En raison du manque de logements, jamais, dans notre pays, les loyers pratiqués et les prix immobiliers n'ont été aussi élevés. Toutes les catégories de population sont impactées à des degrés divers par cette crise du logement. La Fondation Abbé Pierre estime, en 2023, que plus de 4 millions de personnes sont mal logées, tandis que près de 15 millions sont touchées par la crise du logement. Pour les plus pauvres et les plus précaires, qui se comptent par millions, la pénurie de logements constitue une véritable bombe sociale. Une bombe sociale qui les pressure financièrement mois après mois et les contraint fréquemment, malgré eux, à louer pour leurs familles, auprès de propriétaires sans scrupules, des logements manifestement indignes et insalubres. Dans une étude de fin 2023, le mouvement HLM (Union sociale pour l'Habitat) évalue à 518 000 le nombre de logements à construire chaque année d'ici 2040, dont 198 000 logements sociaux, soit sur une période de 16 ans plus de 8 000 000 de logements à construire dont plus de 3 000 000 de logements sociaux. La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) arrive approximativement aux mêmes conclusions et estime qu'il faut construire 5 millions de logements d’ici 10 ans (étude de mars 2023). Face à ce constat sans appel, nos concitoyens sont en droit d'attendre du gouvernement un projet politique particulièrement volontariste et ambitieux en matière de construction de logements et plus particulièrement de logements sociaux Or, le gouvernement ignore délibérément la demande sociale et vient de présenter un projet de loi qui ne contient aucune disposition prévoyant des moyens financiers supplémentaires visant à favoriser la construction de logements réellement sociaux. Plusieurs organisations, dont la Convergence, regroupés dans le collectif « Vivent les HLM » s’opposent résolument à ce projet de la loi gouvernemental et appellent à la mobilisation. |
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