En matière de narcotrafic, à force de penser par la seule loi du tout répressif, le gouvernement laisse des pans entiers du problème dans l’ombre au profit d’une com' de l’action bien huilée. C’est le cas, pour la corruption. Un phénomène qui gangrène pourtant de plus en plus en profondeur les rouages de notre système.
Or pendant que Gérald Darmanin est contraint de rétropédaler sur son projet d’envoyer des criminels en Guyane selon une logique toute coloniale et qu’Emmanuel Macron pense à sous-traiter une partie des peines de prison à l’étranger, les dockers, policiers, greffiers ou encore douaniers, qui au-delà de l’attrait du gain sont soumis aux menaces et violences des narcotrafiquants pour faire leur sale boulot, sont livrés à eux-mêmes faute de protections suffisantes.
Il en va de même pour les plus jeunes, ces mineurs que la loi Attal pointe du doigt et qu’il s’agirait à coups de peines toujours plus dures de remettre dans le droit chemin quand ils sont en réalité les premières victimes de ces réseaux prédateurs. Protéger et ouvrir des perspectives – en d’autres termes sauver des vies - nécessitent il est vrai des moyens. Un impensé volontaire pour un exécutif obsédé de la démonstration de force télégénique.
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