LA SANTÉ
3 remèdes du Moyen-Âge validés par la science
Chère amie, cher ami,
La médecine a beaucoup évolué avec le temps. Elle s’est souvent trompée. Longtemps, du reste, le médecin était considéré comme un charlatan. Chez Molière encore, il s’agit d’un personnage trouble aux recommandations aléatoires.
Durant de nombreux siècles, magie, religion, remèdes et superstitions furent mêlés.
On a eu tendance à partir du XIXè siècle à rejeter avec un certain mépris tout ce que ce passé nous avait apporté.
Mais les Anciens, malgré les apparences, n’étaient pas plus fous que nous !
Ils n’avaient pas les mêmes clés que nous pour réfléchir. Ils n’avaient pas le microscope et ne séparaient pas les savoirs entre eux. On passait assez vite de l’alchimie à l'incantation.
Pourtant, sur certains points, ils avaient parfaitement raison.
Par exemple, au IXè siècle, le capitulaire de Charlemagne De villis, qui est une ordonnance à destination des gouverneurs des domaines royaux, liste une centaine de plantes qui doivent être y être cultivées.
L’objectif était d’avoir, dans tout l’empire, des lieux où poussent de quoi nourrir et soigner les armées de l’Empereur. Et un grand nombre de ces plantes sont encore reconnues pour leurs vertus thérapeutiques.
Mais qu’est-ce que le Moyen-Âge, me direz-vous ? C’est une très longue période d’histoire. Et certains historiens, comme Jacques Le Goff, considèrent même qu’elle s’étend jusqu’à la révolution industrielle[1] !
Sans doute, les concepts et pratiques de la médecine ont évolué durant tout ce temps.
Et pour ce qui est de certains remèdes, on observe une belle constance, de l’Antiquité à nos jours.
Voici donc 3 trésors de la nature dont la réputation auprès des êtres humains a résisté à l’épreuve du temps.
La menthe
D’après sainte Hildegarde de Bingen, abbesse du XIIè siècle, docteur de l’Eglise et grande savante de son temps[2] :
“Celui qui, pour avoir trop mangé ou trop bu, a l’estomac lourd et en devient poussif consommera abondamment de la menthe, crue ou cuite.”
Qu’en pensent les herboristes d’aujourd’hui ?
D’abord qu’il existe différentes formes de menthe :
Et ce n’est qu’une petite sélection.
La menthe est une plante facile à cultiver, qui a besoin d’un sol relativement riche. Les jardiniers aiment la mettre un peu à part, dans un bac dédié, car elle peut avoir tendance à envahir l’espace.
Cette caractéristique a son importance pour les remèdes phytothérapiques.
Si vous utilisez de la menthe dans une composition, n’en mettez pas trop où elle aura tendance à “éteindre” les autres plantes...
La grande mauve ou malva sylvestris
Autrefois, on lui accordait de nombreux pouvoirs.
Au Moyen-Âge, certains pensaient même que celui qui prend tous les jours du suc du mauve évitera toute les maladies[2] !
Peut-on leur en vouloir vraiment ?
On sait que les mauves étaient également appréciées dans l’Antiquité.
Pythagore estimait qu’elle permettait d’apaiser toutes les passions et ses disciples en faisaient une plante sacrée[4].
Et Hippocrate, le fameux médecin grec, la conseillait pour les digestions difficiles.
Quant à Hildegarde de Bingen, elle la recommandait en usage externe sous la forme d’un cataplasme de mauve et de sauge broyées ensemble et mélangées à l’huile d’olive pour accompagner les maux de têtes et les fièvres causés par la mélancolie. Avec le plantain, elle pouvait servir en cas de fracture[4].
Et aujourd’hui ?
La grande mauve est toujours considérée comme une plante médicinale aux nombreuses vertus.
Elle serait utile en tisane pour accompagner la toux, la bronchite, les affections de la bouche et du pharynx[2].
Mais les herboristes s’en servent aussi pour apaiser les irritations intestinales et comme laxatif doux.
Hildegarde de Bingen avait vu juste !
Enfin, en cataplasme sur la peau elle apaise les prurits, les peaux irritées et les piqûres d’insectes.
Annonce spéciale
Suite de la lettre de ce jour : La verveine sauvage
Les botanistes l’appellent verbena officinalis et les pharmaciens verveine officinale. Mais on la désignait comme étant la veine de vénus, l’herbe de tous les maux, l’herbe aux enchantements ou encore l’herbe au sorcières[3] !
Ces appellations indiquent à elles seules les attentes que pouvait susciter la verveine et la part de mystère qui entourait cette plante.
Elle était cultivée dans tous les jardins médicinaux au Moyen-Âge[5] et a gardé de son aura jusqu’au XVIIIè siècle où on la prescrivait encore pour de nombreux maux, dont la migraine ou la pleurésie[5].
Hélas, elle a été un peu oubliée de nos jours.
On la considère trop souvent comme une frêle et inoffensive plante sauvage aux petites fleurs blanches.
Lorsque l’on parle de verveine aujourd’hui, on se réfère le plus souvent à la verveine citronnelle que les botanistes appellent Lippia triphylla L. originaire du sud-ouest de l'Amérique du Sud et arrivée en Europe au XVIIIè siècle.
Mais la verveine sauvage de nos aïeux, sans être la panacée qu’ils imaginaient, est un remède utile pour soulager les maux de ventre.
Elle accompagne les gastrites, ulcères, spasmes et digestions difficiles[3].
Elle est par ailleurs utile pour les bronches et calme la toux.
Enfin, elle servirait à adoucir les douleurs rhumatismales, la goutte et l’arthrite grâce à ses vertus anti-inflammatoires[3].
On la consomme en décoction, en teinture, en poudre ou en gélules.
Votre herboriste ou votre pharmacien informé saura vous aider à vous soigner avec cette plante pleine de promesses !
Naturellement vôtre,
Augustin de Livois
| ||||
Cette newsletter est la lettre d’information gratuite sur la Santé Naturelle éditée par l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle. Si vous ne la recevez pas déjà, il vous suffit de vous inscrire ici .
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire