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vendredi 2 décembre 2016

L'ECONOMIE - Vendredi 2 décembre 2016

L'ECONOMIE


Vendredi 2 décembre 2016


François Fillon veut relancer les privatisations

François Fillon visite une porcherie, à Chantenay-Villedieu (Ouest), le 1er décembre.
François Fillon visite une porcherie, à Chantenay-Villedieu (Ouest), le 1er décembre.JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
François Fillon l’a expliqué jeudi en déplacement dans la Sarthe. Il a voulu« fermer le plus vite possible la parenthèse de ces trois derniers jours où [il est] resté enfermé dans le microcosme », en se rendant à Chantenay-Villedieu, dans une Sarthe où il a obtenu « un score presque digne de Cuba », de son propre aveu, soit plus de 87 % à la primaire qui a fait de lui dimanche le candidat de la droite à la présidentielle. M. Fillon a souligné le caractère symbolique de cette visite dans ce village de 874 habitants, où il a « commencé sa campagne de 1981 pour les législatives » qui lui a permis de s’ancrer politiquement dans la Sarthe – bien qu’il soit depuis 2012 député de Paris. Chantenay-Villedieu, dit-il, est « un symbole d’une France rurale qui souffre en silence et qui a besoin d’être soutenue, aidée, libérée » face aux « charges, aux carcans, aux contrôles, aux contraintes, aux normes ». Dépeint par ses adversaires de gauche ou d’extrême droite comme le fils spirituel de Margaret Thatcher, la Dame de fer, il a vanté sa « campagne pour la France ». Devant les élus, selon lesquels, localement, « tout n’est pas rose », notamment à cause des baisses de dotations aux collectivités locales,
M. Fillon a d’ailleurs plaidé pour que l’Etat « reprenne » ses investissements dans de nouvelles infrastructures de transport (canaux, lignes de chemin de fer) ou le très haut débit « sur la moindre parcelle du territoire national », clé de voûte d’après lui du développement économique du monde rural. « Le pays est terriblement endetté, il va devoir faire face à la remontée des taux d’intérêt dans les prochains mois ou les prochaines années. Comment investir quand on n’a pas d’argent ? Moi, je veux reprendre les privatisations, que l’Etat sorte des entreprises du secteur commercial où il n’est pas absolument nécessaire », a proposé M. Fillon. Invité à préciser les privatisations qu’il visait, M. Fillon a dit « poser un principe (…) : l’Etat peut avoir vocation à venir de manière ponctuelle dans une entreprise, comme nous l’avons fait, quand j’étais premier ministre, dans les Chantiers de l’Atlantique. Mais il n’a pas vocation à rester indéfiniment dans ces entreprises. » L’Etat français est aujourd’hui présent au capital de 81 entreprises, par l’intermédiaire de l’Agence des participations de l’Etat (APE). La valeur de ses participations représentait à la fin d’avril près de 90 milliards d’euros. Parmi les entreprises situées dans son périmètre figurent plusieurs poids lourds, comme la SNCF, Orange ou Areva. Le montant de ses participations est toutefois très variable : l’Etat possède ainsi 32,8 % du capital d’Engie (ex-GDF Suez), 19,7 % de Renault, mais 85,3 % du capital d’EDF. En 2015, l’Etat a touché 3,9 milliards d’euros de dividendes des entreprises dont il est actionnaire.
Hausse du chômage en Espagne. Le nombre de chômeurs a augmenté en novembre en Espagne, avec 24 841 personnes en plus et un total de 3,789 millions, selon le ministère de l’emploi vendredi. Par rapport au mois d’octobre, le nombre de personnes affiliées à l’Agence nationale pour l’emploi a augmenté de 0,66 %. Sur un an, depuis le mois de novembre 2015, le chômage s’est réduit de 8,66 % avec 359 475 personnes qui ne sont plus à la recherche d’un travail. La hausse de novembre est toutefois une première depuis deux ans: en 2014 le chômage avait légèrement baissé, comme en 2015, juste avant les élections législatives du 20 décembre. Selon les données publiées à part de l’Institut national de la statistique (INE), au 3e trimestre, 18,9 % de la population active était sans emploi.
L’UE adopte son budget 2017. Le président du Parlement européen a promulgué jeudi le budget 2017 de l’Union européenne, qui prévoit un montant global de 157,9 milliards d’euros, conformément au compromis trouvé entre les eurodéputés et les Etats membres.
Andorre approuve la levée de son secret bancaire. Le Parlement de la principauté d’Andorre, un temps placée sur la liste « grise » des paradis fiscaux, a approuvé l’échange automatique d’informations sur les comptes bancaires des non-résidents à partir de janvier 2018.
Croissance marocaine soutenue. La croissance de l’économie marocaine devrait s’accélérer en 2017 pour atteindre 4,4 %, a estimé jeudi une mission du Fonds monétaire internationale (FMI) dans ce pays, appelant à la poursuite des réformes structurelles engagées par le royaume. L’économie marocaine repose en grande partie sur l’agriculture, très affectée cette année par la forte sécheresse que connaît le pays.
Près de deux millions de foyers abonnés à la fibre optique. Les abonnements à la fibre optique jusqu’au domicile (FttH) ont poursuivi leur forte hausse en France au troisième trimestre, atteignant 1,93 million, en hausse de 51,8 % sur un an, selon les données publiées jeudi par l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep).
Deutsche Börse va coter des biens virtuels. L’opérateur de la Bourse de Francfort a annoncé jeudi le prochain lancement d’une nouvelle plate-forme de transactions pour les échanges de biens virtuels entre adeptes de jeux vidéo, un marché qui représente déjà des milliards de dollars. Le groupe allemand, en cours de fusion avec le London Stock Exchange, a créé une coentreprise, Switec, avec la « fintech » Naga Group, installée à Hambourg, pour mettre en place la nouvelle plate-forme. Celle-ci permettra aux joueurs d’échanger des biens virtuels gagnés dans des jeux, par exemple des armes dans la saga Call of Duty, d’Activision Blizzard, ou des meubles dans la série des Sims, d’Electronic Arts.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
256 000 milliards
C’est le niveau en dollars (241 000 milliards d’euros) de la richesse mondiale qui a progressé de 1,4 %, ou 3 500 milliards de dollars, sur l’année à la fin de juin 2016. Une augmentation neutralisée toutefois par l’augmentation de la population, selon la septième édition du rapport de Credit Suisse sur la richesse mondiale (« Global Growth Report 2016 »). Après un fléchissement de 1,3 % en 2014 et une très faible progression l’an dernier (+ 0,4 %), la tendance actuelle semble donc confirmer le scénario souvent évoqué de la stagnation séculaire. Les auteurs du rapport prévoient toutefois une accélération modérée au cours des prochaines années qui porterait la richesse mondiale à 334 000 milliards de dollars d’ici à 2021.

Dans la presse étrangère

Les drones, avenir de l’agriculture

Cette photo prise le 15 avril 2014 montre un homme contrôlant un drone pour pulvériser des pesticides sur une ferme à Bozhou, dans la province d’Anhui, dans le centre de la Chine.
Cette photo prise le 15 avril 2014 montre un homme contrôlant un drone pour pulvériser des pesticides sur une ferme à Bozhou, dans la province d’Anhui, dans le centre de la Chine. - / AFP
Vous êtes peut-être familier avec l’idée que des drones délivrent des produits ou surveillent les zones de sécurité, mais saviez-vous que les drones ont d’abord été commercialisés au Japon à des fins agricoles ?, remarque The Motley Fool. Un rapport récent de PwC estime le marché potentiel pour les drones agricoles à 32,4 milliards de dollars (30,5 milliards d’euros), juste après seulement les infrastructures. Bank of America Merrill Lynch anticipe que l’agriculture pourrait représenter près de 80 % du marché des drones commerciaux à l’avenir, avec le potentiel de générer 82 milliards de dollars d’activité économique aux Etats-Unis entre 2015 et 2025. Il n’est donc pas surprenant que de grands fabricants de drones, comme AeroVironment Inc., se concentrent de plus en plus sur l’agriculture. En fait, même les sociétés de technologie s’intéressent aux drones agricoles, comme Raven Industries. Et les entreprises agricoles se préoccupent sérieusement des drones. En avril, DuPont a investi une somme non révélée dans la compagnie de drones PrecisionHawk. Quant aux fabricants de matériel agricole, ils numérisent tranquillement les fermes en adoptant une agriculture de précision. Au fil du temps, l’agriculture de précision s’est considérablement étendue touchant le GPS, les systèmes automatisés, la cartographie et les images satellites. Les drones s’ajoutent à cette liste. Aujourd’hui, les agriculteurs sont confrontés à l’un des plus grands défis du monde : alimenter une population croissante sur fond de catastrophes météorologiques et de recul des terres arables. La clé réside dans la stimulation des rendements des cultures, que les drones peuvent aider. Les drones agricoles sont des systèmes de haute technologie qui peuvent réaliser les tâches qu’un agriculteur ne peut pas faire : analyser chaque recoin des champs pour évaluer le sol, surveiller l’état sanitaire des cultures, déposer des engrais, suivre les conditions météorologiques et estimer les rendements, puis collecter les données et les analyser pour une action rapide. En bref, les drones peuvent mécaniser toutes les étapes de l’agriculture, éliminer les coûts des erreurs humaines et permettre aux agriculteurs de réagir rapidement aux menaces (comme les conditions de sécheresse et les insectes destructeurs).
« Les entreprises ne vont pas continuer à quitter les Etats-Unis sans qu’il y ait des conséquences. C’est fini, ça. C’est fini »
Le président élu Donald Trump a prévenu jeudi que les entreprises américaines délocalisant pour élaguer leurs coûts de production en subiraient « les conséquences ». Il était en visite dans une usine Carrier, dans l’Indiana, qui vient de renoncer à un tel projet en échange d’avantages financiers. Carrier dit sur Twitter avoir« conclu un accord avec le président élu » et précise dans un communiqué que les « incitations proposées par [l’Indiana] ont joué un rôle important » dans sa décision. Mais les postes sauvegardés ne représentent qu’une goutte d’eau au regard des emplois industriels perdus, a tweeté l’économiste Paul Krugman. Selon lui, il faudrait un accord similaire par semaine pendant quatre ans pour ramener seulement 4 % des emplois disparus depuis 2000.
L'éco & moi
Mon argent. Trente-sept pour cent des 25-34 ans achètent sur les réseaux sociaux. D’après une enquête OpinionWay pour Trusted Shops, une plate-forme d’e-commerce, les Français seraient influencés par les réseaux sociaux, devenus une source d’inspiration pour faire leurs achats. Vingt pour cent des Français les utilisent notamment pour acheter, vendre et échanger des produits et des services. Ce chiffre grimpe à 37 % pour les 25-34 ans. Soixante pour cent des Français ont aujourd’hui au moins un compte sur un réseau social, selon une étude Opinionway pour Trusted Shops. Cinquante et un pour cent des Français qui naviguent sur les réseaux sociaux déclarent avoir déjà cliqué sur un lien sponsorisé, dont 57 % de femmes, et 50 % ont déjà consulté le site Internet d’une enseigne à la suite d’un lien sponsorisé. En termes d’achat direct, le réflexe n’est pas rentré dans les mœurs, puisque 69 % des sondés disent ne jamais avoir effectué un achat de produit ou de service sur le site d’une enseigne après avoir cliqué sur un lien suggéré sur les réseaux sociaux, contre 28 % à être déjà passés à l’acte.
Etudes & documents
Rétrécissement des classes moyennes européennes. En Europe, la classe moyenne a diminué de 2,3 % entre 2004 et 2011, et, selon les dernières données disponibles, la chute s’est poursuivie au-delà, dévoile une nouvelle étude comparative de l’Organisation internationale du travail (OIT). Selon le nouveau volume « Europe’s Disappearing Middle Class ? Evidence from the World of Work »(« La classe moyenne en Europe en voie de disparition ? Evidences du monde du travail »), le déclin est encore plus marqué dans des pays comme l’Allemagne et la Grèce. L’étude est coéditée par l’OIT et Edward Elgar Publishing dans le cadre d’un projet financé par la Commission européenne. L’aggravation des inégalités et l’érosion progressive de la classe moyenne exigent par conséquent que l’on adopte des mesures stratégiques afin d’enrayer cette tendance. Cela permettrait non seulement d’améliorer le niveau de vie, mais aussi de stimuler une croissance économique durable.
Source : Organisation internationale du travail.
Cinq années sans modération fiscale. A l’approche de la fin du quinquennat de François Hollande, le Sénat propose dans un rapport d’information un bilan de la politique fiscale menée depuis 2012. Le choc fiscal apparu lors des premières années de l’actuelle législature continue de faire ressentir ses effets, en particulier pour les ménages. Tout d’abord, la fiscalité directe portant sur les ménages reste en 2016 plus élevée de 31 milliards d’euros qu’au début du quinquennat. Une simulation inédite des effets de la hausse des principales taxes indirectes – dont la TVA, la contribution au service public de l’électricité et les droits de consommation – sur le budget des ménages montre, d’une part, une augmentation de près de 6 % en moyenne du poids des prélèvements indirects entre 2011 et 2015 et, d’autre part, que cette évolution a davantage pesé sur les ménages modestes, du fait du caractère dégressif de la fiscalité indirecte. Par conséquent, les augmentations de la fiscalité directe et indirecte durant le quinquennat continuent de peser sur l’ensemble des ménages, y compris les plus modestes. Enfin, sur l’ensemble du quinquennat, la réduction des prélèvements sur les entreprises atteint 12,5 milliards d’euros, soit une baisse inférieure à celle qui devait découler des allégements de cotisations, d’un montant de 13,2 milliards d’euros, qui ont été adoptés par la précédente majorité gouvernementale en février 2012 et qui auraient dû entrer en vigueur en 2013.
Source : Sénat.
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 Source Le Monde.fr

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