Vendredi 28 juin 2024 – Divan
BONJOUR ! Vous n'êtes pas dans votre assiette ? Votre supérieur est tendu ? Vos collègues largués ? Pas de panique, toute la France déprime. A cause de la dissolution et de ses effets redoutés. Pour l’instant, les familles ne se déchirent pas. Et dans les entreprises ? Même calme. Seuls 14 % des sondés disent que ces élections législatives ont été sources de conflits avec leurs collègues de travail.
Emotions. L’Opinion a publié un sondage sur les émotions des Français à l’heure de la dissolution (avec Verian et la Fondation Jean-Jaurès). Un vrai carnage psychologique : 40 % des personnes interrogées ressentent de la fatigue, 32 % de la colère, 29 % de la tristesse et de la peur. Quand elles ne se déclarent pas plus angoissées, perdues et fatiguées... Pour ne pas commettre d’impairs dans votre milieu pro, voilà ce qu’il faut que vous sachiez.
Noir... c’est noir. La victoire du RN aux européennes ? Peur (25 %) et honte (25 %). Le Nouveau Front populaire ? Honte (28 %) et colère (22 %). L’alliance RN-LR ? Honte (25 %) et colère (22 %). Et jamais de sentiments positifs ? Si, une satisfaction (28 %) pour la défaite de la majorité aux européennes. Et de l’espoir (35 %) à propos du premier et du second tours des législatives.
Joie. Pour la suite des événements pourtant, la peur revient à l’idée d’une victoire du RN (30 %) et d’une victoire du NFP (29 %). S’il fallait encore un indice du rejet du pouvoir en place, le voilà : la perspective d’une démission du président de la République susciterait trois émotions fortes : la surprise (26 %), la satisfaction (26 %) et... la joie (23 %) !
Perdants. Dans vos échanges avec vos collègues, un autre sujet mérite précaution. Si Jordan Bardella s’installait à Matignon, 30 % des sondés estiment qu’ils auraient tout à y gagner, 36 % tout à y perdre. Si le Nouveau Front populaire accédait au pouvoir, 47 % craignent d’y perdre, 17 % espèrent y gagner. En cas de maintien de l’actuel gouvernement, 15 % pensent y gagner, 33 % y perdre.
Réputation. Enfin, n’oubliez pas que les ressorts du stress de votre entourage sont profonds et divers. A la question : Pour vous, la situation politique actuelle en France, c’est d’abord... Première réponse (23 %) : ...une mauvaise image de la France à l’international qui contribue à son affaiblissement. Deuxième (21 %) : ...une décision d’un Président irresponsable. Troisième (21 %) : ...un saut dans l’inconnu qui vous inquiète.
Prudence. Vous voilà armé(e)s pour mieux comprendre la psychologie des uns et des autres dans cette période de tension. D’un point de vue légal, parler de politique au bureau est un droit accordé à tout citoyen, et donc à tout salarié, au nom de la liberté d’expression. Cependant, il est important de savoir garder des limites, me dit l’intelligence artificielle. Je valide.
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Bonne lecture !
Rémi Godeau, rédacteur en chef de l’Opinion
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