Lot. A Cahors, les Gilets jaunes ont repris du service, et comptent tenir « jusqu’à la démission de Macron »
Les Gilets jaunes du rond-point de Regourd à Cahors, entendent témoigner leur hostilité à la politique du président Emmanuel Macron, et ça devrait durer...
Publié le 30 Mai 20 à 22:23
Les Gilets jaunes du rond-point de Regourd à Cahors (©JCB )
A Cahors, le groupe des Gilets jaunes du rond-point de Regourd, a repris du service et se montre décidé à tenir « jusqu’à la démission d’Emmanuel Macron« .
L’association « Les Gilets et après »
« Nous avons commencé le samedi 17 novembre 2018 et hormis la période de confinement, Covid-19 oblige, nous sommes fidèles au poste, tous les samedis, sans discontinuer, été comme hiver » déclarent les membres du collectif, organisé en association, sous le nom « Les Gilets et après ».
« Quand tout ira bien, on restera chez nous… mais c’est pas demain la veille, au train où vont les choses » indiquent-ils.
Au sein de ce collectif, tout le monde s’exprime, il n’y a pas de chef, pas de porte-parole attitré ! Aussi, les propos fusent de toutes parts et les revendications sont très larges : non aux lois liberticides qui se sont accentuées durant la période de coronavirus, comme la loi Avia (voir encadré ci-dessous), non à la politique menée par Macron, non à la dictature de Macron… »
Nous, nous militons pour une société plus juste et plus humaine…
Les Gilets jaunes du rond-point de Regourd, sont une bonne quinzaine à se retrouver tous les samedis. Une majorité d’entre eux sont à la retraite.
« Ce n’est pas pour nous, que nous sommes là, mais pour les jeunes, car ce qui se prépare n’est pas beau du tout. Nous, nous militons pour une société plus juste, faut arrêter avec le néo-libéralisme… On veut un avenir meilleur pour nos enfants, nos petits-enfants ! On pense aux jeunes vous voyez ! On demande à ce qu’on fasse passer l’humain en premier » affirment-ils avec conviction.
Tous les samedis de 10 h à 17 h
Les Gilets jaunes du rond-point de Regourd se retrouvent tous les samedis sur les coups de 10 heures. Ils partagent le repas ensemble et par leur présence pacifique, entendent témoigner leur opposition au Gouvernement et en premier à Emmanuel Macron. De temps en temps des coups de klaxon les encouragent, mais aussi, ils ont droit à quelques manifestations de réprobation…
Les Gilets jaunes de Regourd se veulent généreux et accueillants. Par exemple, en octobre dernier ils ont organisé une collecte dans le cadre de la manifestation « Octobre rose », qui a permis de collecter 750 €, reversés à la Ligue contre le cancer du Lot.
Pour rejoindre le groupe, la montant de la cotisation est fixé à 10 €, mais pour être intégré, il faut que tout le groupe soit d’accord. N’est pas Gilet jaune au rond-point de Regourd, qui veut !
Depuis plusieurs semaines une personne du groupe a réalisé des gilets jaunes miniatures, au tricot, vendus 2 € pièce. « Ça nous a permis d’acheter un barnum et quelques bricoles pour nos rencontres » précisent-ils.
Enfin, les Gilets jaunes de Regourd ont leur mascotte ; elle s’appelle Louna, une magnifique chienne de couleur noire, qui, elle aussi, porte évidemment le Gilet jaune, à l’occasion.
Il va bientôt être 17 heures, les Gilets jaunes de Regourd lèvent l’ancre et vous disent » A la semaine prochaine ».
Qu’est-ce que la loi Avia ?
La loi contre les contenus haineux sur Internet (dite « loi Avia ») est une proposition de loi destinée à retirer des contenus terroristes et pédopornographiques dans l’heure de n’importe quel site et les contenus haineux et pornographiques sous 24 h des principaux réseaux sociaux, des plates-formes collaboratives et des moteurs de recherche. Le texte a été adopté par l’Assemblée nationale le 13 mai 2020. Des personnalités politiques, un grand nombre d’organisations et des juristes critiquent la loi, qu’ils considèrent comme un danger pour la liberté d’expression.
La loi contre les contenus haineux sur Internet (dite « loi Avia ») est une proposition de loi destinée à retirer des contenus terroristes et pédopornographiques dans l’heure de n’importe quel site et les contenus haineux et pornographiques sous 24 h des principaux réseaux sociaux, des plates-formes collaboratives et des moteurs de recherche. Le texte a été adopté par l’Assemblée nationale le 13 mai 2020. Des personnalités politiques, un grand nombre d’organisations et des juristes critiquent la loi, qu’ils considèrent comme un danger pour la liberté d’expression.
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