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dimanche 28 avril 2024

Là -bas si j'y suis : - Gaza, Guernica, même combat...Dimanche 28 avril 2024

 


 Là-bas si j'y suis
 

Gaza, Guernica, même combat

Vous imaginez Picasso poursuivi au tribunal pour apologie du terrorisme ?
Avec Guernica, Picasso dénonce un massacre par une dictature. Aujourd’hui, sur nos écrans, des milliards d’images dénoncent le massacre de Gaza sous les bombes israéliennes.

26 avril 1937. Un jour de marché dans la petite ville basque de Guernica eut lieu l’un des tout premiers bombardements aériens de l’histoire sur des populations civiles. Des milliers de victimes sous les bombes des avions nazis de la légion Condor, à la demande du général Franco qui va imposer sa dictature et écraser pour longtemps la jeune république espagnole.

Quelques semaines plus tard à Paris, Picasso peint une toile de 8 mètres sur 3,5 en noir, blanc et gris. « Guernica », un grand cri pour la paix, la toile la plus célèbre du siècle.

On peut trouver abusif le rapprochement entre le franquisme et l’actuel pouvoir israélien, sauf si on prend la mesure du soutien fervent de toutes les extrêmes droites actuelles au bombardement sur la population civile de Gaza.

Aujourd’hui dans la France de Macron, on poursuit pour terrorisme ceux qui dénoncent le terrorisme des forces israéliennes et pas ceux qui dénoncent le terrorisme du Hamas. Mais les gouvernants français n’ont pas toujours été aussi lâches. En 2003, la France de Chirac et Villepin s’est opposée à la guerre contre l’Irak lancée par George W. Bush et sa « War on terror ». Immense désastre qui fit des dizaines de milliers de victimes et donna naissance à Daech, entre autres bienfaits. Le refus de la France – et qui est aujourd’hui son honneur – lui a valu alors un déluge d’insultes de la part des États-Unis, à commencer par l’accusation de défense et d’apologie du terrorisme.

On peut se dire qu’aujourd’hui, avec le temps, le message de Guernica a perdu de sa portée symbolique. Mais cette même année 2003, une grande version en tapisserie de Guernica – qui ornait le hall l’entrée du Conseil de Securité des Nations Unies à New-York – fut cachée derrière un grand tissu bleu. C’était une demande des États-Unis avant l’allocution du secrétaire d’État, Colin Powell, qui venait plaider pour l’intervention armée massive en Irak. En s’appuyant sur de faux renseignements, il venait affirmer que l’Irak détenait des armes de destruction massive, ce qui allait justifier le début d’une décennie de guerre qui fit des centaines de milliers de victimes.

Les terroristes ne sont pas tous à l’extrême gauche.

On reparlera du Proche Orient cette semaine avec Alain Gresh qui publie « Palestine, un peuple qui ne veut pas mourir » (Les lien sui libèrent, 2024), et on ira faire un tour du côté de chez Manet, aussi, très bientôt, sur l’herbe.

D’ici-là vous avez tout le loisir de voir ou revoir toute la semaine de Là-bas avec un œillet à la boutonnière, en hommage à la révolution du même nom qu’Olivier Besancenot vous raconte en histoire et en chanson. Au sujet de Manet, on parlera de Victorine Meurent qui a été son modèle pour le Déjeuner comme pour Olympia et qui elle-même apprenait le dessin et la peinture aux Beaux Arts, une rareté puisque les femmes n’y ont été admise qu’à la toute fin du siècle. Ce qui nous amène à « SI J’AURAIS SU » avec la découverte à la même époque des HUSSARDES NOIRES, les femmes pionnières de l’enseignement public. Et surtout ne manquez pas notre entretien avec Hervé Le Tellier, le copain prix Goncourt avec « L’ANOMALIE » qui a battu des records de vente et qui vient parler de son nouveau superbe bouquin : « UN NOM SUR LE MUR ».

Offrir du muguet pour le premier Mai c’est bien, surtout si en plus vous offrez des abonnements pour Là-bas autour de vous. Vous n’imaginez pas le nombre d’AMG qui ont rencontré le grand amour simplement en offrant un abonnement à Là-bas pour cinq malheureux petits euros par mois, une misère. Vous échangez, vous discutez des sujets, vous l’invitez chez vous pour parler de tout ça jusqu’au dernier métro. Et là, ce serait idiot et mauvais pour le climat de prendre un taxi. Ou alors parce que c’est pas prudent de rentrer en voiture. Alors, ben... bon, ben. Mais que le bonheur ne vous empêche pas de faire un don à Là-bas d’autant que vous aurez une énorme réduction d’impôt. Et encore plus énorme si vous faites un don énorme. C’est une simple suggestion. Et si vous êtes fauché, abonnez-vous quand même, on a tout prévu.

Et comme disait Pablo, je ne cherche pas, je trouve.

Daniel Mermet

Chants de bataille #27 : « Grândola, Vila Morena » | Il ya 50 ans, au Portugal, la révolution des oeillets

Le 25 avril 1974, il y a 50 ans, c’est le passage à la radio de la chanson de Zeca Afonso « Grândola, Vila Morena » qui donnait aux insurgés militaires le signal du début de la révolution des Œillets. C’est l’histoire de cette chanson que nous raconte aujourd’hui Olivier Besancenot : https://la-bas.org/la-bas-magazine/chroniques/chants-de-bataille-27-grandola-vila-morena

LA RÉVOLUTION DES OEILLETS : quand un coup d’État militaire met fin à une dictature

C’était il y a 50 ans. Le 25 avril 1974, un coup d’État militaire renverse l’« Estado Novo », « l’État nouveau » incarné par le dictateur António de Oliveira Salazar. Une chronique d’Olivier Besancenot à retrouver sur le site de Là-bas : https://la-bas.org/la-bas-magazine/chroniques/La-revolution-des-oeillets-quand-un-coup-d-Etat-militaire-mit-fin-a-une-dictature

« Hussardes noires » : les pionnières oubliées de l’instruction publique

Laurence De Cock reçoit l’historienne Mélanie Fabre pour retracer les parcours de ces femmes qui, fin XIXe, promouvaient une autre vision des enfants, des jeunes filles, et de la pédagogie : https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/hussardes-noires-a-la-decouverte-des-pionnieres-oubliees-de-l-instruction

Guillaume Meurice n’ira pas en prison

La plainte contre Guillaume Meurice est classée sans suite, l’infraction n’est pas suffisamment caractérisée selon le tribunal. L’occasion de (re)voir notre entretien avec l’humoriste (en accès libre !) pour comprendre tout ça : https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/guillaume-meurice-n-ira-pas-en-prison

Hervé Le Tellier : « Le nom sur le mur », le nouveau livre du prix Goncourt pour l’Anomalie (2020)

C’est un nom qu’il découvre gravé sur un mur de sa maison : « ANDrE CHAIX », et sur lequel il tombe quelque temps après sur le monument aux morts avec deux dates : 1924-1944. Fusillé à vingt ans. Mais qui était cet André Chaix, mort pour la France ? : https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/herve-le-tellier-le-nom-sur-le-mur

Le Ciné Là-bas d’avril | De beaux films gratos pour vous chers abonnés…

Ce mois-ci, avec le Ciné Là-bas, on prend le temps de prendre le temps, avec un programme aux p’tits oignons :

 DANS UN JARDIN QU’ON DIRAIT ÉTERNEL : une balade au Japon, sous les cerisiers, où Madame Takeda va initier la jeune Noriko à la cérémonie du thé,
 LE RETOUR DE L’ONCLE BELGE : transmission toujours, mais d’un autre genre, un petit tour au Congo, il y a vingt ans, où les soldats belges sont chargés d’aider à la réorganisation de l’armée congolaise,
 AN OBJECT AT REST : et enfin, le voyage d’une pierre à travers les millénaires... : https://la-bas.org/la-cinematheque-de-la-bas/le-cine-la-bas-d-avril-de-beaux-films-gratos-pour-vous-chers-abonnes

 
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