredi à 18 heures. La cérémonie d’anniversaire du traité de Rome commencera samedi à 10 heures, la signature de la déclaration étant prévue une heure après.

Source Le Monde.fr

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