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mardi 25 juin 2024

Plutôt Hitler que le Front Populaire ??

 

     Plutôt Hitler que le Front Populaire ??

Le ralliement de l'ancien « chasseur de criminels nazis » Serge Klarsfeld aux héritiers de Vichy et de l'OAS rappelle ce qui s'est passé en France juste avant la Deuxième Guerre Mondiale. En pleine crise sociale et idéologique, le patronat, les partis politiques de droite et de nombreux intellectuels avaient soutenu le nazisme comme « solution ». Et beaucoup avaient poussé jusqu'au bout la collaboration en participant plus tard activement à la « Solution finale ».

Ce qui semble nouveau en 2024, c'est que de nombreuses personnalités juives prétendant parler au nom des Français juifs, participent à pareil processus. Klarsfeld a une position extrême mais il n'est pas isolé : Le grand rabbin Korsia et la direction du CRIF contribuent à une redéfinition de l'antisémitisme en considérant que c'est la gauche (et en particulier la France Insoumise) qui serait antisémite alors que le Rassemblement National serait devenu un parti « républicain ». Un oubli du passé ? Et beaucoup de personnalités juives, sans doute contaminées par leurs nouveaux amis, versent dans le racisme le plus débridé.

Quelques citations :

– Arno Klarsfeld : « les musulmans, beaucoup travaillent sur les chantiers, ont accès à des explosifs ... s'il y avait un mot d'ordre pour tuer des Juifs, il pourrait y avoir un attentat tous les jours ».

– Gilles-William Goldnadel : « des colonies de peuplement contre l'avis des autochtones, il y en a en Seine-Saint-Denis. Un Juif est moins étranger en Judée. ».

– Alain Finkielkraut : « en fait l'équipe de France est black-black-black, ce qui provoque des ricanements dans toute l'Europe ».

Il y a de quoi être stupéfait devant le silence qui a suivi de telles déclarations, montrant par là qu'après l'antisémitisme, c'est l'islamophobie qui est devenue le dénominateur commun de toutes les idéologies de haine et d'exclusion.

Un propos revient souvent : « Ne pas importer en France le conflit du Proche-Orient ». Mais c'est Nétanyahou qui l'a importé : en 2015, à la tribune du 37ème congrès de l'organisation sioniste mondiale, il a expliqué qu'Hitler ne voulait pas tuer les Juifs et que c'est le grand mufti de Jérusalem qui lui avait suggéré « de les brûler ». En dehors de son caractère négationniste, cette déclaration a un sens : la persécution des Juifs, ce ne serait pas l'antijudaïsme chrétien, l'antisémitisme racial et l'extermination nazie qui ont eu lieu en Europe, ce seraient les Arabes et les Musulmans. Ce négationnisme a beaucoup plu au dirigeant brésilien Jaïr Bolsonaro qui a déclaré à la sortie d'une visite au « Mémorial de l'Holocauste » (Yad Vashem) à Jérusalem « qu'il n'y avait aucun doute sur le fait que le nazisme était un mouvement de gauche ».

Les Français vivant en Israël ont été largement contaminés par ce révisionnisme : 43% de ceux qui ont voté ont choisi le parti d'Éric Zemmour, l'homme qui affirme que le Maréchal Pétain a défendu les Français juifs.



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