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vendredi 2 décembre 2016

Dans la presse étrangère - vendredi 2 décembre 2016

Dans la presse étrangère

Présidentielle en Autriche : un choix d’avenir crucial

Alexander Van der Bellen (à gauche) et Norbert Hofer, avant un débat télévisé, à Vienne, le 27 novembre.
Alexander Van der Bellen (à gauche) et Norbert Hofer, avant un débat télévisé, à Vienne, le 27 novembre. RONALD ZAK / AP
  • C’est un « troisième tour » très attendu. Dimanche, en Autriche, le candidat du FPÖ (extrême droite) Norbert Hofer, 45 ans, et l’écologiste indépendant Alexander Van der Bellen, 72 ans, s’affrontent une nouvelle fois dans les urnes pour tenter d’arracher la présidence et ainsi succéder à Heinz Fischer.
  • Le 22 mai, au second tour de l’élection, M. Van der Bellen l’avait emporté d’un souffle, avec à peine plus de 31 000 voix d’avance sur son rival. Mais le vote a été invalidé par la Cour suprême en juillet pour cause de négligences dans le dépouillement. Un nouveau scrutin devait se tenir en octobre, mais il n’a pas eu lieu en raison de bulletins de vote défaillants.
  • L’affrontement entre les deux hommes n’est pas seulement, comme l’a souligné le vainqueur de mai, une opposition de styles – « coopératif » d’un côté,« autoritaire » de l’autre. C’est un duel idéologique et programmatique dont l’issue pourrait redessiner le visage de la riche Autriche et, bien au-delà, de l’Europe.
  • Pour The Financial Times, le verdict de ce mano a mano permettra de mesurer le degré d’adhésion au nationalisme populiste sur le Vieux Continent, dans la foulée du vote en faveur du Brexit (sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne) en juin, et de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis en novembre.
  • Si M. Hofer s’imposait, il serait de fait le premier chef d’Etat issu de l’extrême droite en Europe occidentale depuis la seconde guerre mondiale, rappelle Voice of America, qui évoque également le « mouvement de balancier » vers la droite en France avec la victoire de François Fillon à la primaire de la droite et la montée en puissance du Front national de Marine Le Pen.
  • Dans ce contexte, le témoignage plaidoyer de Gertrude, 89 ans, rescapée de la Shoah, n’est pas passé inaperçu. Sur les réseaux sociaux, la vieille dame n’a pas hésité à lancer un vibrant appel contre M. Hofer. Elle explique qu’il « fait ressortir les plus bas instincts chez les gens »« J’ai déjà vu ça autrefois et cela me blesse, m’effraie », a-t-elle ajouté, dans une allusion à l’antisémitisme des années 1930. BBCIB Times
  • Dans une tribune au quotidien autrichien Die Presse, le professeur Stephan Friedberg insiste sur la nature exceptionnelle – et, partant, sur l’importance hors norme – du scrutin à venir, lequel ne vise pas seulement à déterminer qui sera le prochain locataire du palais de la Hofburg, mais quelle direction le pays choisira d’emprunter.
Résistance organisée dans le Dakota. Depuis le mois d’août, les autochtones de Standing Rock, dans le Dakota du Nord (nord des Etats-Unis), s’insurgent contre la construction d’un oléoduc. Motif : celui-ci menacerait les deux principales sources d’approvisionnement en eau de la communauté sioux Lakota. A mesure que les solidarités s’organisent, le mouvement de contestation s’amplifie, ce qui laisse augurer d’un hiver… brûlant. La Presse
Ex-phare de la résistance zimbabwéenne. Jusqu’à sa fermeture, en juin 2015, le Book Café était un lieu emblématique d’Harare, la capitale du Zimbabwe. Jeune Afrique raconte l’histoire de cet établissement singulier (devenu itinérant), où la parole était libre, offrant à chacun la possibilité de célébrer les luttes prolétaires, la guerre contre le racisme et le colonialisme ou encore de critiquer – fait rare – le régime de Robert Mugabe.
Poussée nationaliste mondiale. Du patriotisme éclairé au nationalisme étriqué, fondé sur la défiance d’autrui, il n’y a souvent qu’un pas et il est vite franchi. De plus en plus d’Etats, qu’il s’agisse d’autocraties ou de riches démocraties, sont enclins à épouser ce modèle, comme l’a montré récemment l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Quels sont les ressorts de ce choix ? The Economist livre son analyse.
Crise identitaire indonésienne. Avec la chute du dictateur Suharto, en 1998, l’Indonésie est entrée de plain-pied dans une ère de modernité fondée sur la liberté d’expression, le multipartisme politique et le droit de participer à des élections ouvertes et transparentes. Las ! Cet équilibre est aujourd’hui remis en question par une instrumentalisation insidieuse de l’islam qui vise à faire primer l’identité religieuse sur la citoyenneté. Al-Jazira

Source Le Monde.fr

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