Infolettre d'Elisa Martin - Mardi 20 mai 2025

 

Un pied à l'assemblée, un pied dans la lutte  Mon nouveau mandat en tant que Députée est marquée par de nombreuses luttes qui s'opposent aux politiques toujours plus austéritaires et autoritaires des gouvernements d'Emmanuel Macron.  SOMMAIRE   LA FAILLITE INDUSTRIELLE ORGANISÉE PAR DES ANNÉES DE POLITIQUE NÉOLIBÉRALE  Plans de licenciement pour Vencorex, Arkema, Team Tex, ... Vencorex: le reflet d’une crise systémique   POUR QUE VIVE NOS SERVICES PUBLICS La jeunesse et l’éducation prises pour cible La santé détruite Une austérité budgétaire qui impacte tous les services publics locaux JO 2030 un gâchis d’argent public et pour l’environnement Une précarité aggravée par 8 ans de Macronisme !   UNE DÉRIVE AUTORITAIRE VERS L’EXTRÊME DROITE Contre un pouvoir autoritaire et illégitime, Macron destitution et VIème République Des politiques sécuritaires qui confirment un glissement autoritaire De l’absurdité à la surveillance généralisée Lutte contre l’extrême droite : la résistible ascension Sortir la France du piège de la fascisation   DROITS POUR TOUS Droits des femmes : un an après la constitutionnalisation de la liberté d’avorter, le combat continue ! Traitement des demandes de titres de séjour : la préfecture fabrique des sans-papiers Garantir le respect des droits fondamentaux et la dignité des personnes Autodétermination et droit au retour des arméniens du Haut-Karabakh, condamnation du nettoyage ethnique perpétré par l’Azerbaïdjan Que vive la lutte du peuple palestinien

LA FAILLITE INDUSTRIELLE ORGANISÉE PAR DES ANNÉES DE POLITIQUE NÉOLIBÉRALE  ­

­ Plans de licenciement pour  Vencorex, Arkema, Team Tex, ... ­ Dans tout le pays, le même scénario se répète : d’Alstom à Sanofi en passant par Michelin ou encore MA France, les plans de licenciements s’enchaînent dans différents secteurs clés de l’industrie française, menaçant près de 300 000 emplois. L’Isère n’est pas épargnée par ce pillage industriel comme en témoignent les situations des usines Valeo, Photowatt, Vencorex, Corys ou Team-tex Logiplast. Cette dernière s’est vu liquidée suite à son rachat par le fond de pension allemand Mutares au motif d’une procédure de redressement judiciaire alors que l’entreprise était un modèle en France dans la production de tissus pour les sièges autos. Notre souveraineté industrielle est mise à mal par les décisions politiques qui permettent à ces grands groupes de capitaliser sur le travail des ouvriers. Les conséquences économiques, environnementales et sociales sont désastreuses ! De nombreux licenciements dans le département en quelques mois VALEO 238 à Saint-Quentin-Fallavier 1 400 dans toute la France Team Tex 161 Charvieu-Chavagneux Vencorex 420 Le Pont-de-Claix Arkema 154 Le Pont-de-Claix ­ Vencorex: le reflet d’une crise systémique ­ À Pont-de-Claix, les salariés du site Vencorex ont mené une grève de deux mois contre sa liquidation prévue en mars 2025 suite à un placement en redressement judiciaire de l’entreprise datant de septembre 2024. Cette fermeture ne menace pas seulement les 420 salariés, soit 95% d’entre eux, dont le licenciement a été annoncé mais impacterait en réalité jusqu’à 6000 travailleurs dans toute la vallée de la chimie au sud de Grenoble. Vencorex est spécialisée dans la production de sel, de chlore, de soude et de leurs dérivés. Elle alimente de nombreux secteurs comme l’usine de fabrication de produits chimiques Arkema, située à Jarrie. Celle-ci prévoit en conséquence la fermeture de son secteur électrolyse, prétexte utilisé par la direction pour justifier un plan social impactant 154 emplois sur 340. Le groupe Arkema augmente chaque année le taux de marge de ses actionnaires et a déjà fait fermer plusieurs structures dans la chlorochimie et la chimie de spécialité auparavant. Des secteurs stratégiques clés tels que le nucléaire civil, l’aérospatial ou encore la défense dépendent directement de ces fournisseurs. Aux enjeux de souveraineté industrielle s’ajoutent des problématiques de sécurité considérables. De surcroît, la zone concernée est classée SEVESO et l’arrêt de la production empêche toute possibilité de décarbonation du site, pourtant indispensable à la bifurcation écologique.   Avec les élus locaux et les parlementaires du Nouveau Front Populaire, nous avons sollicité le Ministre de l’Industrie Marc Ferracci et le Premier Ministre François Bayrou pour obtenir une nationalisation temporaire de l’entreprise afin de préserver la production et les emplois. Ils ont sans surprise tous les deux balayés d’un revers de main la seule solution viable. Comble de l’indécence, François Bayrou nous a reçus le 4 février à Matignon pour finalement nous demander de lui remettre nos questions par écrit auxquelles il a mis deux semaines à répondre qu’il ne pourrait rien y faire. Nous retrouvons à travers cette attitude méprisante à l’égard des représentants du peuple le déni démocratique constant du gouvernement.   De nouveaux rebondissements ont eu lieu après l’accord du tribunal des commerces de Lyon d’un délai supplémentaire de 6 mois, permettant aux salariés de travailler sur un projet de reprise en Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC). Jean-Luc Mélenchon s’est déplacé sur le site mercredi 13 mars pour les rencontrer et échanger autour des deux solutions jusqu’à présent avancées. Le jeudi 10 avril, le Tribunal des Commerces décidait de céder l’entreprise à la filiale hongroise Bosodchem du groupe Wanuha, actant la fermeture de deux ateliers sur trois et donc l’arrêt de la majorité des activités de Vencorex. De nouveaux rebondissements ont eu lieu après l’accord du tribunal des commerces de Lyon d’un délai supplémentaire de 6 mois, permettant aux salariés de travailler sur un projet de reprise en Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC). Jean-Luc Mélenchon s’est déplacé sur le site mercredi 13 mars pour les rencontrer et échanger autour des deux solutions jusqu’à présent avancées. Le jeudi 10 avril, le Tribunal des Commerces décidait de céder l’entreprise à la filiale hongroise Bosodchem du groupe Wanuha, actant la fermeture de deux ateliers sur trois et donc l’arrêt de la majorité des activités de Vencorex. Pour aller plus loin ­ La situation de la vallée de la chimie sud-grenobloise est significative d’une crise systémique du capitalisme financier qui traverse l’ensemble de l’organisation de la société. En 2017, 15% des travailleurs œuvraient dans l’industrie contre 13% aujourd’hui. Ce secteur comprend 1 million d’emplois en moins qu’il y a dix ans et sa part dans le PIB est passée de 20% à 10%. Dans le même temps, les actionnaires augmentent leur taux de marge chaque année. La multiplication des exemples de faillites organisées en France et les répercussions incommensurables qu’elles entraînent à tous les niveaux s’inscrivent dans un contexte de reconfiguration des rapports de production à échelle internationale. Il apparaît donc indispensable de relocaliser et protéger notre industrie en activant des leviers structurels pour lutter contre le dumping économique, maintenir tous les emplois, mettre en place la planification écologique et garantir notre indépendance. Retrouvez ma question au gouvernement du 5 mars 2025 :

POUR QUE VIVE NOS SERVICES PUBLICS ­

Les coupes budgétaires austéritaires prévues par le gouvernement déchu de Michel Barnier, puis empirées par la version de François Bayrou passée par 49-3, s’inscrivent dans la continuité d’une dégradation organisée des services publics. Elles concernent tous les secteurs. Santé - 3,8 milliards  Collectivités territoriales - 140 millions  Enseignement supérieur et recherche - 1,5 milliard  Education - 200 millions  - 24 MILLIARDS EN TOUT  ­ La jeunesse et l’éducation prises pour cible ­ Déjà cet été, la Protection Judiciaire de la Jeunesse était sous le coup d’une suppression de 500 postes décidée par la direction alors qu’elle peine à accompagner les mineurs faute de moyens. Les travailleurs de ce secteur se sont dès lors mobilisés, rappelant la spécificité de la prise en charge des plus jeunes et donc la nécessité de pouvoir les suivre au plus près.   L’éducation nationale voit également ses conditions de plus en plus détériorées : professeurs non remplacés, classes surchargées, manque d’AESH, mise en concurrence avec le privé, réduction drastique des moyens pour la formation des enseignants… Une liste non exhaustive qui ne cesse de s’allonger ! Les élèves précaires ou en situation de handicap sont encore plus durement impactés. Dans l’éducation, la mobilisation contre la politique du gouvernement ne s’est pas fait attendre. Enseignants et lycéens ont protesté contre les coupes budgétaires le 5 décembre dernier, mais aussi contre le système de sélection Parcoursup mis en place en 2018 par Jean-Michel Blanquer à l’entrée à l’université. Une véritable ségrégation sociale est opérée à l’école et dans l’enseignement supérieur par les politiques en places qui refusent de couvrir toutes les nécessités. Dans le même temps, les lycées et les universités voient naître de plus en plus de partenariat avec le secteur privé, dynamique encouragée par le subventionnement de l’apprentissage par l’État qui a pour conséquences de déléguer des missions éducatives aux entreprises. L’école n’est pas un marché ! En septembre, l’association Handi Réseau 38 a rendu publique une enquête réalisée en 2023 auprès de 205 familles d’enfant en situation de handicap dans le département. 71% d’entre elles estiment leur vie professionnelle impactée par la scolarisation de leur enfant et nécessitent des aménagements ou des temps partiels, ce qui a des conséquences directes sur leurs conditions de vie matérielles ! Ma Question Écrite au gouvernement ­ sur la baisse des dotations allouées au réseau Canopé  ­ Cliquer ici ­ La santé détruite ­ Le budget de la Sécurité sociale passé en force par François Bayrou prévoit 3,8 milliards d’économie supplémentaires sur l’hôpital public alors même que celui-ci se porte au plus mal. En témoigne le cas du CHU de Grenoble où les délais d’attente aux urgences ont augmenté de 40 minutes par rapport à l’année dernière. En décembre, l’ensemble du corps médical s’est mobilisé pour l’amélioration des conditions de travail des personnels et la garantie de l’accès au soin. Dans le département de l’Isère, ce sont 50 postes d’internes qui ont été supprimés en un an. Cette situation touche l’ensemble des hôpitaux du pays. Le manque de moyens dans la santé révèle surtout une destruction consciente et volontaire de l’État social au profit de la brutalité du capitalisme.   Plus généralement, tout le secteur des soins est impacté par cette absence de moyens depuis des années : le secteur médico-social public et privé manque cruellement de personnel et de matériel. Les difficultés financières rencontrées se répercutent considérablement sur la qualité de l’accueil et sur la prise en charge des personnes. L’épidémie de Covid-19 a mis en exergue la détérioration des conditions de travail dans le milieu de la santé mais les actes ont été très insuffisants pour y remédier. En effet, des primes ont été octroyées mais tous les personnels n’y ont pas droit selon les structures dans lesquelles ils exercent, les critères demeurant assez flous. De plus, les revalorisations permises notamment par les mesures Laforcade et la prime Ségur ne connaissent, dans de nombreuses situations, aucune compensation de la part de l’État, ce qui contraint les établissements concernés à utiliser les moyens constants dont ils disposent au détriment des missions qu’ils réalisent chaque jour. J’ai déposé à ce sujet deux questions écrites.   Ma Question Écrite au gouvernement ­ Extension de la prime Ségur aux salariés du médico-social privé :   ­ Cliquer ici Ma Question Écrite au gouvernement ­ Revalorisation insuffisante du financement des établissements médico-sociaux : ­ Cliquer ici ­ Une austérité budgétaire qui impacte tous les services publics locaux   ­ Désignée secrétaire de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation, je me suis chargée du travail législatif autour de la question de leur financement et du statut d’élu local. En effet, 70% des équipements et services publics dépendent directement de ces collectivités, ces investissements sont donc indispensables à notre quotidien. Ce manque de moyens vient par ailleurs entraver la démocratie puisqu’il contraint et empêche les élus locaux d’opérer les choix politiques pour lesquels les citoyens ont votés. Le gouvernement a donc décidé d’appauvrir le peuple et son pouvoir de décision ! ­ ­ JO 2030 un gâchis d’argent public et pour l’environnement ­ L’État s’est engagé financièrement dans l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030 sans aucune consultation des habitants ni de la représentation nationale, or cette décision n’est pas sans conséquences économiques, environnementales et sociales. Les prétendus nouveaux emplois créés seront en réalité majoritairement des CDD et n’auront aucune pérennité. Les Alpes connaissent déjà une situation de sur-tourisme alors que dans le même temps de nombreuses petites stations s’endettent et ferment au profit de quelques grandes stations de haute altitude parce que Laurent Wauquiez, Renaud Muselier et le gouvernement en ont décidé ainsi. Une vision élitiste du sport, loin du projet d’émancipation populaire qui devrait être porté ! Le Greenwashing affiché par la droite ne nous trompe pas quant aux risques réels pour l’environnement contenus par cet investissement : de nouvelles infrastructures seront bel et bien nécessaires pour permettre l’arrivée et l’accueil de touristes venus du monde entier, utilisant des quantités considérables de béton sans tenir compte des besoins des populations locales, ni des catastrophes naturelles que connaît déjà la région. Les dégâts causés par les pluies et les inondations des dernières années attendent toujours d’être réparés. Les conditions sociales des habitants se détériorent déjà depuis des années en raison de la spéculation immobilière qui résulte de l’investissement constant des plus riches dans des résidences secondaires. La baisse de la durée des saisons et la hausse particulièrement drastique des loyers viennent ajouter de nombreuses difficultés aux travailleurs saisonniers et plus généralement à la population alpine, déjà sous le coup des politiques de casse sociale mises en œuvre par Macron et ses prédécesseurs. Le sport ne doit pas servir des intérêts de classe mais profiter à toutes et tous ! Une précarité aggravée par 8 ans de Macronisme !  ­ En 10 ans, le nombre de bénéficiaires de la banque alimentaire en Isère a doublé, passant de 5 000 à 10 000 chaque semaine. L’année dernière, plus d’un tiers des étudiants déclarait sauter des repas par manque d’argent et les trois quarts d’entre eux ont moins de 100 euros de reste à vivre une fois leur loyer et leurs charges payées. Ce sont près de 10 millions de personnes en tout dans le pays qui vivent sous le seuil de pauvreté et 350 000 qui dorment dans la rue dont 1 000 à 3 000 enfants ! Les bailleurs sociaux manquent de moyens et de nombreux locataires vivent dans des conditions indignes et insalubres. Alors que le gouvernement ne cesse de multiplier les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises et que celles-ci continuent d’accroître leurs marges, nous devons en finir avec le système capitaliste responsable de cette situation intenable !   Nos Propositions 🍎 Blocage des prix des produits de première nécessité et des loyers   📈  Augmentation du SMIC à 1600 euros et des salaires nets et bruts 💰💰💰 Taxation des superprofits   📕💼  Mise en place d’une allocation d’autonomie jeunesse au niveau du seuil de pauvreté pour tous les étudiants et apprentis 🏠 Interdiction des expulsions sans relogement et construction de 200 000 logements par an  ­

UNE DÉRIVE AUTORITAIRE  VERS L’EXTRÊME DROITE ­

­ Contre un pouvoir autoritaire et illégitime, Macron destitution et VIème République ­ Le 7 juillet dernier, le Nouveau Front Populaire obtenait la majorité des sièges à l’Assemblée Nationale, déjouant les pronostics de 27 sondages sur 27 qui annonçaient une victoire du Rassemblement National. Emmanuel Macron a décidé d’ignorer ce résultat et a d’abord nommé au poste de Premier Ministre Michel Barnier, issu du groupe Les Républicains ayant obtenu 5% des suffrages aux élections législatives de cet été, et ce après avoir laissé en place un gouvernement démissionnaire pendant deux mois. Le 4 décembre 2024, notre motion de censure sur le budget de la Sécurité sociale était adoptée et faisait tomber le gouvernement pour la deuxième fois de toute la Vème République ! Le monarque présidentiel a donc ensuite désigné François Bayrou pour lui succéder. Ce dernier a proposé un budget encore plus austéritaire que le précédent mais le Parti Socialiste et le Rassemblement National ont préféré s’allier à la Macronie que de voter la censure. En réalité, c’est le système économique et politique tout entier qu’ils veulent sauver. Nous sommes confrontés à une crise de régime qui ne pourra pas se résoudre sans le départ de Macron et le passage à une VIème République, nous continuerons de nous mobiliser sur tous les fronts pour y parvenir. Pour destituer Macron   ­ Signer la pétition Passer à la VIème République ­ Signer la pétition ­ Des politiques sécuritaires qui confirment un glissement autoritaire ­ Le projet de loi de Gabriel Attal visant à renforcer les sanctions judiciaires pour les mineurs et leurs parents en cas de délit, incluant notamment la possibilité de comparution immédiate pour les jeunes de moins de 18 ans, illustre la voie répressive choisie par le gouvernement pour accompagner ce démantèlement orchestré de la fonction publique. Nous assistons à la mise en place d’outils juridiques qui menacent grandement les droits de la défense et fragilisent profondément l’État de droit en modifiant les fondements mêmes de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, considérant que des mineurs peuvent être jugés comme des adultes, qu’il n’existe aucune spécificité, aucune différence de maturité. Les choix budgétaires de la Macronie répondent à un projet de société précis et déterminé. Ce tournant autoritaire est une volonté politique. ­ De l’absurdité à la surveillance généralisée ­ Dans le cadre des récents débats à l’Assemblée Nationale, j’ai défendu la motion de rejet du groupe LFI sur la proposition de loi dite de « sûreté dans les transports ». Loin de garantir la protection des citoyens, elle ne vise qu’à accroître le recours à la vidéosurveillance et pénaliser à outrance les comportements individuels, allant même jusqu’à rendre répréhensible un oubli de bagage ! Dans ce contexte de recours systématique au contrôle des citoyens, j’ai également organisé un colloque sur la surveillance généralisée. Elle s’inscrit à la jonction d’objectifs politiques et du développement d’un nouveau marché. De plus en plus de missions relatives à la sécurité et au renseignement sont déléguées à des groupes privés. L'indépendance des fonctions régaliennes n'est donc plus garantie et l'État de droit est remis en cause. Par ailleurs, la vidéosurveillance algorithmique fonctionne par définition sur le mode de la discrimination : il s'agit en effet de détecter des comportements qui seraient suspects et de catégoriser ces caractéristiques. La reconnaissance faciale est une nouvelle forme de contrôle au faciès ! Pour toutes ces raisons, nous devons interdire l’usage de ces outils qui considèrent l'autre comme un potentiel danger, instaurant ainsi un climat de défiance alors que nous observons une montée de l'autoritarisme sous tous ses aspects. Je déposerai une proposition de loi dans ce sens. Défense de la motion de rejet du groupe La France Insoumise : ­ Notre plan d’action contre le narcotrafic : ­ Cliquer ici ­ Sortir la France du piège de la fascisation ­ La proposition de loi « Sortir la France du piège du Narcotrafic » a également donné lieu à un florilège de dispositions qui ne permettent en rien de lutter efficacement contre la criminalité organisée mais qui viennent renforcer le carcan liberticide mis en œuvre par les ministres d’extrême droite Gérald Darmanin et Bruno Retailleau, notamment en s’attaquant aux droits de la défense et en considérant les avocats comme de potentiels complices, ce qui constitue une remise en cause tout à fait inédite de la justice à travers cette fonction. Loin de traiter les causes structurelles qui font prospérer la criminalité organisée, le gouvernement utilise plutôt les faits d’actualités récents pour introduire une nouvelle surenchère pénale qui n’empêche aucunement l’entrée en trafic, essentialise les individus et empire la situation. En effet, Gérald Darmanin souhaite instaurer un enfermement extrêmement strict pour les grands trafiquants alors que la France est déjà le troisième pays européen avec le plus haut taux de surpopulation carcérale. Les risques psychiques d’un tel isolement constituent un danger réel au moment de la libération des personnes incarcérées une fois la peine purgée. Par ailleurs, la lutte contre le narcotrafic est également utilisée comme prétexte pour s’en prendre aux familles les plus pauvres en exigeant des bailleurs sociaux qu’ils expulsent les familles dont l’un des membres serait impliqué dans du trafic de drogue. Au-delà du caractère absurde de cette disposition qui met sur le même plan droit pénal et droit au logement, elle est surtout injuste et dangereuse puisqu’elle vise arbitrairement les plus démunis qui bénéficient de ce type d’habitat. Une fois de plus, le gouvernement persiste dans l’abject et ne résout aucunement la situation qu’il prétend combattre ! Intervention en hémicycle contre la Proposition de Loi sur le narcotrafic : ­ Colloque sur la surveillance généralisée :    ­ ­ Lutte contre l’extrême droite : la résistible ascension  ­ Fin janvier, deux réunions publiques coorganisées avec l’Institut La Boétie se sont tenues à Lussas en Ardèche et à Grenoble, réunissant chaque fois plus d’une cinquantaine de personnes pour analyser la montée des fascismes et les moyens de lutte dont nous disposons. Une projection du documentaire White Power suivie d’un échange en présence de son réalisateur Christophe Cotteret s’est également déroulée le mercredi 26 mars au Village Olympique. Dans un contexte où les agissements délictueux de l’extrême droite se multiplient, ces temps de formation et de discussion sont nécessaires pour s’organiser et mettre en déroute ces nouveaux autoritarismes émergents. La destruction des services publics, de notre système de protection sociale et les attaques répétées contre l’État de droit conditionnent l’ascension de l’extrême droite et l’instituent peu à peu. Un meeting du Réseau Insoumis Antifasciste a eu lieu à Échirolles contre le racisme et les idées d’extrême droite. Les manifestations fascistes les plus décomplexées mobilisant des symboles ouvertement nazis reviennent à la mode et dans le même temps la répression d’État sévit dans les quartiers populaires. Le racisme est systémique, c’est-à-dire qu’il fait partie d’une organisation structurelle des dominations sociales. Les classes dirigeantes y ont de plus en plus recours précisément parce qu’elles sont fragilisées. Autrement dit, elles n’arrivent plus à contenir la crise du capitalisme qui s’opère et dont la forme globalisée à l’échelle mondiale conduit à un néocolonialisme violent. Si le constat est alarmant, nous avons les moyens et la force de mettre un terme à cet engrenage dans notre pays comme l’a prouvé la démonstration du 22 mars réunissant près de 5000 personnes à Grenoble et 300 000 partout en France, alors mobilisons-nous !

­ Droits des femmes : un an après la constitutionnalisation de la liberté d’avorter, le combat continue ! ­ La montée de l’extrême droite (partout dans le monde) représente chaque fois une menace pour les droits des femmes et des minorités de genre. Nous avons pu le constater aux États-Unis avec les attaques constantes envers les personnes transgenres et contre le droit à l’IVG. Il y a un an en France, la victoire de la proposition de loi de Mathilde Panot visant à inscrire la liberté d’avorter dans la constitution symbolisait un message fort du mouvement féministe envoyé au reste du monde. Cependant, une liberté n’est pas un droit, son effectivité n’est pas garantie. Des centaines de centres IVG ont été fermés, le manque d’investissement de l’État représente à la fois un danger pour la santé des femmes mais aussi pour les droits les plus fondamentaux tel que celui de disposer de son corps. De même, les moyens pour les associations luttant contre les violences faites aux femmes sont trop insuffisants. Elles nécessitent un budget de 2,6 milliards d’euros afin de protéger et accompagner les victimes. Les dominations patriarcales, comme tous les rapports sociaux, font partie d’un système qui les conditionnent et les rendent possibles, c’est pourquoi la lutte féministe ne peut se limiter à des démonstrations symboliques mais doit venir à bout de tous les fondements de la culture du viol et du patriarcat. ­ Traitement des demandes de titres de séjour: la préfecture fabrique des sans-papiers ­ Les sollicitations pour les problématiques liées aux droits des sans-papiers affluent en circonscription. Et pour cause, les services d’accueil de la préfecture de l’Isère ont vu leurs effectifs diminuer au profit d’une dématérialisation continue des dispositifs, rendant encore plus difficiles les réponses aux besoins des personnes. À cette situation s’ajoute un démarchage malveillant de vente de faux rendez-vous au sujet duquel j’ai déposé une question écrite au gouvernement. Ma Question Écrite au gouvernement ­ Sur les dysfonctionnements de la préfecture de l’Isère ­ Cliquer ici ­ Garantir le respect des droits fondamentaux et la dignité des personnes   ­ Face aux attaques incessantes des macronistes et de l’extrême droite contre les droits des étrangers et aux politiques de militarisation des frontières et de répression en œuvre depuis des années, j’ai également rédigé une proposition de résolution pour garantir le respect du principe de non-refoulement qui constitue une obligation légale. De plus, le changement climatique a un impact direct sur les flux migratoires puisqu’il modifie considérablement l’environnement de certaines régions du monde. Le Haut-Commissariat pour les Nations Unies des Réfugiés évalue à 21,5 millions de déplacés liés à des catastrophes naturelles chaque année depuis 2008, un chiffre qui va s’accroître à mesure que les effets du réchauffement climatique se feront ressentir. Il est donc indispensable d’anticiper ces phénomènes et de garantir le respect des droits des personnes en situation de migration. Ma Proposition de Résolution ­ Garantir le principe de non-refoulement :  ­ Cliquer ici Ma Proposition de Loi ­ Créer un statut de détresse environnementale ­ Cliquer ici ­ Autodétermination et droit au retour des arméniens du Haut-Karabakh, condamnation du nettoyage ethnique perpétré par l’Azerbaïdjan  ­ La chute de l’URSS a conduit à une reconfiguration des frontières en Europe de l’Est qui n’est pas sans conséquences sur les relations qu’entretiennent aujourd’hui les différents états de la région. C’est le cas de l’Arménie qui subit la politique coloniale de l’Azerbaïdjan. Cet état revendique certains territoires où il cherche à s’imposer par la force, exerce une violence incommensurable sur les populations, condamnant plus de 120 000 personnes à l’exil lors de l’offensive des 19 et 20 septembre 2023, et commet des exactions motivées par une volonté expansionniste et de génocide. En novembre dernier, j’ai déposé avec mon collègue Sébastien Delogu une proposition de résolution visant à faire respecter le droit à l’autodétermination des arméniens du Haut-Karabakh, condamner leur nettoyage ethnique par l’Azerbaïdjan et exiger une politique de fermeté vis-à-vis de cet état colonisateur. En ce sens, nous avions, par voix de communiqué de presse, réaffirmé le devoir de la France de boycotter la COP29 à Bakou, capitale azerbaïdjanaise, en raison de toutes les violations des accords de paix et crimes perpétrés. J’ai également déposé une question écrite pour exiger de garantir l’accueil digne des réfugiés arméniens du Haut-Karabakh en France. Ce mardi 25 mars 2025, tout juste nommée vice-présidente du groupe d’amitié France-Arménie, j’assistais à une représentation de l’orchestre philharmonique national d’Arménie pour célébrer le 100ème anniversaire de la naissance de Charles Aznavour dans le cadre d’une soirée organisée par l’UNESCO en présence d’une délégation arménienne officielle. La culture est toujours prise pour cible par les politiques coloniales car son effacement contribue activement au nettoyage ethnique d’une population. C’est pourquoi la bataille pour la préservation de la culture et du patrimoine doit être menée sans relâche ! Ma Proposition de Résolution ­ Respecter le droit à l’autodétermination des Arméniens du Haut-Karabakh ­ Cliquer ici Ma Question Écrite au gouvernement ­ Accueil des réfugiés arméniens du Haut-Karabakh en France ­ Cliquer ici Communiqué de la France Insoumise au sujet de la COP29 à Bakou   ­ Cliquer ici ­ Que vive la lutte du peuple palestinien ­ Depuis l’offensive du Hamas le 7 octobre 2023, le nettoyage ethnique de la Palestine par Israël s’est intensifié. Près de 50 000 personnes ont perdu la vie dans la bande de Gaza. Le 26 janvier 2024, la Cour Internationale de Justice demandait la protection des palestiniens d’un risque « réel et imminent » de génocide. Cette décision a été rendue sans compter les exactions commises au Liban, en Syrie et au Yémen !   Cependant, l’État français, par la voix de son gouvernement, n’a cessé d’appuyer la politique de Benjamin Netanyahu, de criminaliser et de réprimer ceux qui, dans notre pays, refusent l’inacceptable. L’interdiction des manifestations en soutien au peuple palestinien pendant deux mois témoignent d’un parti pris évident, mais surtout d’une volonté assumée de retirer les libertés permettant de contrer la vision mortifère du pouvoir en place. À ces dispositions arbitraires s’ajoute un traitement médiatique partial qui légitime les massacres commis par Israël en décontextualisant la situation géopolitique de la Palestine et en occultant l’Histoire de ce pays avant le 7 octobre 2023. L’idée selon laquelle deux vies ne se vaudraient pas y est aussi largement véhiculée. Un cap a été franchi dans la banalisation du colonialisme et donc du racisme.   Notre implication dans la lutte pour le peuple palestinien, mais aussi pour les libanais, syriens et yéménites victimes d’une ingérence violente, est un devoir d’humanité. Chaque semaine, de nombreuses initiatives militantes ont lieu à Grenoble pour dénoncer les crimes commis par l’armée israélienne, exiger le cessez-le-feu, la reconnaissance de l’État Palestinien et la garantie du droit au retour. Pour suivre mon actualité parlementaire ­ ­ ­ ­