Chère lectrice, cher lecteur,
Je pensais avoir tout vu avec Roger Federer mais en plus de 1500 matchs disputés, le Bâlois n’avait encore jamais réussi pareil exploit: se blesser, jouer sur une jambe pendant près de trois sets, sauver sept balles de match et finalement battre l’Américain Tennys Sandgren en cinq sets (6-3 2-6 2-6 7-6 6-3). En demi-finale, il retrouvera une vieille connaissance, le Serbe Novak Djokovic, facile vainqueur du Canadien Milos Raonic (6-4 6-4 7-6).
Alors qu’il semblait se diriger vers une victoire sans histoire, Roger Federer a progressivement senti monter une douleur dans le haut de sa jambe droite. Elle l’a d’abord handicapé au service, puis dans certains déplacements. Le Bâlois a eu le mérite de ne pas abandonner (il ne l’a jamais fait de toute sa carrière) et d’adapter son jeu à ses capacités du moment.
C’est ainsi qu’il a pu rester dans la partie, pousser son adversaire au tie-break et inverser son destin. «Je n’y croyais plus, j’attendais qu’il m’achève mais il ne l’a pas fait. Progressivement, je me suis relâché parce que je n’avais rien à perdre, alors que lui s’est crispé parce qu’il devenait soudain obligé de me battre.»
La joie de Roger Federer à l’issue de cette rencontre à ranger dans son panthéon était mesurée parce qu’il ne sait pas dans quel état physique il se trouvera jeudi soir (9h du matin en Suisse) au moment de rentrer sur le court. Mais il se dit «optimiste, cela favorise la guérison».
– De Melbourne, Laurent Favre, chef de la rubrique Sports
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