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samedi 2 mai 2020

Laurent Tessier – Nouvelle Page Santé: 5G et coronavirus




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Chers amis,
Ici Joachim des éditions Nouvelle Page.
La 5G est la nouvelle génération de communications sans-fil. 100 fois plus rapide que la 4G[1]. Les gouvernements et les opérateurs téléphoniques souhaitent déployer cette nouvelle technologie au plus vite car selon eux “c’est l’avenir”.
La population n’est pas convaincue. Moi-même, je suis dans le camp des sceptiques. Pourtant, j’ai une passion inavouée pour les nouvelles technologies (téléphones, ordinateurs, photographie numérique). Personne ne peut donc m’accuser d’être technophobe.
Et avec la 5G… je ne sais pas pourquoi, mais j’ai un mauvais pressentiment.
Je pense que toute “nouvelle technologie” n’est pas bonne à prendre.
Par exemple, on nous avait déjà dit que les pesticides “c’est l’avenir”... et voilà où nous en sommes avec le glyphosate.
J’ai passé des mois à éplucher toutes les études sur la 5G. Je connais le sujet en profondeur. Je pourrais écrire des pages et des pages passionnantes sur le sujet. Et si ça vous intéresse, je continuerai à décortiquer la 5G avec vous, et plus largement, les effets des champs électromagnétiques non-ionisants sur notre santé.
Mais, mon but aujourd’hui, c’est de parler des actes de sabotage et de résistance contre la 5G (antennes brûlées, manifestations publiques, pétitions, techniciens télécoms pris à partie), notamment en Grande-Bretagne[2], en Hollande[3] et en Suisse[4][5].
Les médias ont vite fait de discréditer ces “résistants” en les traitant de “technophobes”, de “conspirationnistes”, et d’obscurantistes qui ne comprennent pas que la 5G est une bénédiction… ou encore en caricaturant leurs motivations.
Je vous donne un exemple de caricature :


“Une antenne 5G mise à feu alors que circulent des fausses théories de complot qui font le lien entre 5G et apparition du coronavirus”[6]
Ici, le journaliste de CNBC joue sur la confusion entre les deux phénomènes et sous-entend “ils brûlent des antennes parce qu’ils pensent que la 5G cause le coronavirus”. Des sous-entendus comme celui-ci, on en trouve dans d’autres médias[7][8].
J’ai moi-même étudié le lien entre 5G et coronavirus et voici ce que j’en pense : il est logique d’interroger tous les changements récents qui pourraient expliquer l’apparition du coronavirus. Il faut admettre toutes les hypothèses. Cela fait partie de la démarche scientifique. Mais dans les médias, le fait d’émettre une hypothèse est un acte “dangereux”.


Nous sommes au sommet de l’infantilisation des masses[9]. Bientôt, on nous dira que “s’interroger est dangereux”, “penser par vous-même est dangereux, laissez-nous le faire à votre place”. Ce qui est certain, c’est qu’on sent que les grands médias paniquent. Ils semblent avoir peur.
(la suite ci-dessous)nonce spéciale

D’ailleurs, je vous mets au défi de tomber sur un site complotiste en chercher “5G coronavirus” sur Google, tant les pages de résultats sont inondées d’articles mainstream faisant la chasse aux sorcières.
Mon avis, c’est qu’on ne peut écarter une hypothèse parce qu’elle n’arrange pas.
Je pense que l’hypothèse du lien entre 5G et coronavirus mérite d’être mise à l’épreuve. Sait-on jamais ?
Alors, je suis allé voir les sites complotistes. Ouhlala, je sais, vous allez trouver que je vis dangereusement ;-)

J’examine les hypothèses

C’est vrai qu’à Wuhan, on a installé un grand nombre d’antennes 5G en 2019[10], de même que dans la région de Milan[11] (foyer de l’épidémie en Europe)… Ça pourrait être une coïncidence.
Les hypothèses sont les suivantes :
  • la 5G modifie la structure de l’air et facilite la propagation du virus ;
  • la 5G à 60 GHz réduirait l’oxygénation du sang, ce que favoriserait les problèmes respiratoires (fréquents avec le coronavirus)[12].
Avec mes moyens, j’ai essayé de mettre à l’épreuve ces hypothèses. Ce qu’on sait, c’est qu’à 60 GHz, l’air absorbe 98 % de l’énergie[13].


Donc on est en droit de se demander ce qui se passe ensuite une fois que l’air a absorbé l’énergie. On peut faire des hypothèses, mais nous n’avons pas d’études.
Ce qui est vrai, c’est que le spectre 5G est 166 fois plus vaste que celui de la 4G.
Là où la 4G s’étend de 0,7 à 2,5 GHz…
… la 5G s’étend de 0,7 à 300 GHz
1 000 000 KHz =
1000 MHz =
1 GHz
Radio AMRadio FMOndes 2GOndes 3GOndes 4GFour micro-ondesOndes 5G
Bandes utilisées525 à 1600 KHz87,5 à 108 MHz0,38 et 1,8 GHz0,7 à 2,1 GHz0,7 à 2,5 GHz2,45 GHz0,7 à 300 GHz
Largeur du spectre0,001075 GHz0,0205 GHz1,42 GHz1,4 GHz1,8 GHz299,3 GHz
=> spectre 166 fois plus large que la 4G
[14][15][16]
Donc, en théorie, il existe de la 5G à 60 GHz. Mais en dehors de quelques expérimentations, le déploiement de la 5G acutel n’est pas à 60 GHz.
En Chine par exemple, les fréquences utilisées sont 2,5 GHz, 3,5 GHz et 4,5 GHz[17].
En Italie, c’est 3,5 GHz et 26 GHz[18].
Il faut aussi savoir qu’à 26 GHz et au-delà, les ondes deviennent si petites et fragiles qu’elles n’ont presque aucune portée dans l’espace. Pour capter, vous devez être à moins de 10 mètres de l’antenne, sans aucun obstacle, sans bouger. Ce genre d’installation est faisable dans une salle, mais il est impossible d’équiper un quartier, une ville ou une région. C’est irréaliste.
Pour vous donner une idée de l’impossibilité, ce serait comme d’installer des climatiseurs et des ventilateurs dans toutes les rues d’une ville pour faire baisser la température extérieure. À ma connaissance, c’est impossible techniquement.
De même, je n’imagine pas un déploiement à grande échelle de 5G à 60 GHz à Wuhan, ville de 11 millions d’habitants. C’est techniquement infaisable et aucune information ne semble le confirmer.
Donc, je ne crois pas que l’air entier de Wuhan ait pu être été modifié par de la 5G à 60 GHz... jusqu’à preuve du contraire.
Donc, avec les données actuelles, pour moi l’hypothèse de l’air modifié ne tient pas. La 5G m’inquiète, mais ces hypothèses sur le coronavirus me paraissent improbables.
Pour tout dire, je suis beaucoup plus inquiet d’attraper une tumeur au cerveau à cause de la 5G, que d’attraper le coronavirus. Et je suis prêt à parier que les résistants qui ont brûlé des antennes craignent la 5G pour des raisons plus sérieuses que la 5G.
Je crois plutôt que les Européens confinés chez eux observent d’autant mieux le va-et-vient des techniciens télécoms qui installent des antennes 5G dans leur quartier. Les riverains s’inquiètent. Et je les comprends. Qui a envie d’avoir une antenne sur le toit de son immeuble ou en face de sa fenêtre ? C’est instinctif.
Et surtout, ils se disent : “Mais personne ne m’a demandé si j’étais d’accord pour avoir une antenne devant chez moi. Je ne suis pas d’accord ! Vous n’allez pas me l’imposer. Après tout, c’est moi qui vais devoir vivre avec tous les jours. Et puis, c’est quoi cette nouvelle antenne. Vous avez des preuves qu’elle est inoffensive ? Qui sait si elle ne va pas nous détruire la santé ?”. De là, on imagine très bien comment ça peut se terminer par une antenne brûlée.
Cette explication-là me paraît bien plus plausible que la caricature que nous présentent les médias.
Et si l’on me demande de juger la situation, je dirais que ces riverains sont dans leur bon droit, qu’on ne peut pas leur imposer une antenne s’ils n’en veulent pas. Ils ont très bien vécu sans !
Et si un jour, ils se disent qu’ils ont besoin de cette antenne. Il sera toujours temps de l’installer.
À bientôt !
Joachim

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